Congédiement de Marie-Claude Barrette: malaise de Dave Morissette

Congédiement de Marie-Claude Barrette: malaise de Dave Morissette

Par David Garel le 2025-01-26

Marie-Claude Barrette brise le silence sur son congédiement brutal de TVA.

Après des mois de silence, l'animatrice s’est enfin confiée sur les circonstances entourant son congédiement abrupt de TVA en 2023, une décision qu’elle qualifie d’inhumaine et qui l’a profondément marquée.

Invitée dans l’émission Le Club du Dimanche sur les ondes du 98,5 FM, l’animatrice a livré un témoignage poignant, où elle est revenue avec émotion sur la manière dont elle a été écartée du réseau après 14 ans de loyaux services.

« Ça s’est fait en sept minutes, cette annonce-là, après 14 ans. Je trouve ça un peu rapide, quand même, comme moment, » a-t-elle déclaré, encore visiblement émue par la brutalité de la situation.

Si la nouvelle a surpris le grand public, Barrette admet qu’elle avait remarqué certains indices laissant présager son départ.

« Il y avait quand même des signaux d’enlever de l’oxygène à ce que je faisais à TVA. Tu sais, quand tu n’as plus de promotion... »

Elle raconte comment la promotion de son émission lui a été retirée progressivement, jusqu’à ce qu’on lui annonce sans détour la fin de son parcours.

« À un moment donné, on m’a écrit : écoute, cette promotion-là, maintenant, va aller à une autre émission. Je me suis dit, OK, donc, on nous efface tranquillement.

Et à un moment donné, il faut quand même qu’ils te rencontrent pour te le dire que c’est tellement effacé que c’est à ton tour d’être effacée. »

Cependant, ce qui a été le plus difficile pour elle, ce n’est pas tant la fin de son émission, mais la manière dont elle a été traitée par la direction de TVA.

Elle s’attendait à un dialogue, à une certaine reconnaissance après tant d’années, mais elle a plutôt été confrontée à un rejet catégorique.

« Ce que j’ai trouvé le plus difficile, c’est que cette émission-là n’a pas été remplacée par une autre émission de service. Il n’y en a pas ailleurs d’émissions de service le matin de ce calibre-là. »

Et lorsqu’elle a demandé si d’autres opportunités au sein du réseau pouvaient être envisagées, la réponse fut brutale et sans appel.

« Est-ce que je fais encore partie de la famille de TVA? Leur réponse a été: Absolument pas. »

Pour la pauvre Marie-Claude Barrette, ces mots ont eu l’effet d’un véritable coup de massue.

« C’est ça que j’ai trouvé difficile, parce que ça a été pour moi un rejet, un abandon. On pourra l’interpréter comme on veut, mais aussi moi. Ça s’adressait à moi, et moi, c’est comme ça que je l’ai reçu. »

Le choc a été d’autant plus difficile à encaisser que Marie-Claude Barrette s’était investie corps et âme dans son travail.

« Moi, j’ai toujours donné mon 110 %, j’aimais mon travail, et du jour au lendemain, tout s’est arrêté. »

Elle explique avoir ressenti une profonde injustice face à cette décision soudaine, particulièrement en raison de l’absence totale de reconnaissance pour ses années de service.

Ce congédiement a également créé un malaise au sein de sa famille, notamment avec son mari, Mario Dumont, qui continue de travailler pour TVA.

« Je ne voulais pas que ça écope Mario, parce que je me disais, c’est deux choses différentes. Mais c’est sûr que ça l’a choqué. »

Elle se rappelle d’un moment particulièrement marquant, lorsqu’elle a reçu l’annonce officielle de son départ.

« Il me restait 27 éditions, dont 9 semaines. Et moi, j’ai suis allé à Tout le monde en parle pendant que j’étais encore à TVA.

Je me disais, un jour, ma carte de stationnement ne marchera plus. »

Imaginez. TVA l'a obligé à garder le secret de son congédiement. Ignoble.

Malgré la douleur, elle a tenu à garder la tête haute et à gérer son départ avec dignité. Mais aujourd'hui, il était temps qu'elle brise le silence.

Si son départ de TVA a été une période difficile, Marie-Claude Barrette a su rapidement rebondir en lançant son balado Ouvre ton jeu, qui est aujourd’hui l’un des plus populaires au Québec.

« Quand on m’a mise à la porte, je ne savais pas quoi faire.

Mais j’ai choisi de transformer cette douleur en force, et de créer un espace où les gens pouvaient se livrer en toute authenticité. »

Son succès sur les plateformes numériques a été un véritable pied de nez à TVA, qui peine à attirer les audiences.

« YouTube Canada m’a contactée, parce que là, je vais devenir une personnalité à suivre. Ils mettent plein d’enfants sur ce que je fais. Parce que j’amène une nouvelle clientèle. »

Marie-Claude Barrette se réjouit aujourd’hui de pouvoir toucher un public varié et de continuer à faire ce qu’elle aime.

« Maintenant, puis en plus, ma clientèle est très variée. Moi, c’est fascinant. On a autant de gens de 25 ans que de 70 ans. C’est vraiment comme un alliage multigénérationnel. »

Ce que TVA n'a pas réussi à faire, eux qui n'ont que les matantes et les mononcles du Québec comme auditoire.

En revenant sur son congédiement, Barrette souligne une chose importante : la manière de traiter les gens.

« Une façon de dire au revoir à quelqu’un, ça se prépare, ça se planifie, ça s’annonce d’avance, ça s’annonce mieux. »

Elle regrette l’absence d’empathie de la part de TVA et insiste sur l’importance du respect dans le milieu du travail.

Malgré tout, elle refuse de se laisser abattre et reste optimiste quant à l’avenir.

« Je me dis que tout arrive pour une raison. Aujourd’hui, je peux parler librement, je peux faire les entrevues que je veux, sans qu’on me dicte quoi dire. »

Alors que TVA continue de sombrer financièrement, Barrette, elle, est en pleine ascension et prouve qu’elle est loin d’être dépassée. Le succès de Ouvre ton jeu est une réponse éclatante à ceux qui ont cru pouvoir l’effacer.

« C’est la journée aussi qu’il y a un autobus qui est rentré dans une garderie à Laval. Ça m’a calmée. Je me disais, là, c’est ton drame, ton petit drame à toi. »

Une réflexion qui témoigne de son grand coeur et de sa capacité à voir plus loin que les épreuves du moment.

Un coeur qui a été piétiné par l'empire de Pierre-Karl Péladeau.

Marie-Claude Barrette incarne aujourd’hui la force et la détermination.

Si TVA a tenté de l’effacer, elle a su prouver que son talent et son humanité ne peuvent être ni oubliés ni remplacés.

Mais attention. 

Le congédiement brutal de Marie-Claude Barrette par TVA n’a pas seulement marqué l’animatrice, il a également mis en lumière une gestion douteuse de la part du réseau, qui a sacrifié une animatrice populaire, capable de générer des codes d’écoute solides et des revenus publicitaires énormes.

Aujourd’hui, avec le succès retentissant de son balado Ouvre ton jeu, TVA se retrouve face à l’évidence d’une erreur stratégique majeure.

En effet, Marie-Claude Barrette n’était pas seulement une figure légendaire de la chaîne, elle était une véritable locomotive qui attirait un public fidèle.

Avec des entrevues franches, touchantes et sincères, elle apportait une authenticité rare à la télévision québécoise.

En la remerciant de manière aussi expéditive, TVA s’est tirée dans le pied, perdant non seulement une animatrice précieuse, mais aussi l’occasion de se réinventer dans un marché en pleine mutation.

L’ascension fulgurante du balado Ouvre ton jeu prouve que le public québécois est toujours avide de contenu de qualité, mais sur des plateformes modernes.

TVA, qui peine à s’adapter à la transformation numérique, aurait pu saisir cette opportunité en collaborant avec Barrette pour développer un projet innovant de balado sous ses couleurs.

Plutôt que d’investir dans cette nouvelle ère médiatique, TVA a choisi de mettre ses ressources dans TVA Sports, un choix qui s’avère de plus en plus catastrophique.

Avec des pertes qui s’accumulent – plus de 300 millions de dollars depuis 2011 – et des audiences en chute libre, TVA Sports est devenu un gouffre financier, incapable de rivaliser avec les géants comme RDS et les plateformes de streaming.

Pendant ce temps, Marie-Claude Barrette, sans les moyens de TVA, a su bâtir un produit à succès, prouvant qu’elle comprenait mieux les tendances médiatiques que les dirigeants de la chaîne.

Il est désormais évident que le réseau a commis une faute professionnelle en la laissant partir sans envisager de nouvelles avenues.

Le passage de Marie-Claude Barrette dans Le club du week-end a mis en lumière un malaise évident sur le plateau.

Dave Morissette, chroniqueur dans l’émission, se trouvait dans une position particulièrement inconfortable.

Autrefois chef d’antenne de TVA Sports, il a lui aussi vu son rôle réduit à quelques apparitions sporadiques, principalement lors des après-matchs du samedi soir.

On pouvait sentir qu’il aurait aimé en dire plus, exprimer son indignation face à la façon dont son ancienne collègue a été traitée, mais sa position actuelle l’en empêchait.

Morissette semblait vraiment affecté quand Marie-Claude Barrette a dévoilé l'impensable.

La révélation qui a vraiment touché Morissette est quand elle a dévoilé la dernière question qu'elle a posée à es patrons"

« Est-ce que je fais encore partie de la grande famille? Absolument pas. »

Cette déclaration a dû résonner particulièrement chez Morissette, qui vit une situation similaire, restant un employé de TVA Sports, mais à un rôle réduit au strict minimum.

Le regard fuyant de Morissette, son langage corporel tendu, et ses interventions prudentes témoignaient d’une pression évidente.

Il est clair que lui aussi ressent la fragilité de son emploi et la précarité de sa situation au sein d’un réseau en difficulté.

TVA semble se cramponner à une vision dépassée de la télévision, ignorant les nouvelles réalités du marché médiatique.

Le congédiement de Marie-Claude Barrette illustre cette déconnexion flagrante. Au lieu de capitaliser sur son immense talent et sa capacité à toucher les Québécois, ils ont préféré s’en débarrasser de manière froide et impersonnelle.

Une décision qui coûte cher aujourd’hui alors que TVA continue de s’enfoncer.

Le contraste est frappant : d’un côté, une femme qui réussit à s’imposer dans l’univers du balado avec des moyens modestes et une approche humaine; de l’autre, un réseau en perte de vitesse, incapable de se moderniser et de répondre aux attentes du public.

En refusant de reconnaître la valeur de Marie-Claude Barrette, TVA a commis une erreur stratégique qui lui coûtera cher.

Pendant que TVA tente désespérément de redresser TVA Sports, qui continue d’avaler des millions de dollars sans retour sur investissement, Marie-Claude Barrette construit son empire médiatique sur le web, attirant une nouvelle génération de spectateurs et fidélisant son auditoire historique.

Pour les dirigeants de TVA, il est trop tard pour revenir en arrière, mais une leçon s’impose : les talents ne se remplacent pas aussi facilement qu’on le croit.

Et quand on les perd, on risque de les voir briller ailleurs, sous une lumière qu’on ne contrôle plus.

Marie-Claude Barrette n'a pas caché sa frustration lorsqu'elle a abordé son congédiement de TVA, mais une réflexion particulière a retenu l'attention :

« Je sais qu'il y avait quelqu'un qui ne m'aimait pas », a-t-elle laissé tomber comme dernière flèche. Une phrase lourde de sens qui soulève de nombreuses questions.

Qui, au sein de la haute direction de TVA, pouvait être cette personne qui ne voyait pas Marie-Claude Barrette dans sa soupe?

Parlait-elle de Pierre Karl Péladeau, le grand patron de Québécor, ou plutôt d'un cadre intermédiaire qui avait ses propres préférences et une vision différente pour la programmation matinale?

Elle clame qu'on la trouvait trop vieille.

« C'est de valeur, mais quand ta face ne revient pas à quelqu'un, ça devient compliqué, » a-t-elle ajouté, suggérant que son âge, son image publique et sa personnalité authentique ne cadraient peut-être pas avec les nouveaux objectifs de la chaîne.

Ce n'est pas la première fois que des décisions controversées sont prises au sein de TVA. On se souvient que plusieurs figures marquantes ont été écartées au fil des années sous prétexte de changements stratégiques, mais dans le cas de Marie-Claude Barrette, la situation paraît plus personnelle qu'organisationnelle.

La question demeure : qui, au sein de TVA, a jugé que l'animatrice, reconnue pour son authenticité et sa proximité avec le public, ne correspondait plus à l'image de la chaîne?

Querelle interne, des préjugés sur son âge, incompatibilité de personnalité...le char sort du sac!

Qui, au sein de l'entreprise, a pris cette décision inhumaine? 

Marie-Claude Barrette a trop de classe pour le dévoiler.

Peu importe, elle s'est envolé...pendant que TVA coule...