Dans les bureaux feutrés mais fébriles de Radio-Canada, l’heure n’est pas aux célébrations à l’approche du lancement de la nouvelle saison de Dans l’œil du dragon.
Bien au contraire. Ce qui devait être une vitrine d’entrepreneuriat québécois, de fierté économique et d’audace locale, s’est transformé en cauchemar médiatique, en tempête de relations publiques, et en bombe à retardement pour les dirigeants de la société d’État.
En cause : la présence toujours confirmée de Luc Poirier, l’homme d’affaires éclaboussé par une suite de controverses qui ne cessent de ternir son image – et, par ricochet, celle de l’émission.
Car depuis plusieurs mois, c’est tout le Québec qui regarde Luc Poirier avec un mélange d’indignation, de malaise et de dégoût. À voir dans l'extrait vidéo suivant:
Son attitude arrogante, ses déclarations méprisantes à l’endroit des Québécois, et ses gestes pour "flasher son argent et ses Ferraris" en pleine tempête d’opinion publique ont mis le feu aux poudres.
Et malgré l’appel au congédiement émis par une large partie de la population, Radio-Canada a choisi de garder le cap. Une décision qui pourrait bien coûter très cher.
Tout a basculé lorsque Luc Poirier, lors d’une entrevue devenue virale pour les mauvaises raisons, a osé affirmer que « les Québécois sont des perdants », des gens qui ont « honte de montrer leur argent », contrairement, disait-il, « aux Grecs, aux Anglais ou aux Italiens » qui, eux, n’ont pas peur de s’afficher avec leur réussite.
Cette déclaration, teintée de stéréotypes grossiers et de mépris de classe, a choqué une province entière.
Des milliers de Québécois se sont sentis insultés, humiliés, trahis par un homme qui, au lieu de représenter l’ascension économique et la réussite entrepreneuriale, est apparu comme le symbole même de l’élitisme déconnecté, du mépris social et de la suffisance.
Sur les réseaux sociaux, les appels au boycott se sont multipliés. Des courriels d’indignation ont été envoyés à Radio-Canada par centaines.
Plusieurs entrepreneurs, eux-mêmes choqués, ont remis en question leur participation à des projets liés à l’émission. Et pendant ce temps, Poirier, loin de s’excuser, a répondu… en sortant sa Ferrari.
Au lieu de calmer la tempête, Radio-Canada et Luc Poirier ont décidé d’y verser de l’essence. Littéralement.
On parle d'une scène hallucinante — et profondément mal avisée — dans laquelle Luc Poirier, en pleine tempête médiatique, a décidé de répondre à la critique en allant chercher une collègue… dans une mini-Ferrari rouge décapotable.
@icitoutv Luc + Anne + 1 Ferrari 🏎️ Bienvenue aux nouveaux dragons 🐉🐉 @lucpoirier7 @dansloeildudragon ♬ son original - ICI Tou.tv
Oui, une vraie petite voiture miniature, style jouet pour adulte, immatriculée à son nom, dans laquelle il s’est présenté au travail comme pour tourner en dérision les critiques qu’il recevait.
Le moment, immortalisé en vidéo sur les réseaux sociaux, montrait Poirier souriant, conduisant ce véhicule caricatural, ridiculisant par le geste même toute la colère populaire qu’il avait suscitée.
Ce n’était pas juste un coup d’éclat. C’était un message :
« Je suis au-dessus de ça. »
Et pour beaucoup, c’était surtout une gifle supplémentaire à une population déjà insultée par ses propos. Le symbole ultime de l’arrogance d’un homme qui ne se remet jamais en question.
Un pied de nez à ses détracteurs. Un doigt d’honneur symbolique à tous ceux qu’il avait insultés. Le message était limpide : Poirier ne regrette rien. Il ne recule devant rien. Il se moque du peuple qui paie pourtant en partie pour sa tribune télévisuelle, diffusée à même les fonds publics de Radio-Canada.
Et c’est là que la saga perd le contrôle de l'image publique. Car au-delà de ses excès, c’est Radio-Canada elle-même qui est désormais sur la sellette.
Comment une institution publique peut-elle encore justifier de garder en ondes un personnage aussi controversé, dont l’image rebute une partie croissante de sa propre audience ?
Comme si ce n’était pas suffisant, l’affaire a pris une tournure judiciaire. Luc Poirier fait face à une poursuite de 2 millions de dollars déposée par Louis Morissette, qui l’accuse de propos mensongers et diffamatoires à l’égard de sa fondation.
Absolument, voici un paragraphe que tu pourras insérer dans ton texte pour expliquer clairement cette partie de la saga entourant la fondation de Louis Morissette :
La querelle entre les deux hommes est d’autant plus explosive qu’elle dépasse la simple sphère personnelle : elle met en jeu des enjeux d’intégrité, de crédibilité, et de réputation pour l’ensemble de la communauté philanthropique québécoise.
Poirier, dans ses élans de dérapage verbal, avait mis en doute la gestion d’une fondation dédiée à une cause noble, sans preuve, sans retenue. Et encore une fois, plutôt que de s’excuser, il s’est enfermé dans une posture de déni, d'arrogance et de suffisance...pour finalement s'excuser car ses avocats l'ont obligé...
Depuis quelques jours, à l’interne, plusieurs sources rapportent un climat de stress aigu à Radio-Canada. Des membres de la production de Dans l’œil du dragon s’inquiètent d’un retour de flamme.
Des cadres cherchent à minimiser la controverse, pendant que d’autres préparent des plans de crise advenant une dégringolade des cotes d’écoute… ou un tsunami de commentaires négatifs.
Il y a des réunions de dernière minute. Des ajustements dans le montage. Des demandes de ton plus neutre dans les entrevues.
Le malaise est là. Et il ne fait que grossir.
Le plus ironique dans toute cette saga, c’est de voir que Radio-Canada tolère chez Luc Poirier ce qu’elle aurait fustigé chez n’importe quel autre animateur.
À l’ère de la culture de la transparence et de la responsabilité, le public a droit de se demander pourquoi un homme d’affaires qui insulte les Québécois, qui se vante de sa richesse, et qui traîne des casseroles judiciaires continue de bénéficier d’une tribune nationale payée par les contribuables.
Dans un Québec qui valorise l’humilité, l’inclusion et la solidarité, Luc Poirier incarne aujourd’hui l’inverse. Et pourtant, il reste.
En refusant de congédier Poirier, Radio-Canada envoie un message clair : la controverse se tolère, tant qu’elle attire les regards.
Mais ce pari est risqué. Car il est loin d’être certain que le public pardonnera. Le backlash est réel. Les commanditaires s’interrogent. Et une tempête de réputation peut frapper plus vite que prévu.
L’heure est grave à Radio-Canada. La crédibilité de l’émission Dans l’œil du dragon, jadis fierté télévisuelle du Québec entrepreneurial, est aujourd’hui en péril à cause d’un seul homme. Un homme qui, malgré les plaintes, les poursuites, les insultes et les provocations, trône encore dans le décor.
Le Québec est en droit de se demander : combien de tempêtes Luc Poirier devra-t-il encore provoquer avant que quelqu’un, quelque part, dise enfin stop?
Et surtout : est-ce que Radio-Canada entend toujours son public… ou préfère-t-elle protéger l’ego d’un dragon en feu?
La misère des riches, c'est toujours privilégier le noble...avant le peuple...