Congédiement de Geneviève Guibault: la décision est prise

Congédiement de Geneviève Guibault: la décision est prise

Par David Garel le 2025-09-01

Alors que le Québec entier attend fébrilement la transaction du contrat de Carey Price, une autre opération cinglante capte l’attention du public et du monde politique : le congédiement désormais inévitable de Geneviève Guilbault.

Deux départs attendus. Deux dossiers qui brûlent. Deux figures qu’on s’apprête à pousser dehors, l’un par la petite porte de Kent Hughes, l’autre par celle, encore plus humiliante, de François Legault.

Dans les deux cas, c’est une question de timing. Et le Québec attend. Impatient. Enragé.

Depuis le 1er juillet, tous les observateurs le savaient : dès que Carey Price recevrait son bonus de signature de 5,5 millions $, le Canadien de Montréal aurait enfin le feu vert pour échanger son contrat, devenu un véritable boulet pour la flexibilité salariale de l’équipe.

Et voilà que nous sommes le 1er septembre. Le transfert d’argent est fait. Les conditions sont réunies.

Il ne reste qu’à confirmer la transaction. Et tout le monde est prêt à tourner la page, Parce que le moment est arrivé.

Mais cette fébrilité qui entoure le destin contractuel de Carey Price n’a d’égal que celle, encore plus explosive, qui entoure la vice-première ministre Geneviève Guilbault.

Car dans ce cas-ci, ce n’est pas un contrat qui va être déplacé : c’est une responsabilité politique immense qui va être retirée. Et pas dans la douceur.

Le Québec le sait : François Legault prépare un remaniement ministériel. Mais ce que les journalistes de La Presse, du Journal de Montréal, de Cogeco et de toutes les stations de radio du Québec murmurent désormais à micro fermé… c’est que Geneviève Guilbault sera la grande sacrifiée.

Fini le titre de vice-première ministre. Fini le ministère des Transports. Fini l’immunité politique qu’elle s’était forgée. Ce n’est même plus une rumeur. C’est un compte à rebours.

Même les députés de la Coalition Avenir Québec veulent sa tête. Même Christine Fréchette, qui devrait lui ravir son titre, le dit dans les coulisses :

« Elle est finie. »

Et pourtant, Guilbault refuse de porter le blâme.

Le fiasco de SAAQclic, cette plateforme numérique de 1,1 milliards de dollars censée moderniser les services de la Société de l’assurance automobile du Québec, a exposé Geneviève Guilbault au ridicule national.

Files d’attente monstres. Manque de formation. Problèmes techniques. Et surtout, mensonges à répétition.

Car Guilbault a juré n’avoir rien vu venir. Elle a dit que le projet avait été lancé avant son arrivée. Or, des documents révèlent qu’elle avait été informée dès le début. Que son cabinet avait reçu les alertes.

Pire : selon certains témoignages à huis clos, elle aurait freiné la divulgation publique des problèmes, de peur de nuire à l’image du gouvernement Legault.

Et aujourd’hui, la vérité ressort. Brutale. Accablante. Dévastatrice.

Dans les couloirs de l’Assemblée nationale, on ne l’appelle plus la vice-première ministre. On ne dit même plus “Madame Guilbault”. On murmure “la menteuse”, “la manipulatrice”, “la dissimulatrice de la triste vérité”. C’est violent. Mais c’est aussi révélateur.

Car elle a perdu toute crédibilité, même auprès de ses propres troupes. Les plus fidèles militants caquistes veulent qu’elle parte. Les fonctionnaires veulent qu’elle parte. Les journalistes veulent qu’elle parte.

Surtout, le peuple veut qu'elle soit congédié au plus vite.

Pendant ce temps, la ministre Geneviève Guilbault voit rouge tellement elle est en furie d'être humiliée publiquement de la sorte.

Perdre sa place de Vice-Première Ministre et son ministère est l'un des pire affronts de l'histoire du Québec. 

Elle tente désespérément de se défendre publiquement, comme une condamnée qui pressent la sentence imminente.

Interrogée par TVA Nouvelles, elle s’est lancée dans une opération survie embarrassante, multipliant les grandes déclarations :

« Je suis députée de Louis-Hébert, je travaille extrêmement fort au quotidien, je travaille extrêmement fort depuis 7 ans. »

Puis, la cerise sur le sundae:

« Chaque jour de ma vie politique, j’ai travaillé dans l’intérêt des contribuables. »

C’est là que les mensonges de Geneviève Guilbault atteignent un sommet d’indécence. Dès le départ, le projet SAAQclic était censé coûter 638 millions $ sur dix ans, un budget colossal mais clair.

Or, en 2020, une révision interne fait déjà exploser la facture à 945,9 millions $, soit 308 millions $ de plus… et la ministre, à l’époque responsable de la Sécurité publique, en est informée.

Puis, malgré ce gouffre budgétaire connu de son cabinet et confirmé par des courriels internes révélés à la commission Gallant, elle ose affirmer, publiquement et sous serment, qu’elle n’a appris l’existence d’un dépassement majeur qu’en février 2025, après le chaos du lancement de la plateforme.

Pire encore, ces documents prouvent qu’elle avait été informée dès 2023 d’un dépassement de 230 millions $, sans jamais corriger le tir devant les Québécois.

La réalité, c’est qu’elle a laissé les contribuables croire au conte de fées d’un projet maîtrisé, alors que le train fonçait déjà vers le mur à pleine vitesse.

Aujourd’hui, le Vérificateur général confirme que le projet dépassera 1,1 milliard $, sans compter des contrats satellites non divulgués et 1 800 sous-contrats encore à analyser.

Cette dissimulation consciente est une gifle en plein visage pour les citoyens. Elle a caché la vérité, détourné le regard et maintenant, elle tente de jouer la victime. Mais personne n’est naïf : Geneviève Guilbault savait, et elle a menti.

Son cabinet, lui aussi, savait tout. Et non seulement il savait, mais il a activement participé à camoufler les premières alertes aux Québécois.

Aujourd’hui, Guilbault tente de se maintenir debout, mais le couperet est déjà levé. Et plus elle parle, plus elle s’enfonce.

François Legault a hésité. Mais sa décision est prise: sa belle Geneviève va prendre la porte de sortie.

Le Premier Ministre veut laisser la poussière retomber après son témoignage à la commission Gallant mardi avant d'annoncer sa décision.

Mais Guibault est déjà "out". 

Pourquoi cela a pris autant de temps avant que la décision inévitable soit prise? Parce que que François Legault est un homme incapable de trancher. Son entourage l'a finalement convaincu.

Pendant ce temps, son chef de cabinet, Martin Koskinen, est lui aussi attendu devant la commission. Le navire gouvernemental s'effondre. Et pendant que Legault coule au fond du trou… le public, lui, n’a plus de patience.

Une rumeur veut que Guilbault soit déplacée dans un ministère sans importance. Une façon de sauver la face sans assumer le congédiement.

Mais soyons honnêtes : ce serait une insulte à l’intelligence collective. Elle mérite d’être congédiée. Et elle le sait.

Ce qui rend la situation encore plus explosive, c’est que les deux histoires, Carey Price et Geneviève Guilbault, suivent un arc parfaitement parallèle.

Deux figures adulées. Deux rôles autrefois centraux. Deux leaders qu’on n’ose pas trop critiquer publiquement… mais qu’on souhaite tous voir quitter pour de bon.

Et surtout, deux cas où le silence des autorités, Hughes pour Price, Legault pour Guilbault, ne fait que nourrir l’indignation populaire.

Le public ne veut plus de zone grise. Il veut des décisions. Et il veut les voir tomber.

Aujourd’hui, on réalise que le congédiement de "la menteuse" aurait dû avoir lieu depuis des lunes.

Elle a menti, caché, manipulé. Elle a abandonné ses troupes. Et elle a refusé d’assumer ses responsabilités.

Ce n’est pas seulement Geneviève Guilbault qui est à risque. Eric Girard, Bernard Drainville, Jean Boulet… tous vivent dans la peur du prochain remaniement.

Mais Guilbault est le symbole de l’échec, celui qu’on retiendra. Parce qu’elle incarnait l’avenir. Parce qu’elle avait tout pour réussir. Parce qu’elle était vice-première ministre.

Et qu’elle finira par sortir par la porte arrière, sans fleurs ni couronnes.

Si Geneviève Guilbault avait encore un brin d’orgueil, elle démissionnerait avant même le remaniement. Elle éviterait l’humiliation publique. Elle assumerait son rôle. Elle rendrait service à son parti.

Mais elle ne le fera pas. Et c’est bien là le problème. Elle s’accroche, comme Carey Price s’accroche à son contrat. Deux figures de l’immobilisme.

Il est temps que quelqu’un tranche. Que ce soit Kent Hughes ou François Legault, le Québec veut voir une chose :

Un nom disparaître. Et un avenir se débloquer.