Cole Eiserman, ce nom était autrefois sur toutes les lèvres, murmures excités des recruteurs et cris d'admiration des fans.
Mais aujourd'hui, il est tombé dans l'ombre, exclu du cercle restreint des favoris pour le tout premier choix du repêchage de 2024.
Pourtant, pour lui, ces classements ne sont que des chiffres sur du papier, des opinions lointaines qui ne font que le motiver davantage. Voici ce qu'il a affirmé au journaliste de TVA Sports, Anthony Martineau.
«Les classements d’espoirs publiés un peu partout n’ont pas vraiment d’importance. Je me concentre sur le concret. Quand tu montes sur la scène après avoir entendu ton nom, ça c’est du vrai."
"De toute façon, les gens derrière la création de ces listes ne sont pas ceux qui effectueront les choix plus tard, donc je n’y porte pas attention.»
Confiance et arrogance se mêlent dans l'esprit d'Eiserman, créant une aura de détermination inébranlable. Il se fiche éperdument des classements, des critiques et des spéculations.
Pour lui, seul compte ce qui se passe sur la glace, le moment où son nom résonnera dans un amphithéâtre pleine à craquer après un but marqué.
«Marquer des buts, c’est quelque chose que j’apprécie depuis... le début de ma vie! Je sais que tromper les gardiens est un attribut naturel chez moi, mais je n’ai jamais cessé de travailler là-dessus quand même. Trouver de nouvelles façons de tromper les gardiens constitue pour moi quelque chose de passionnant.»
Son palmarès parle pour lui : 124 buts en une saison, le deuxième meilleur buteur de l'histoire du programme de développement américain, des performances qui éclipsent les records établis par de grands noms du hockey. Il est à trois buts de battre le record absolu de Cole Caufield avec le programme de développement américain.
Mais malgré cela, des doutes persistent, des questions sur son jeu défensif et sa propension à garder la rondelle un peu trop longtemps. Sans oublier les mauvaises langues qui le traitent de joueur paresseux.
«J’entends ça souvent. Je pense que les gens ne voient juste pas les matchs comme moi. Je vois le hockey d’une autre façon et c’est la raison pour laquelle j’ai toujours produit autant. Je pense que l’aspect travail dans mon cas est quelque chose qui est vraiment trop souvent abordé. Mais mes entraîneurs et mes coéquipiers savent que je travaille, alors je ne suis pas affecté par ça."
Pourtant, Eiserman reste imperturbable. Il reconnaît les critiques, mais il ne s'y attarde pas. Pour lui, marquer des buts est un art, une passion qu'il cultive depuis toujours. Et il ne changera pas sa façon de jouer pour satisfaire ceux qui doutent de lui.
«J’ai mis beaucoup d’efforts sur mon jeu sur 200 pieds, ces deux dernières années. Évidemment, je vais toujours rester Cole Eiserman, le marqueur. Mais je sais aussi qu’il est important pour moi d’être impliqué défensivement pour aider mon équipe à gagner.»
Son regard est déjà tourné vers l'avenir, vers la LNH où il envisage de marquer "plusieurs buts" et d'utiliser son gabarit à son avantage.
«Je peux passer des heures et des heures à analyser les techniques de tir d’Auston Matthews et d’Alex Ovechkin. Je pense qu’en jumelant leurs façons de décocher, tu te retrouves avec un arsenal assez complet"
Pour les équipes qui auront la chance de le choisir, il sera bien plus qu'un joueur de hockey. Il sera une force sur la glace, un atout précieux pour toute équipe qui saura reconnaître son potentiel.
Alors que les médias spéculent sur les joueurs que le Canadien de Montréal pourrait obtenir avec son premier choix, il est rapporté que Kent Hughes et sa bande ne veulent rien savoir d'Eiserman. Ce dernier reste de glace. Et clame qu'il ne changera pas pour Hughes...ou pour personne...
«J’aime avoir la rondelle, c’est vrai. Mais je pense que mes coéquipiers me font confiance. Je n’arrêterai pas de demander la rondelle ni de la contrôler. J’aime être celui qui dicte le rythme d’un match. Je ne vais pas me dénaturer non plus.»
Pour lui, peu importe où il atterrira, il sait qu'il laissera sa marque, qu'il continuera à marquer des buts et à repousser les limites de son jeu.
"Je continue à foncer tête baissée sans penser à ce que les détracteurs peuvent dire. Je ne vais pas changer pour personne.»
Cole Eiserman peut-être hors du top 10 pour certains, mais dans son esprit, il est déjà au sommet. Et rien ni personne ne pourra ébranler sa conviction inébranlable.
Ni Kent Hughes, ni personne d'autre...