Dans une rencontre où tout semblait pointer vers un échec collectif, un joueur a décidé de ne pas sombrer avec les autres.
Ce n’est ni un top-6, ni un leader officiel dans le vestiaire. C’est Michael Pezzetta, le gars qu’on aime trop souvent réduire à sa moustache et à sa fougue.
Mais ce soir, il a livré un message plus fort que n’importe quel discours d’avant-match.
Alors que le CH était en train de se faire dominer physiquement, que la défensive pliait et que personne ne semblait vouloir changer le ton…
Pezzetta, lui, a compris que le moment appartenait aux courageux.
Il a regardé Hayden Hodgson dans les yeux. Et il a fait ce que les partisans réclamaient à voix haute :
il a jeté les gants. Pas pour faire joli. Pas pour le show. Mais pour réveiller son équipe.
Un combat. Un vrai. Un sale. Un nécessaire. Pezzetta a tout donné dans l’échange.
Il n’a pas gagné avec des statistiques, il a gagné avec de l’attitude.
Avec ce feu sacré qu’on ne peut pas simuler. Parce que ce soir, alors que certains dorment, lui s’est levé.
Pendant que le CH encaissait les coups, pendant que le banc restait muet, pendant que la foule d’Ottawa riait…
Michael Pezzetta a décidé que ça suffisait. Ce n’est pas une première dans sa jeune carrière, mais c’est peut-être la plus importante.
Pas pour le spectacle. Mais parce que le moment en exigeait autant.
Pas besoin d’un but, pas besoin d’une passe. Ce soir, le numéro 55 a marqué le match à sa manière.
Il aurait pu rester dans l’ombre, jouer 6 minutes comme on lui demande trop souvent de le faire, puis retourner au banc sans un mot.
Mais ce n’est pas ce genre de joueur. C’est un gars qui refuse la passivité.
Il sait que dans une saison comme celle du Canadien, à ce moment précis, le message devait venir de quelqu’un.
Et ce n’est pas ceux avec des lettres cousues sur leur chandail qui l’ont envoyé.
C’est lui. Un gars qui n’a jamais eu de passe-droit. Un gars qui se bat pour chaque présence. Un gars qui, ce soir, s’est battu pour les autres.
Et ça, dans le silence glacial du deuxième entracte, ça résonne.
Parce que oui, l’équipe tire de l’arrière. Oui, la défensive souffre. Oui, l’absence d’Arber Xhekaj se fait sentir plus que jamais.
Mais dans cette noirceur, Michael Pezzetta a craqué une allumette.
Et parfois, c’est tout ce qu’il faut pour rallumer une pièce au complet.
Pas besoin d’en faire un héros mythique.
Mais il mérite qu’on dise les vraies affaires : ce soir, c’est lui qui a sauvé l’honneur.
C’est lui qui a montré que tout n’était pas perdu.
C’est lui qui a donné aux partisans une raison de se tenir debout.
Et pour ça, on lève notre chapeau.
Amen