Consternation au Centre Bell: David Reinbacher s'effondre sur la glace

Consternation au Centre Bell: David Reinbacher s'effondre sur la glace

Par David Garel le 2025-09-23

Il y a des soirs où tout bascule. Des soirs où une organisation, une ville, un peuple de partisans comprennent, dans un silence glacial, qu’ils viennent d’assister à l’erreur d’une vie. Ce soir est arrivé. David Reinbacher, repêché cinquième au total en 2023, s’est effondré sous nos yeux.

Pas un mauvais match. Pas une simple séquence ratée. Un effondrement, pur et simple, qui a déclenché un tremblement de terre dans l’univers du Canadien de Montréal.

Sur le but d’Anthony Richard, Reinbacher a eu l’air d’un joueur de Ligue américaine, incapable de suivre le rythme, incapable de défendre avec aplomb. Un choix top 5 qui se fait tourner en ridicule par un joueur de profondeur… un choc. Un scandale. Une catastrophe.

Depuis ce fameux soir de 2023, les partisans le répètent : « Pourquoi ne pas avoir repêché Matvei Michkov? » 

Le prodige russe, aujourd’hui déjà vedette dans la LNH, illumine la glace chaque soir. Pendant ce temps, Reinbacher multiplie les hésitations, les erreurs de positionnement, et les crises de frustration à l’entraînement.

Le contraste est violent. Mishkov marque, électrise, fait vendre des billets. Reinbacher doute, recule, craque. Comment justifier qu’un défenseur limité ait été préféré à un talent générationnel? C’est une erreur historique, impardonnable, qui restera comme une cicatrice dans l’histoire du Canadien.

Comme si cela ne suffisait pas, un autre scandale s’ajoute. Tout l’été, le Canadien de Montréal a discuté avec les Ducks d’Anaheim pour obtenir Mason McTavish. Les Ducks étaient prêts à parler sérieusement. Mais une condition revenait sans cesse : David Reinbacher devait être inclus dans l’échange.

Et que fait Kent Hughes? Il dit non. Il refuse catégoriquement. Reinbacher est jugé « intouchable ».

Résultat? McTavish, 22 ans, centre robuste et déjà productif, s’entraîne à Ottawa en attendant la fin de son bras de fer contractuel avec Anaheim.

Et Montréal, lui, regarde Reinbacher se faire ridiculiser sur une séquence de pré-saison. Une erreur de gestion monumentale.

Aujourd’hui, la valeur de Reinbacher s’effondre. Demain, peut-être, Anaheim ne voudra même plus de lui. Il aurait fallu agir avant. Il aurait fallu bouger avant. Hughes doit rappeler les Ducks, immédiatement, avant qu’il ne soit trop tard.

Revenons à ce fameux but. Reinbacher perd la rondelle comme un junior. Anthony Richard fonce, déborde, contourne, et Reinbacher… regarde. Paralysé. Mal positionné. Trop lent. Trop hésitant. Un spectateur dans un match où il devait être le pilier défensif face à l'équipe C des Flyers.

David Reinbacher, censé être ce roc défensif choisi au 5e rang de la LNH, a semblé terrorisé par la rondelle elle-même toute la soirée.

À chaque réception, il la traitait comme une patate chaude, incapable de la protéger, incapable de calmer le jeu. Les gestes étaient saccadés, brouillons, dépourvus de toute assurance.

Devant les caméras, lorsqu'il donne une entrevue, la triste réalité est encore plus brutale : aucun regard franc, aucune aura, pas de « swag ». La tête penchée vers le bas, les épaules rentrées, il donne l’image d’un joueur écrasé par le poids de son propre chandail.

On avait mal pour lui, littéralement. Comment un cinquième choix au total peut-il dégager une telle absence de confiance?

À cet âge-là, à ce rang-là, il est censé dominer la pré-saison, dévorer la compétition, inspirer respect et crainte. À la place, il est l’un des pires joueurs sur la glace. Et quand on ose imaginer ce qu’aurait pu être un duo Michkov–Demidov en attaque pour le Canadien… l’écart est insupportable.

Montréal aurait pu avoir la combinaison offensive la plus explosive de la LNH. À la place, il se retrouve avec un défenseur qui recule, qui doute, qui s’effondre sur la glace. Une erreur de casting, une erreur de vie.

Ce n’est pas qu’une erreur. C’est un symbole. Le symbole d’un jeune homme dépassé, incapable de répondre aux attentes colossales qu’on a placées sur ses épaules. Un top-5 qui joue comme un prospect de fin de deuxième ronde.

Et à Montréal, il n’y a pas de patience. Pas de zone grise. Les partisans ont vu, et ils ont jugé.

Dans la foulée de cette séquence, un mot-dièse est apparu, cruel et révélateur : #reinbachersucks. Le nom du défenseur autrichien transformé en objet de moquerie, en tendance numéro un au Québec.

Les messages sont cinglants :

« On aurait pu avoir Michkov et on se ramasse avec ça. »

« Reinbacher joue comme un gars de la ECHL. »

« On a sacrifié l’avenir offensif pour un défenseur médiocre. »

Jamais un choix de première ronde du Canadien n’aura été aussi rapidement humilié sur la place publique.

Pendant ce temps, la saga Reinbacher s’entremêle avec... la saga Mason McTavish.

À Anaheim, les Ducks tentent de manipuler Mason McTavish : 3 à 5 ans à 5,5 M$ au lieu d’un vrai contrat de franchise player. McTavish refuse de se faire avoir. Il résiste.

Reinbacher, lui, s’est déjà fait broyer par la machine montréalaise... et Anaheim serait parfait pour sauver sa carrière.

La conclusion est brutale : le Canadien a commis une erreur en 2023 en ignorant Michkov. Il a commis une deuxième erreur en refusant d’inclure Reinbacher dans un deal pour McTavish.

Et aujourd’hui, il est à la croisée des chemins.

Soit Hughes agit, relance Anaheim, et accepte enfin de sacrifier Reinbacher pour obtenir McTavish.

Soit il reste immobile… et regarde la valeur de son défenseur s’éroder jusqu’à devenir nulle.

Il y a des décisions qui hantent une franchise pendant une génération. Passer à côté de Michkov en est une. Miser sur Reinbacher au lieu de McTavish en est une autre.

Et quand on voit un jeune défenseur de 20 ans, sélectionné cinquième au total, se faire ridiculiser comme un joueur de ligue mineure… c’est plus qu’un simple mauvais match. C’est l’erreur d’une vie.