Commotion à Montréal: Claude Giroux à deux doigts de devenir un Canadien

Commotion à Montréal: Claude Giroux à deux doigts de devenir un Canadien

Par David Garel le 2025-06-18

La bombe est sur le point d’éclater à Ottawa.

Alors que l’organisation tente désespérément de recoller les morceaux d’un été déjà sous haute pression, le dossier Claude Giroux est devenu le point brûlant qui pourrait tout faire basculer.

Et pendant que les Sénateurs tâtonnent, hésitent, et perdent un temps précieux… le Canadien de Montréal s’avance, discret mais dangereusement.

Selon les informations publiées ce 18 juin par le journaliste Bruce Garrioch du Ottawa Sun, les pourparlers entre Claude Giroux et les Sénateurs continuent… mais le fossé est réel.

Les deux camps se parlent aux deux ou trois jours, mais ne parviennent toujours pas à s’entendre. Le hic? La durée du contrat. Ottawa offre un an, alors que Giroux tient mordicus à une entente de deux saisons. Et le temps file.

Steve Staios, président des opérations hockey et DG des Sénateurs, fait désormais face à un été où tout peut s’effondrer. Après avoir ramené l’équipe en séries pour la première fois en huit ans, il ne peut pas se permettre de perdre le cœur francophone du vestiaire.

Giroux, 37 ans, reste un leader incontesté, une machine à mise en jeu (61,5 % d’efficacité l’an dernier) et un mentor adoré de Tim Stützle et Brady Tkachuk.

Mais les chiffres parlent. Giroux a touché 6,5 M$ US l’an dernier, et les discussions tournent autour d’un contrat avec un salaire de base de 3 M$, bonifié par des incitatifs pouvant le porter à 4,5 ou même 5 M$.

Pour Ottawa, c’est risqué. Pour Giroux, c’est une question de respect. Et de stabilité.

Or, plus les heures passent, plus la menace montréalaise devient réelle.

Dans son texte, Bruce Garrioch affirme sans détour : si Giroux teste le marché le 1er juillet, plusieurs dirigeants de la ligue s’attendent à ce que le Canadien de Montréal fasse une offre.

Et ce ne serait pas qu’une politesse. Selon plusieurs sources internes, Kent Hughes aurait déjà monté un scénario concret : deux ans de contrat, un rôle aux côtés d’Ivan Demidov, un vestiaire jeune à encadrer, une ville francophone, une culture gagnante à reconstruire, bref, tout ce que Claude Giroux a toujours voulu sans jamais l’obtenir à Philadelphie ni à Ottawa.

Et le plus troublant? Cette fois, Giroux semble sincèrement tenté.

C’est André Roy, ancien dur à cuire de la LNH et analyste à RDS, qui a allumé la mèche. Lors d’un événement caritatif, Roy a confié avoir discuté avec un ami d’enfance proche de Claude Giroux, et ce dernier aurait confirmé que jouer à Montréal serait un rêve réel, profond, toujours vivant. Pas une ligne médiatique. Pas une stratégie. Une confession à cœur ouvert.

Cette information, relayée par Roy, a mis le feu aux poudres. Les réseaux sociaux se sont enflammés. Les médias québécois sont en mode alerte. Et à Ottawa, le malaise s’installe.

Et qui tire les ficelles derrière tout ça? Pat Brisson, l’agent de Giroux. Et s’il vous dit quelque chose, c’est normal : c’est exactement le même stratège qui, en 2023, avait utilisé le nom du Canadien pour faire gonfler artificiellement le contrat de Pierre-Luc Dubois avec les Kings de Los Angeles.

À l’époque, Brisson avait laissé filtrer dans les médias que le CH préparait une offre monstre pour Dubois. Résultat? Les Kings ont paniqué… et ont signé Dubois à 8,5 M$ sur huit ans. Un coup de maître. Et un modèle que Brisson semble rejouer à la perfection avec Giroux.

Sauf que cette fois… le Canadien serait réellement prêt à conclure.

Garrioch le confirme : malgré les discussions « régulières », le fossé demeure béant. Ottawa campe sur une offre d’un an. Giroux attend un geste. Le temps presse. Le repêchage approche. Le marché des agents libres s’ouvrira dans moins de deux semaines. Et le spectre d’une offre de Montréal n’est plus hypothétique, il est imminent.

Dans l’entourage de Giroux, plusieurs estiment qu’il pourrait être prêt à déménager, malgré sa famille bien établie à Ottawa. Car à 37 ans, l’horloge tourne. Il veut encore jouer un rôle important. Et il veut finir sa carrière sur ses termes.

Le CH lui offrirait cette chance.

Et si l’histoire se répétait?

Plusieurs partisans des Sens comparent déjà la situation à l’épisode tragique de 2013 avec Daniel Alfredsson. Le capitaine historique d’Ottawa avait quitté l’équipe après un désaccord contractuel… pour finir sa carrière à Détroit. Un déchirement.

Si Claude Giroux, l’enfant de Hearst, le héros francophone, le joueur modèle, quittait lui aussi pour une autre formation… et que cette formation était le Canadien de Montréal, l’humiliation serait totale.

Et plusieurs gens de Gatineau changeraient leur chandail des Sénateurs pour celui du CH.

Pour le DG Steve Staios, ce serait un premier vrai désastre en carrière de dirigeant.

Le plus inquiétant? Ce blocage empêche aussi d’autres décisions. Ottawa doit gérer les cas Adam Gaudette, Nick Cousins, Matthew Highmore, Fabian Zetterlund, Leevi Merilainen… 

Mais tout est gelé.

Parce que tout tourne autour d’une question : Claude Giroux sera-t-il encore là dans deux semaines?

Pendant ce temps, Kent Hughes garde le silence, mais agit. Des discussions ont déjà eu lieu avec Pat Brisson en-dessous de la table, même si cel est interdit. Le dossier est suivi de près.

Le DG du CH est à la recherche d’un vétéran, et Giroux coche toutes les cases. Il pourrait épauler Demidov, encadrer Slafkovský, guider Roy et Hutson, tout en représentant la francophonie sur la grande scène montréalaise.

Le plan est clair. Le contrat est prêt. Il ne manque que le feu vert.

Et s’il n’arrive pas d’Ottawa… il arrivera de Montréal.

À 37 ans, Claude Giroux est plus que jamais le centre de gravité d’une lutte de pouvoir entre deux visions opposées : l’orgueil d’Ottawa… et l’ambition de Montréal.

Si les Sénateurs continuent de tergiverser, ils perdront plus qu’un joueur. Ils perdront un symbole. Et s’ils voient Claude Giroux enfiler le chandail bleu-blanc-rouge, lever les bras au Centre Bell et guider la jeunesse du CH vers les séries… ils comprendront trop tard que ce n’était pas une menace. C’était une promesse.

La course est lancée. Le compte à rebours est enclenché. Claude Giroux est tout proche de Montréal.

Et Ottawa tremble.