Cole Caufield ne pardonnera jamais au journaliste

Cole Caufield ne pardonnera jamais au journaliste

Par David Garel le 2024-09-17

Hier, au tournoi de golf du Canadien de Montréal, Cole Caufield s'est distingué par une attitude froide et distante, contrastant avec l'ambiance généralement conviviale de l'événement.

Le jeune attaquant, habituellement souriant et enthousiaste, semblait ailleurs. Ses réponses étaient sèches et courtes, témoignant d'un malaise évident. Même le journaliste du 98,5 FM, Jeremy Filosa, l'a remarqué et en a parlé hier soir, lors de l'émission "Les amateurs de sports" avec Mario Langlois et Martin McGuire.

Ce comportement n'est pas passé inaperçu, alimentant les discussions sur son conflit persistant avec les médias montréalais.

Le rêve d'une idylle parfaite entre Cole Caufield et les médias du Québec semble désormais derrière nous, laissant place à une relation de plus en plus tendue.

Quand il est arrivé à Montréal, il était toujour souriant, rieur, de bonne humeur. Mais il a décidé de se cacher au fin fond de sa coquille.

La lune de miel qui entourait le talentueux ailier, célébré pour ses débuts flamboyants dans la LNH, s'est dissipée. À présent, les critiques fusent, et les voix mécontentes sur son attitude se multiplient, notamment sur les ondes radiophoniques.

La cible principale de ces reproches? Cole Caufield serait bête comme ses pieds avec les journalistes.

Caufield n'a jamais accepté les critiques de la saison dernière qui affirmaient qu'il n'était plus aussi engagé, refusant de payer le prix dans les coins et sur le jeu défensif, ce qui affecterait l'ambiance de l'équipe et, en même temps, la performance de Suzuki.

L'attitude indifférente affichée lors du tournoi de golf vient renforcer cette image d'un joueur détaché, presque désillusionné.

À la question sur les récentes prolongations de contrat de ses coéquipiers Kaiden Guhle et Arber Xhekaj cet été, Caufield a simplement répondu :

« C’est une bonne nouvelle pour la continuité. »

Une phrase expédiée sans conviction, qui a trahi une lassitude évidente.

Le journaliste François-David Rouleau du Journal de Montréal, avait alors été cinglant :

« Le ton monotone de Caufield et Suzuki, se disant excités pour la saison à venir, ne transpirait absolument pas dans leur langage non verbal. »

Une critique cinglante qui illustre bien la frustration croissante autour de la jeune étoile.

Les récents incidents avec la presse n'ont fait qu'aggraver cette fracture. Tout le monde se souvient de l'altercation avec un journaliste du Journal de Montréal après une série de défaites contre Ottawa.

La réponse cinglante de Caufield, « C'est super », suite à une question perçue comme banale, a laissé des traces.

Le fossé entre le joueur et les médias ne cesse de se creuser, d'autant plus que des rumeurs sur sa vie privée  le présentant comme un "fêtard sans limite" l'a blessé au plus haut point.

Dans un climat aussi tendu, Cole Caufield semble sur la défensive. Pourtant, hier, l'ambaince était décontractée, mais Caufield semblait aussi fermé que cet été ou la saison dernière.

Mais si la lune de miel est bel et bien terminée avec les médias, l'avenir du jeune prodige au sein des Canadiens de Montréal demeure rose.

Avec Patrik Laine sur le 2e trio, Caufield aura des confrontations défensives plus clémentes et il sera plus facile pour lui de produire régulièrement.

Saura-t-il surmonter ces épreuves et renouer une relation plus saine avec les médias? Ou assisterons-nous à la fin prématurée de ce qui s'annonçait comme une grande histoire d'amour entre un joueur  et les journalistes d'une ville passionnée de hockey?

La saga est à suivre. Mais si Caufield n'a pas le sourire au tournoi de golf, imaginez en novembre après une séquence de plusieurs défaites de suite.

Au-delà de son attitude distante, plusieurs facteurs ont contribué à la détérioration de la relation entre Cole Caufield et les médias.

Le joueur de 23 ans, autrefois le chouchou des partisans et des journalistes, a vu sa popularité médiatique s'effriter au fil du temps.

Les critiques n'ont pas tardé à pointer du doigt son manque d'implication sur la glace, particulièrement dans les coins et lors des moments critiques où l'on s'attend à ce qu'il paie le prix pour faire avancer l'équipe.

Certains observateurs ont également noté une baisse notable de son rendement offensif, un contraste frappant avec ses débuts fulgurants.

Caufield, autrefois perçu comme un joueur clé du renouveau du Canadien, peinait la saison dernière à retrouver cette étincelle qui faisait de lui une menace constante pour les défenses adverses.

Cette régression n'est pas passée inaperçue chez les journalistes, qui n'hésitent plus à critiquer ouvertement le jeune ailier.

Le fait que son conflit avec les médias persiste n'a fait qu'aggraver la situation. En coulisses, on rapporte que Caufield serait toujours profondément affecté par l'incident avec Dave Lévesque du Journal de Montréal.

Cet échange, lors duquel il avait exprimé une réponse sèche après une question sur les défaites contre Ottawa, semble avoir laissé des séquelles dans sa relation avec les journalistes.

Caufield, a depuis renforcé sa méfiance vis-à-vis de la presse montréalaise.

Ce climat de tension a atteint un nouveau sommet lorsqu'il a été révélé que Caufield aurait été aperçu en état d'ébriété dans le restaurant Marcus, alimentant des rumeurs sur son comportement en dehors de la patinoire.

Ces rumeurs ont suffi à enflammer l'opinion publique et à intensifier la surveillance médiatique autour de lui. Les animateurs de Stanley25 ont même qualifié Caufield de "party animal", une étiquette qui contraste radicalement avec l'image publique soignée qu'il a toujours cherché à projeter.

Il ne fait aucun doute que cette prochaine saison sera cruciale pour lui. Le jeune attaquant a le talent pour se redresser, mais sa capacité à naviguer dans les eaux troubles des attentes médiatiques et des exigences du hockey professionnel sera déterminante pour la suite de sa carrière à Montréal.

À lui de relever la tête.