Commotion à Montréal: Noah Dobson convaincu par Martin St-Louis

Commotion à Montréal: Noah Dobson convaincu par Martin St-Louis

Par David Garel le 2025-06-27

La terre tremble au Centre Bell.

Le nom de Noah Dobson est sur toutes les lèvres. Mais ce qui fait frissonner le Québec de la Gaspésie à Rouyn-Noranda en passant par Montréal, c’est cette information primordiale : Dobson veut jouer pour le Canadien de Montréal.

Et ce n’est pas qu’un rêve de partisan. Ce n’est pas un fantasme lancé par un animateur de radio. C’est du concret.

Le Canadien est non seulement dans la course… il est en tête. Parce que Dobson a choisi Montréal. Parce que Martin St-Louis a parlé à Noah Dobson. Parce que le Québécois d’adoption (originaire de l'Île-du-Prince-Édouard), qui a gagné la Coupe Memorial avec les Huskies de Rouyn-Noranda en 2019 (et avec le Titan d'Acadie Bathurst en 2018), a toujours rêvé du bleu-blanc-rouge.

Oui, les Blues de St. Louis sont agressifs, mais Dobson ne veut pas jouer dans l'ouest. Oui, les Blue Jackets de Columbus tentent le tout pour le tout. Mais soyons sérieux deux secondes : Noah Dobson préfère Montréal à Columbus.  

Il ne veut pas se perdre dans l’Ohio, dans une ville qui ne va pas à la cheville de Montréal au niveau de la passion pour le hockey.

Il veut Martin St-Louis. Il veut Montréal. Il veut la tradition, la pression, la foule qui rugit. Il veut faire partie du retour en gloire du Canadien.

Et ça, le Canadien le sait. Mathieu Darche aussi. Et c’est exactement ce qui rend cette négociation explosive.

Les Islanders de New York ont officiellement donné la permission au clan Dobson de discuter avec d’autres équipes pour s'entendre sur les modalités d'un contrat avant de se faire échanger. Ce n’est donc pas du maraudage.

Malgré les accusations ridicules de certains partisans frustrés des Islanders sur les réseaux sociaux, il n’y a aucune illégalité ici. Il y a un processus. Un plan. Et ce plan est en marche.

Dobson est agent libre avec restriction. Il lui reste un an de contrôle avant de pouvoir tester le marché sans restriction l’été prochain. Mais déjà, il est prêt à s’engager à long terme avec Montréal. C’est ce qui fait peur à Darche.

Parce que si Dobson refuse les offres de prolongation à Columbus ou ailleurs… et qu’il ne veut signer qu’à Montréal, alors la valeur de transaction chute pour les Islanders.

Et voici la carte cachée de Kent Hughes : l’offre hostile.

Si le Canadien décide de déposer une offre à Noah Dobson de 10 millions de dollars par saison, ce qui correspond à ses demandes actuelles, la compensation exigée par la LNH serait de deux choix de 1er tour, un choix de 2e tour, et un choix de 3e tour.

En d’autres mots, Kent Hughes pourrait contourner Mathieu Darche et s’assurer d’acquérir Dobson sans donner Reinbacher, Mailloux, Beck ou même les choix 16 et 17, à condition d’être prêt à sacrifier du repêchage futur.

Et surtout, à condition que Dobson signe l’offre hostile, ce qui semble une formalité étant donné que Montréal est son premier choix, que Martin St-Louis est son entraîneur rêvé, et qu’il a grandi au Québec en rêvant du Canadien.

Mais… il y a toujours un mais. Ces choix de compensation doivent obligatoirement provenir des années à venir, soit 2026 et 2027 dans le cas du Canadien, puisque l'offre hostile viendra après le repêchage.

Et c’est là que le risque fait frissonner. Contrairement à la cuvée 2025, jugée faible et incertaine, les repêchages 2026 et surtout 2027 s’annoncent comme extrêmement riches et profonds, selon les recruteurs.

Kent Hughes devrait donc parier sur la croissance accélérée de son club et accepter de se priver d'atouts majeurs dans les deux prochaines années.

C’est un jeu dangereux. Une véritable partie de poker à haute mise. Mais c’est aussi la seule voie pour forcer la main de Mathieu Darche et s’assurer que Noah Dobson atterrisse à Montréal, sans céder Reinbacher, ses choix 16-17, Mailloux ou Beck.

Cela dit, malgré l’attrait théorique de l’offre hostile, tout indique que Kent Hughes et Jeff Gorton préfèrent nettement la voie de la transaction.

Pourquoi? Parce que céder deux choix de première ronde sur deux ans, dont ceux de 2026 et 2027, c’est jouer à la roulette russe avec l’avenir de l’organisation. 

Qui peut garantir que le CH sera compétitif dans deux ans? Une blessure à Suzuki oiu Lane Hutson, un effondrement inattendu, et voilà qu’un de ces choix devient un top-5.

Inutile de vous rappeler que le repêchage de 2026 est celui... de Gavin McKenna...

Et le repêchage de 2027? Celui de Landon Dupont et Alexis Joseph.

Les fans du CH ne leur pardonneraient jamais de perdre l'un de ces prodiges générationnels.  Le duo Hughes-Gorton préfère contrôler le risque.

Mieux vaut sacrifier un jeune joueur comme David Reinbacher, jumelé aux choix 16 et 17, voire à Logan Mailloux et Owen Beck pour obtenir un défenseur étoile établi comme Noah Dobson.

Le problème? Ils ne sont pas seuls. Les Blues de Saint-Louis sont prêts à tout, Columbus est agressif, et plusieurs autres équipes sont dans le coup.

C’est une guerre d’enchères, et le Canadien va devoir trancher : sacrifier des éléments douloureux maintenant, ou risquer de tout perdre plus tard avec une offre hostile.

Un coût énorme? Non. Pas pour un défenseur droitier élite de 25 ans qui produit à un rythme de top 10 depuis quatre ans. Un joueur qui peut s'installer sur ta première paire pour une décennie.

Et surtout, un joueur qui veut être à Montréal.

Est-ce que Martin St-Louis a parlé à Dobson? Les rumeurs explosent.

C’est là que le mot tabou commence à circuler dans les forums de partisans des Islanders : maraudage.

Officiellement, tout est propre. Les Islanders ont donné la permission à Noah Dobson et à son agent de discuter avec les équipes intéressées, dont le Canadien de Montréal.

Il n’y a rien d’illégal. Mais dans les faits, qu’est-ce qui empêche Jeff Gorton et Kent Hughes de lui souffler discrètement à l’oreille d’attendre le 1er juillet? 

De ne pas signer de prolongation. De laisser le dossier traîner. Puis de déposer une offre hostile de 10 M$ par année, avec la certitude que Dobson l’acceptera.

À ce moment-là, Mathieu Darche perdrait tout contrôle. Il serait condamné à choisir entre égaler l’offre (ce qui est irréaliste compte tenu de son plafond salarial) ou perdre son défenseur étoile pour deux choix de 1er tour, un de 2e, un de 3e.

Voilà pourquoi les fans des Islanders tremblent. Car même si l’on nie toute intention de maraudage, la proximité entre Dobson et le Canadien est évidente.

Dans les coulisses, tout indique que Martin St-Louis s'est déjà entretenu avec le défenseur. Que la vision de jeu, la philosophie, le style de transition, ont été discutés. Que l’entraîneur du CH a vendu son plan.

Et Dobson a mordu à l’hameçon.

Ce n’est pas illégal. Les Islanders ont donné la permission car une prolongation de contrat doit être incluse pour qu'il y ait transaction.

 Mais ça met une pression énorme sur Darche. Parce que maintenant, Dobson ne signera pas n’importe où. Il attend Montréal. Il veut Montréal.

Et ça, dans une ligue où la valeur transactionnelle dépend toujours de l’extension possible, c’est une catastrophe pour les autres clubs.

On dit que Darche garde son calme. Mais en coulisses, ça sent le feu. Parce que si Dobson refuse de signer à Columbus ou ailleurs, Darche n’a que deux options :

L’échanger à Montréal ou à St-Louis ou à une ville désirée par Dobson.

Le voir signer une offre hostile au 1er juillet… et perdre le contrôle.

Et Darche est trop intelligent pour laisser les choses lui échapper ainsi.

Mais il veut Reinbacher. Il exige un jeune défenseur droitier pour flanquer Matthew Schaefer, repêché au premier rang. Il veut du contrôle.

Mais il doit faire vite. Parce que le vent tourne.

La province retient son souffle

Les fans en délire rafraîchissent les réseaux sociaux aux 15 secondes. Les journalistes sont sur le qui-vive. La famille de Dobson est submergée d’appels.

Et ce qui rend tout ça encore plus explosif? Le timing. À quelques heures du repêchage, le CH pourrait frapper un coup de circuit historique. S’approprier Dobson. Consolider sa ligne bleue. Éteindre les critiques.

Et donner raison à Martin St-Louis, qui prône la mobilité, la relance rapide, l’intelligence défensive.

Dobson serait le prolongement du coach sur la glace.

Mais attention à St. Louis…Il ne faut pas négliger les Blues. S’ils réussissent à convaincre Dobson de signer, ils pourraient offrir Jordan Kyrou. Ce serait difficile à battre.

Cette saga, c’est plus qu’une simple transaction. C’est un test d’intelligence pour Kent Hughes. Un test de courage. Un test de volonté.

Il a un joueur vedette qui veut venir. C'rest la chance d'une vie.

Et s’il réussit le coup, la province ne s’en remettra pas. Parce que Dobson à Montréal, c’est la fin d’un cycle de patience, et le début d’un vrai retour au sommet.

À suivre. Minute par minute. La province de Québec est en train de réver éveillée...