Patrik Laine est sorti du Nationwide Arena à Columbus lundi soir de manière humiliante, laissant derrière lui une soirée marquée par une blessure, des huées sans pitié, et surtout une réplique cinglante de son ancien coéquipier, Zach Werenski.
Ce dernier, qui a été cinglant, a réduit en miettes Laine sur la place publique. Puis, Martin St-Louis a refusé de défendre Laine devant les journalistes (voir à la fin de l'article)
Mais avant, c'est vraiment Werenski qui a détruit Laine devant tout le monde.
« De nous ramasser comme ça, c’est juste inacceptable. Nous avons été de bons coéquipiers pour lui. D’aller dire ça… c’est de la merde. »
Ces mots, livrés avec rage par Werenski après la victoire des Blue Jackets 5-4 contre le Canadien, sont une véritable condamnation publique.
Le défenseur étoile, souvent perçu comme le cœur et l’âme de l’équipe, était en furie, exprimant une frustration qui aurait pu enflammer le vestiaire.
« Ça en dit plus sur lui que sur nous. Mais à quoi il pense en disant ceci? C’est juste incroyable. »
Werenski a non seulement défendu l’honneur de l’organisation des Blue Jackets, mais a également exposé ce qu’il considère comme une preuve flagrante de l’arrogance et du manque de respect de Laine.
Les déclarations de Laine avant le match, dans lesquelles il qualifiait Columbus de club à la culture perdante, ont allumé un feu dans le vestiaire des Blue Jackets.
Ces propos, livrés à The Athletic, ont résonné comme une insulte directe envers ses anciens coéquipiers. Laine a critiqué ce qu’il percevait comme une complaisance généralisée avec la défaite :
« J’étais tanné de perdre et d’abandonner dès décembre pour se concentrer sur la saison suivante. C’est frustrant pour un joueur quand tu veux gagner et que d’autres personnes ne sont pas comme ça. »
Ces paroles, loin d’être anodines, ont déclenché une véritable vendetta sur la glace. Les joueurs des Blue Jackets, piqués au vif, se sont donné pour mission de faire regretter à Laine chaque mot prononcé.
Dès le premier engagement, il a été frappé à plusieurs reprises, culminant avec une mise en échec violente qui l’a forcé à quitter le match, blessé au haut du corps.
La réponse de Werenski reflète l’état d’esprit général des Blue Jackets.
« Personne dans notre vestiaire n’était heureux d’entendre ça », a-t-il martelé.
Pour une équipe qui se bat pour reconstruire sa crédibilité après des années difficiles, les paroles de Laine sont perçues comme une trahison.
Werenski, porte-parole de cette colère collective, a exprimé ce que ses coéquipiers ressentaient : un mélange de déception, de colère et de mépris.
Mathieu Olivier, un autre ancien coéquipier de Laine, a refusé de commenter directement les propos du Finlandais, mais son silence en disait long. Lorsqu’interrogé par Marc Denis à l’entracte, il a simplement répondu : « Pas de commentaire. »
Une phrase qui, dans ce contexte, équivaut à un aveu : oui, les Blue Jackets jouaient avec une intensité supplémentaire pour envoyer un message à Laine.
Ses déclarations et son attitude ont aliéné non seulement ses anciens coéquipiers, mais aussi une ville entière qui l’avait soutenu, même dans ses pires moments.
Werenski, en tant que leader des Blue Jackets, a non seulement parlé au nom de son équipe, mais aussi de tous ceux qui voient dans Laine un talent gâché par un ego démesuré.
Patrik Laine a peut-être marqué huit buts en avantage numérique cette saison, mais il est clair que le respect de ses pairs, lui, est inexistant.
Zach Werenski l’a dit sans détour : Laine a trahi ses coéquipiers et s’est moqué d’une organisation qui l’a pourtant soutenu.
Ses paroles, qualifiées de « merde » par Werenski, resteront gravées comme un acte d’arrogance ultime.
Pour Laine, la soirée de lundi est un rappel brutal que le talent brut ne suffit pas à masquer un manque de respect et une incapacité à travailler en équipe.
Columbus, par l’intermédiaire de Werenski, a envoyé un message clair : Patrik Laine ne sera jamais pardonné.
Sans pitié...
Lors de la conférence de presse suivant la défaite du Canadien contre les Blue Jackets, Martin St-Louis, habituellement protecteur envers ses joueurs, a surpris tout le monde par son manque flagrant de soutien à l’égard de Patrik Laine.
Alors que ce dernier avait quitté la rencontre blessé après avoir été malmené par ses anciens coéquipiers, St-Louis a choisi une position de neutralité froide, au lieu de protéger son joueur.
Le moment clé de la conférence de presse est survenu lorsqu’un journaliste a confronté St-Louis avec une question directe :
« Il s'est quand même fait brasser beaucoup dans la première période. Aurais-tu préféré qu’il se taise? Il a quand même tenu des propos à l'égard de son ancien équipe. »
La réponse de St-Louis a été pour le moins déroutante :
« C'est un joueur qui est dangereux. Si on joue contre lui, je dirais d'être physique avec lui. »
Voici l'extrait vidéo:
Plutôt que de dénoncer la manière dont Laine avait été ciblé, ou même de simplement condamner l’intensité excessive des Blue Jackets, St-Louis a opté pour une réponse qui semblait justifier, voire approuver, le traitement réservé à son joueur.
Il n’a pas saisi l’opportunité de défendre Laine, ni de protéger son statut au sein de l’équipe. Au contraire, sa déclaration a validé et approuvé l’approche physique employée par Columbus.
Ce commentaire a immédiatement soulevé des questions sur le rôle de St-Louis en tant que leader et protecteur de son équipe.
Habituellement, un entraîneur cherche à renforcer l’unité de son vestiaire en prenant publiquement la défense de ses joueurs, même dans les situations les plus controversées.
Dans ce cas, St-Louis a choisi de garder ses distances, laissant entendre que Laine avait, d’une certaine manière, mérité le traitement qu’il avait subi.
En refusant de dénoncer l’agressivité des Blue Jackets, St-Louis a envoyé un message ambigu, non seulement à Laine, mais à toute son équipe : si vous vous exposez par vos paroles ou vos actions, ne vous attendez pas à ce que je vous soutienne publiquement.
Pour Patrik Laine, cette absence de soutien de la part de son entraîneur ne fait qu’ajouter à son isolement. Déjà hué par les partisans de Columbus, ciblé par ses anciens coéquipiers sur la glace, et ignoré par ses propres coéquipiers sur le banc, il a dû composer avec un entraîneur qui a choisi de ne pas le défendre.
Cette posture de St-Louis pourrait avoir des répercussions profondes sur la dynamique du vestiaire. En n’intervenant pas pour protéger Laine, St-Louis a renforcé l’idée que le Finlandais est seul responsable de ses actions et de leurs conséquences.
Ce genre de désolidarisation publique peut miner la confiance d’un joueur envers son entraîneur, mais aussi envoyer un signal inquiétant aux autres membres de l’équipe : la loyauté a ses limites.
En refusant de prendre la défense de Laine, même de manière diplomatique, Martin St-Louis a manqué une opportunité importante de démontrer qu’il est prêt à protéger ses joueurs, peu importe les circonstances.
Une déclaration comme
« Je ne suis pas toujours d’accord avec ce que mes joueurs disent, mais ce n’est jamais une excuse pour un tel traitement sur la glace » aurait pu suffire à calmer les critiques sans pour autant excuser les paroles de Laine.
Mais en choisissant de détourner la conversation pour justifier indirectement la brutalité des Blue Jackets, St-Louis a, volontairement ou non, creusé davantage le fossé entre Laine et le reste de l’équipe.
Patrik Laine, déjà sous le feu des critiques à Columbus et isolé sur la glace, se retrouve désormais sans soutien clair de son entraîneur à Montréal.
La réponse de Martin St-Louis, perçue comme un abandon, pourrait avoir des conséquences sur la confiance de Laine, tant envers son équipe que son propre rôle au sein du Canadien.
Martin St-Louis a peut-être voulu envoyer un message sur l’importance de la discipline et de la retenue quand tu parles aux médias.
Laine est averti...