Colère en Slovaquie envers Kent Hughes: Juraj Slafkovsky sous-payé

Colère en Slovaquie envers Kent Hughes: Juraj Slafkovsky sous-payé

Par David Garel le 2024-08-10

Le directeur général du Canadien de Montréal, Kent Hughes, a créé un tremblement en Slovaquie.

En déclarant qu’il avait réalisé un excellent coup avec la prolongation de contrat de Juraj Slafkovsky, le DG a même avoué qu'il l'avait sous-payé.

Le mois dernier, Hughes a octroyé à Slafkovsky, premier choix du repêchage 2022, une prolongation de contrat de huit ans d’une valeur de 60,8 millions de dollars, ce qui se traduit par un salaire annuel moyen de 7,6 millions de dollars. 

Dans une entrevue accordée à NHL.com, Hughes a expliqué que ce type de contrat à long terme est souvent une aubaine pour l’équipe à long terme.

Selon lui, avec la hausse prévue du plafond salarial, Slafkovsky pourrait être sous-payé vers la fin de son contrat, ce qui rendrait l’entente d’autant plus bénéfique pour les Canadiens.

« En général, ces contrats à long terme font que le joueur sera sous-payé en fin d'entente parce qu'ils rapportent plus d'argent au début qu'ils n'en gagneraient s'ils signaient à court terme »

« Je pense donc qu'à la fin de ces contrats, le plafond salarial devrait nous être favorable, et si ce n'est pas le cas, c'est que vous avez misé sur le mauvais cheval. »

En Slovaquie, les propos de Kent Hughes concernant le contrat de Juraj Slafkovsky ont rapidement fait les manchettes des médias locaux.

Les journalistes slovaques ont saisi l'occasion pour interpréter les déclarations de Hughes de manière assez sensationnaliste.

Plusieurs médias ont titré que le directeur général du Canadien de Montréal avait admis avoir "sous-payé" Slafkovsky, ce qui a créé une certaine agitation parmi les fans slovaques.

L'angle pris par les médias slovaques repose sur l'idée que Slafkovsky, malgré son jeune âge et sa relative inexpérience en LNH, aurait déjà prouvé une valeur supérieure à ce que son contrat reflète actuellement.

Cette interprétation rappelle la perception nationale où Slafkovsky est vu comme une star montante, et où tout commentaire pouvant sous-entendre qu'il est sous-estimé ou sous-évalué financièrement par son équipe est rapidement amplifié.

Les propos de Hughes ont donc été utilisés pour marquer au fer rouge l’idée que Slafkovsky est une pièce maîtresse non seulement pour le Canadien, mais aussi pour l’avenir du hockey slovaque.

Certains articles ont même insinué que si Slafkovsky continue sur sa lancée, le contrat pourrait rapidement devenir l’un des meilleurs "vol" de la LNH, au détriment du joueur.

Cette manière de rapporter les déclarations de Hughes illustre bien la fierté nationale entourant Slafkovsky en Slovaquie, où chaque succès est célébré et chaque "injustice" sera décriée.

La prochaine fois, Kent Hughes tournera sa langue sept fois avant de parler.