Ce qui se passe à Toronto n’a rien d’un tournant, c'est un effondrement en règle.
Un club qui voulait tout changer mais qui, aujourd’hui, tourne en rond, panique et recommence les mêmes erreurs.
Après avoir perdu Mitch Marner gratuitement, les Leafs ressemblent à une équipe au bord du gouffre, menée par un DG incompétent en pleine répétition de son ancien naufrage à Calgary.
Cet été, on parlait de Brad Marchand, de Sam Bennett, de changement d’identité, de plus d’acharnement, de “faire mal” sur la glace.
Mais ceux-là ont dit non. Marchand a choisi de rester en Floride. Bennett aussi. Et pendant que la porte se refermait, Toronto a laissé filer Marner, symbole offensif du club, vers les Golden Knights de Vegas, pour… un simple retour symbolique : Nicolas Roy.
Un centre de soutien qui ne sert à rien.
Et que fait Treliving ? Il signe Michael Pezzetta pour 812 500 $ par an étalés sur deux ans.
Un joueur nuisible. On remplace un marqueur de 100 points par un joueur qui ne jouait pas à Montréal, dans l’espoir que « la mentalité » fasse la différence. Spoiler : elle ne fait pas toujours la différence.
Pezzetta est dans la ligue américaine... et va y rester toute sa vie...
Brad Treliving, avant Toronto, a passé neuf saisons à diriger les Calgary Flames. Le bilan ? Cinq présences en séries, aucune finale de conférence digne de ce nom, et une longue liste de choix sacrifiés, de contrats lourds, de rendement moyen.
Avec Toronto, il arrive avec l’espoir de répliquer un “Big Four” (Matthews, Marner, Tavares, Nylander). Sauf que l’un d’eux part. Et le DG ne remplace pas : il panique.
Les fans commencent à demander l’inimaginable : le congédiement de leur DG. Des pétitions en ligne. Des commentaires sasn pitié. Des réseaux sociaux en feu. Le motif ?
« Il est en train de détruire l’équipe, comme il l’a déjà fait à Calgary. »
Les Leafs sont l’une des équipes les plus vieilles de la LNH. Leur moyenne d’âge est la 3e la plus élevée de la LNH. Leur profondeur est maigre. Leur défense, déjà critiquée, est exposée.
L’équipe “a la pire défense après les Blues de St. Louis”, avec une moyenne de buts accordés de 3,75 par match.
Le gardien principal, Anthony Stolarz, signé pour quatre ans et 15 millions, est déjà sous pression, avec une fiche de 6‑5‑1, une moyenne de 3,35 et un taux d’arrêt de .889. Quand ton gardien "choke" de cette façon, c’est qu’il y a quelque chose de pourri dans l’équipe.
Toronto a cru que signer des noms médiatiques ou apporter de la “mentality” suffirait à changer son destin. Mais ça ne fonctionne pas comme ça. Vous ne bâtissez pas une équipe de Coupe Stanley en recrutant des “soldats” ou des “guerriers” dépourvus de talent ou de profondeur.
Et pourtant, c’est ce qui se passe : Pezzetta, Roy, Laughton...
Pendant ce temps, les choix de première ronde sont déjà partis. Treliving a cédé son choix de 1er tour 2026 aux Bruins pour Brandon Carlo. Dans cette transaction, il a aussi sacrifié le prometteur Fraser Minten et un choix de 4e ronde.
Toronto n’a plus de choix de 2e tour en 2026. Il sacrifie le futur pour gagner maintenant, sauf qu’il n’a pas l’équipe pour ça.
Et comme si ça ne suffisait pas, Treliving a aussi commis l’impensable : sacrifier un choix de première ronde en 2027 et le jeune Nikita Grebenkin pour Scott Laughton un plombier vieillissant (31 ans) qui est blessé en ve moment.
Les Leafs ont peur. Ils ont peur de perdre leur identité. Ils ont peur de voir leur fenêtre se refermer. Ils ont peur de ne plus être compétitifs. Cette peur les pousse à prendre des coups de tête plutôt que des décisions intelligentes.
Les analystes parlent d’un “échec massif d’intersaison”. Et le GM répond que “nous avons de bons espaces sous le plafond” alors que l’équipe prend l’eau défensivement. C’est ridicule.
Ceux qui ont suivi le parcours de Treliving à Calgary le savent : le même pattern est en train de se reproduire. À l’époque, Treliving avait promis un “rebuild on the fly”, une reconstruction rapide avec des vétérans solides et du grit.
Il avait donné un contrat monstre à Jonathan Huberdeau arpès s'être fait voler Matthew Tkachuk dans le vol du siècle. Pas pour rien que les Flames se sont effondrés. Toronto est à quelques décisions près de vivre exactement la même chose.
Et maintenant ?
Les fans sont impatients. Le vestiaire ne croit plus. Le capitaine Auston Matthews regarde autour et se demande s’il doit attendre encore avant d'exiger une transaction. Le coup de grâce pourrait venir s’il y a une autre élimination en séries ou pire, un début de saison catastrophique.
Les Leafs ont encore 66 matchs (et plus) pour trouver une identité. Mais dans la LNH moderne, « rattraper son retard » ne suffit pas. Il faut une structure. Il faut de la clarté. Il faut du talent.
Treliving a déjà fait des dégâts à Calgary. On sait qu’un amateur ne devient pas un dirigeant de haut niveau juste avec des “qualités humaines” ou des contacts qui lui ouvrent des portes.
Le hockey demande du rendement, de la structure, de la vision. À Toronto, on ne voit aucune vision.
Si vous êtes fan des Leafs, profitez des matchs réguliers. Appréciez ce qu’il reste du rêve de la Coupe Stanley. Parce que sous cette gestion, ce rêve devient de plus en plus un cauchemar.
Brad Treliving est peut‑être convaincu qu’il peut “inscrire les Leafs dans l’histoire”. Mais jusqu’à maintenant, il inscrit surtout son équipe dans la catégorie des “presque” et des “et si”. Le plus dur pour les partisans ? Ils voient que l’énergie, l’argent, l’attente sont là. Mais la colonne vertebrale ne l’est pas.
Les Leafs ne sont pas morts. Mais ils sont en souffrance. Et à moins d’un réveil immédiat, ce club pourrait passer de "éternel aspirant" à "ex‑grand" sans l’avoir vu venir.
Ça sent déjà la reconstruction à plein nez.
