Congédiement de Martin St-Louis: Kent Hughes sort de son silence

Congédiement de Martin St-Louis: Kent Hughes sort de son silence

Par David Garel le 2024-11-12

Kent Hughes est enfin sorti de son silence.

Mais au lieu de proposer une vision audacieuse, le directeur général du Canadien de Montréal n'a fait que confirmer ce que tout le monde savait déjà : la chute vers la cave est acceptée, voire encouragée, pour mieux "apprendre".

Ses déclarations résonnent comme un écho des discours de Martin St-Louis, un hommage presque ironique à la mentalité perdante qu’il prétend servir à long terme. Si l'équipe s'enlise au fond du classement, il n’en est pas moins satisfait.

« C’est sûr qu’on aimerait avoir connu un meilleur départ », a-t-il d’abord concédé, pour rapidement enchaîner sur des platitudes : «

Mais avec les bons moments comme les moins bons moments, on apprend des choses sur nos joueurs. »

Ce refrain semble tourner en boucle, une justification bien pratique pour continuer à voir le CH s'effondrer match après match.

Hughes s’est même permis de déclarer que cette saison chaotique, marquée par des défaites en cascade, est en réalité une "leçon de vie" pour les jeunes joueurs.

« À l’étape où on est présentement, le plus qu’on peut apprendre sur nos joueurs va nous servir pour le futur et les décisions qu’on aura à prendre », a-t-il affirmé.

L'idée? Que les joueurs comprennent la "vie difficile" d'un athlète professionnel… comme si cela justifiait de les laisser patauger dans la honte.

Mais que les partisans désespérés d'un électrochoc se rassurent, Hughes n'a absolument aucune intention de bouger.

« On ne fera pas des choses à court terme qui vont nuire à nos objectifs à long terme », a-t-il tranché, laissant entendre que toute transaction visant à améliorer l'équipe serait une distraction inutile pour son plan de "reconstruction".

Pas de solution rapide, donc, juste une patience infinie pour absorber encore plus de défaites.

Le DG reconnaît que parfois, il a envie d'agir, mais préfère voir l’équipe continuer de trébucher pour que les jeunes apprennent de leurs erreurs.

« Avec une jeune équipe, on va parfois voir plus d’erreurs. Tu veux peut-être faire un changement pour amener quelqu’un avec plus d’expérience et qui fait moins d’erreurs, mais ça va enlever le temps à ce jeune joueur de prendre de l’expérience pour qu’une journée, il ne fasse plus ces erreurs », a-t-il justifié.

Au final, Kent Hughes est sorti de son silence pour nous dire exactement ce que Martin St-Louis répète sans cesse : le Canadien n’a pas besoin de gagner.

La priorité est d’apprendre, même si cela signifie s'enfoncer chaque soir un peu plus dans la défaite.

Et avec un discours aussi complaisant, il est clair que Hughes ne voit pas la "reconstruction" comme un plan d'amélioration, mais plutôt comme un passe-droit pour tolérer l'intolérable.

En s’exprimant avec une sérénité  et un calme calculés, Kent Hughes a réitéré un point essentiel : la patience. Pour lui, l’expérience et le développement des jeunes joueurs sont prioritaires, même si cela implique des erreurs répétées et des défaites douloureuses. 

« C’est sûr que quand tu passes à travers des séquences comme ça, tu veux voir comment les joueurs réagissent individuellement, mais aussi en tant que membres d’une équipe, » a-t-il déclaré, ajoutant que le moment présent représente une période d’observation et d’évaluation des forces et faiblesses du groupe.

Hughes ne voit donc aucun besoin de précipiter les choses ni d’opérer des changements drastiques dans la composition de l’équipe ou de la gestion du banc. 

« Tu veux peut-être faire un changement pour amener quelqu’un avec plus d’expérience et qui fait moins d’erreurs, mais ça va enlever le temps à ce jeune joueur de prendre de l’expérience pour qu’une journée, il ne fasse plus ces erreurs. »

Et Kent Hughes a tenu le même discours pour Martin St-Louis. Son ami n'est pas du tout en danger de perdre son emploi car il est normal que lui aussi fasse des erreurs en tant que coach ayant peu d'expérience et que lui aussi doit apprendre "sur le tas".

« C’est sûr que quand tu perds, tu veux tout donner à ton équipe pour améliorer ses chances, mais il faut qu’on soit patients et qu’on reste sur notre plan, » a-t-il martelé, tant sur le marché des transactions que derrière le banc.

Pour lui, la vision à long terme prévaut, et il refuse de sacrifier l’avenir pour des résultats immédiats. 

« On ne fera pas des choses à court terme qui vont nuire à nos objectifs à long terme. »

Hughes a répété que la position de Martin St-Louis n’est absolument pas en danger. Pour lui, le coach continue de bénéficier de toute la confiance de la direction, convaincue que le chemin emprunté, bien que ce soit de véritables montagnes russes, est le bon.

Hughes considère que le rôle de St-Louis dans cette période de reconstruction est crucial, et il n’y a aucune raison de douter de sa capacité à guider les jeunes joueurs au fil de leur apprentissage.

Ainsi, pour Hughes, tout changement hâtif irait à l’encontre des objectifs de développement fixés pour le Canadien.

La route vers le succès est longue, et même si elle est pavée de défaites et d’erreurs, il reste persuadé que l’équipe se renforcera au fur et à mesure.

La patience, affirme-t-il, est le seul moyen d’atteindre les ambitions du club, même si cela demande aux partisans de Montréal de supporter une équipe de la ligue américaine.

Et un coach pee-wee....