Congédiement à Pittsburgh: Martin St-Louis fait jaser

Congédiement à Pittsburgh: Martin St-Louis fait jaser

Par David Garel le 2024-11-12

Une rumeur brûlante frappe Pittsburgh et Montréal alors que Mike Sullivan, entraîneur des Penguins, est sur la corde raide après une défaite cinglante 7-1 contre les Stars de Dallas.

Ce lourd effondrement a laissé les fans de Pittsburgh sans voix, et les rumeurs sur un potentiel congédiement de Sullivan ne cessent de s'intensifier.

Pour beaucoup, cette défaite est la preuve des limites d’une équipe vieillissante et le manque de réponses stratégiques du vétéran Sullivan, qui en est à sa neuvième saison avec les Penguins.

Pour ajouter au "drama", une information surprenante circule dans les coulisses montréalaises : si Sullivan venait à perdre son poste, son nom serait immédiatement mentionné pour un rôle d'adjoint chez les Canadiens de Montréal.

Cette possibilité n’est pas anodine, car Martin St-Louis et Sullivan entretiennent une relation privilégiée depuis leur époque commune à Tampa Bay, où St-Louis était joueur et Sullivan assistant.

Cette complicité pourrait bien jouer en faveur d’un duo potentiellement explosif à Montréal.

Mais la perspective de Sullivan en adjoint à St-Louis soulève également des questions.

Jusqu'à présent, St-Louis s'est montré peu réceptif à l'idée d'ajouter un adjoint expérimenté à son équipe, préférant s’appuyer sur ses jeunes assistants actuels, Alex Burrows et Stéphane Robidas.

Pourtant, l’insistance croissante de Kent Hughes et Jeff Gorton à vouloir injecter de l'expérience dans l’encadrement technique pourrait bien imposer Sullivan comme adjoint.

Selon plusieurs analystes, ce choix serait une tentative des dirigeants de renforcer la structure et l’autorité autour de St-Louis, dont la première saison complète comme entraîneur-chef a mis en lumière des lacunes dans la gestion d’une équipe en difficulté.

D’autant plus que même l’allié habituel de St-Louis, Anthony Martineau de TVA Sports, commence à critiquer ouvertement certaines de ses décisions, notamment celle de maintenir Mike Matheson sur la première unité de jeu de puissance malgré des performances décevantes.

Martineau a déclaré :

« Le "hard coaching", c'est aussi d'y aller avec ceux qui te donnent les meilleures chances de l'emporter. Encore plus quand ce sont des gars qui feront partie de ton noyau pour 20 ans. »

L’arrivée de Sullivan pourrait-elle enfin apporter cette touche d’autorité et de rigueur que St-Louis peine à imposer ?

Pour le moment, la possibilité reste hypothétique, mais il est évident que l’avenir de Sullivan à Pittsburgh est en suspens.

Si ce dernier est libéré, il serait surprenant que Montréal laisse filer l’opportunité d’unir ces deux hommes, d’autant plus que les Canadiens, en pleine reconstruction, ont besoin d’un soutien stratégique pour combler les faiblesses actuelles.

La situation à Montréal s’envenime alors que le sort de l’équipe reste précaire dans le bas du classement. Pour plusieurs observateurs, si Sullivan rejoignait St-Louis à Montréal, cela marquerait un tournant stratégique majeur pour le CH et pourrait forcer St-Louis à adopter des méthodes plus rigoureuses, inspirées par un coach à la poigne d’acier qui a su mener les Penguins à deux coupes Stanley.

En attendant la suite des événements, la pression ne cesse de monter autour de St-Louis et de Sullivan, tandis que les amateurs montréalais attendent avec impatience un changement d’approche pour raviver la flamme du CH.

La dégelée contre les Penguins a laissé Sullivan désemparé. Mais il balaie les rumeurs de congédiement en disant qu'il continue de lever la tête.

En conférence de presse, il a avoué :

« Je ne sais pas si j’ai une réponse valable. Je ne vais pas m’asseoir ici et dire que je suis frustré, parce que je ne le suis pas."

"Je suis déterminé à faire avancer cette équipe et nous diriger dans la bonne direction de façon plus constante. Je sais que nous sommes une bien meilleure équipe que ce que nous avons montré aujourd’hui. »

Malgré sa détermination affichée, la pression monte. Entré en poste en décembre 2015, Sullivan est le deuxième entraîneur actif le plus longtemps en poste dans la LNH.

La situation de Sullivan n'est pas aidée par les performances de ses gardiens de but. Tristan Jarry, supposé être le gardien numéro un, a été temporairement envoyé dans la Ligue américaine pour retrouver son niveau de jeu.

En son absence, Alex Nedeljkovic et le jeune Joel Blomqvist ont partagé le filet sans grand succès. Lors du match contre Dallas, Blomqvist a cédé trois buts sur seulement huit tirs.

Sullivan a envoyé le gardien sous l'autobus :

« Évidemment, les quelques premiers buts, je suis pas mal certain que Joel aimerait les revoir. C’est ainsi. »

Si Mike Sullivan venait à être congédié, une possibilité intéressante se dessine : son arrivée potentielle à Montréal en tant qu'adjoint de Martin St-Louis.

Les deux hommes entretiennent une relation étroite depuis leur collaboration à Tampa Bay, où St-Louis était joueur et Sullivan entraîneur adjoint entre 2007 et 2009.

Leur complicité est énorme, et St-Louis considère Sullivan comme un mentor.

Dans une entrevue, St-Louis a évoqué leur relation :

« Sully était génial. J’allais dans son bureau et nous parlions beaucoup de hockey. Il est très intelligent. Nous échangions beaucoup d’idées. »

De son côté, Sullivan se souvient :

« Marty avait un esprit curieux, toujours à la recherche de moyens pour s’améliorer et aider l’équipe. Nous avons construit une relation sur cette base. »

Cette connexion personnelle pourrait faciliter l'intégration de Sullivan au sein du Canadien.

St-Louis s'est jusqu'ici montré réticent à l'idée d'ajouter un adjoint expérimenté à son équipe, préférant travailler avec des assistants dignes du Midget AAA.

Mais si son mentor Sullivan devenait disponible, alors tout serait possible.

Même les alliés habituels de St-Louis commencent à exprimer des réserves.

Si Sullivan est effectivement libéré de ses fonctions à Pittsburgh, son arrivée à Montréal pourrait représenter une aubaine pour le Canadien.

Son expérience, notamment ses deux coupes Stanley remportées avec les Penguins, apporterait une expertise précieuse à une équipe en pleine reconstruction.

De plus, sa relation avec St-Louis pourrait faciliter une collaboration harmonieuse, permettant d'apporter des ajustements tactiques et stratégiques nécessaires, sans que St-Louis se sente menacé de perdre son autorité.

Il faudra que St-Louis accepte cette éventualité.

La situation est donc à surveiller de près. Les prochaines performances des Penguins détermineront probablement le sort de Mike Sullivan à Pittsburgh.

De même, les décisions de la direction du Canadien concernant le staff d'entraîneurs pourraient avoir un impact significatif sur l'avenir de l'équipe.

On dirait que le destin des Penguins et du CH est lié dans ce dossier.

Une collaboration entre Sullivan et St-Louis pourrait représenter un tournant majeur pour Montréal, alliant expérience et innovation.

Surtout, on réunirait deux amis.

La pression est réelle, tant pour Sullivan que pour St-Louis, et les prochaines semaines vont être brûlantes pour les deux hommes.

Et si leur destin était de se retrouver derrière le banc du Canadien de Montréal?

Sullivan se souvient avec humour des matinées où St-Louis venait dans son bureau après les matchs :

« Il avait l’habitude de venir dans mon bureau le lendemain d’un match, il était en sous-vêtements et pieds nus. Il mettait ses pieds sur mon bureau et me demandait ce que j’avais vu dans cette partie. » 

De son côté, St-Louis considère Sullivan comme un mentor précieux.

Sullivan a également exprimé son admiration pour la curiosité intellectuelle de St-Louis et sa capacité à penser de manière innovante :

« Marty avait toujours des points de vue intéressants. Je pense que les entraîneurs peuvent beaucoup apprendre des joueurs grâce à la façon dont ils voient les choses sur la glace. » 

Ça tombe bien, parce qu'aujourd'hui, c'est Martin St-Louis qui a besoin de Sullivan.

St-Louis a même mentionné qu'il continue de s'appuyer sur Sullivan pour des conseils et des échanges d'idées, soulignant l'importance de cette relation dans son développement en tant qu'entraîneur. 

Un jour, les deux vont se retrouver derrière le même banc d'une équipe de la LNH. C'est écrit dans le ciel.