Controverse de Griffintown: Christian Dvorak ne pardonnera jamais au Canadien de Montréal

Controverse de Griffintown: Christian Dvorak ne pardonnera jamais au Canadien de Montréal

Par Marc-André Dubois le 2025-06-22

C’est un retournement de situation aussi croustillant qu’humiliant pour le Canadien de Montréal. Pendant des mois, l’organisation a subtilement laissé entendre que Christian Dvorak ne faisait plus partie des plans.

Le message était clair et sans pitié : merci pour les services rendus, mais bon débarras. Et pendant ce temps, le principal intéressé, silencieux, encaissait les coups… en apparence.

Mais voilà que la vapeur se renverse. Selon les informations du journaliste de Radio-Canada, Marc Antoine Godin , ce n’est pas seulement le CH qui veut tourner la page. C’est Christian Dvorak lui-même qui ne veut rien savoir de revenir à Montréal.

Et tout à coup, le vent tourne. Car l’image publique qui collait à Dvorak, celle d’un joueur gentil, sans vague, qui accepterait n’importe quel rôle par reconnaissance, s’effondre. Derrière son visage impassible, il y avait de la rancune. Beaucoup de rancune. Et c’est aujourd’hui que l’histoire remonte à la surface.

Tout a commencé il y a plusieurs mois, dans la tempête médiatique qui entoure Montréal comme un brouillard toxique.

Au cœur des réseaux sociaux, plusieurs influenceuses, dont certaines associées à des plateformes comme OnlyFs, ont laissé entendre qu’un joueur du CH fréquentait les milieux nocturnes de façon douteuse.

Les rumeurs ont circulé à grande vitesse, salissant l’image de plusieurs noms, dont celui de Dvorak et Cole Caufield.

Comment oublier l’épisode du fameux penthouse montréalais qui a enflammé les réseaux sociaux? Pendant des semaines, les histoires ont circulé sur la prétendue vie nocturne de certains joueurs du CH, et le nom de Cole Caufield a été plongé dans ce marécage médiatique.

Les modèles OnlyFs laissaient entendre qu’un joueur populaire du Canadien organisait des soirées privées où circulaient alcool, luxe et séduction dans un condo de Griffintown.

C’est Christian Dvorak, colocataire de Caufield, qui a été indirectement entraîné dans le tourbillon. Sans jamais être nommé, il a vu son nom être associé à ces fêtes enfiablées.

Les modèles, elles, s’amusaient à publier des stories énigmatiques avec des vues identiques à celles du penthouse habité par les deux joueurs, laissant libre cours à toutes les spéculations.

Et pendant que Caufield devenait le Don Juan désigné du Canadien, on accusait Dvorak de lui "servir les femmes et le party" sur un plateau d'argent.

Et pendant ce temps, le Canadien de Montréal n’a jamais levé le petit doigt pour le défendre. Pas une déclaration. Pas un mot d’appui. Rien.

C’est là que le torchon a commencé à brûler.

Dvorak aurait très mal digéré ce silence. Selon nos informations, il l’aurait même pris comme une forme de trahison.

Il aurait estimé qu’en ne protégeant pas ses joueurs publiquement, l’organisation envoyait un message clair, net et sans pitié :

« Arrangez-vous avec vos problèmes. »

Et ça, Christian Dvorak ne l’a jamais avalé.

Il y a quelque chose de profondément hypocrite dans la posture du Canadien. On parle souvent du respect envers les vétérans, de la culture de vestiaire, du leadership.

Mais quand un joueur comme Dvorak traverse une tempête médiatique, le club se mure dans le silence. Pas un seul dirigeant n’a levé la voix pour dénoncer les ragots. Pas un seul journaliste affilié au CH n’a été mandaté pour redresser la vérité.

Et maintenant que la saison est terminée, on découvre que le club n’a même pas engagé de discussions sérieuses pour lui offrir un contrat. Non. L’objectif était clair : le laisser partir sans faire de bruit. Et espérer qu’il accepte ce traitement comme un soldat.

Mais Christian Dvorak n’est pas un pantin. Et il n’a jamais oublié.

Ce qui choque le plus aujourd’hui, ce n’est pas qu’un vétéran décide de quitter Montréal. C’est que la version officielle commence à s’effondrer.

Pendant des mois, le message des médias affiliés au CH a été le suivant : Dvorak ne sera pas de retour parce que le Canadien veut faire de la place aux jeunes. C’était le récit parfait. Politiquement correct. Presque noble.

Mais voici que la vérité émerge : Dvorak ne voulait plus rien savoir de rester ici. Et ce n’est pas une question d’argent. Ce n’est pas une question de rôle. C’est une question de dignité.

Et le plus ironique dans tout ça? Si le Canadien avait simplement tendu la main publiquement, pris sa défense face aux commérages, exprimé une once de solidarité, le lien aurait pu être sauvé.

Mais non. On l’a laissé flotter dans les rumeurs, comme un moins que rien.

Aujourd’hui, Dvorak s’apprête à quitter. Et ce ne sera pas par la petite porte. Ce sera avec le sentiment amer d’avoir été sacrifié.

Retour à la maison?

La rumeur qui circule avec insistance, c’est un retour aux sources. Dvorak est natif de l’Illinois. Et les Blackhawks de Chicago, qui nagent dans l’argent et cherchent à encadrer Connor Bedard avec des vétérans fiables, auraient identifié Dvorak comme un candidat idéal.

Pas comme une star. Pas comme un premier centre. Mais comme un homme de confiance. Un joueur capable de fermer le jeu, de gagner des mises au jeu, de jouer en désavantage numérique. Exactement ce que Montréal n’a jamais vraiment valorisé chez lui.

Et le pire dans tout ça? Il pourrait exceller là-bas. Il pourrait devenir une pièce centrale d’un groupe en reconstruction. Et faire regretter au CH d’avoir laissé filer un homme qui n’a jamais triché.

Ce départ annoncé, c’est plus qu’une simple séparation. C’est un échec de culture.

Le CH se targue d’être une organisation de première classe. Mais dans les faits, quand vient le temps de protéger ses joueurs des salissures publiques, il recule, se tait, observe.

Et cela commence à se savoir à travers la ligue. Le message que d’autres joueurs autonomes pourraient entendre? À Montréal, on t’expose. Et si tu tombes, tu tombes seul.

C’est un problème majeur. Et Dvorak, sans le vouloir, vient de le révéler au grand jour.

Kent Hughes et Jeff Gorton devraient s’inquiéter. Car si un joueur aussi effacé, poli et professionnel que Dvorak en vient à ne plus vouloir rester à Montréal, qu’en est-il des autres?

Ce que cette affaire révèle, c’est qu’un malaise plus profond s’installe dans le vestiaire. Et qu’il est temps de tirer la sonnette d’alarme.

Christian Dvorak va partir. Et Montréal va s’en remettre. Ce n’est pas une perte catastrophique en termes de production offensive. Ce n’est pas une vedette.

Mais c’est une perte énorme sur le plan humain, car il était le meilleur ami de Cole Caufield.

Parce qu’un joueur qui acceptait son rôle, qui n’a jamais exigé de traitement spécial, qui a défendu le chandail sans faire de bruit, vient de décider que c’en était trop.

Et tout ça parce qu’on ne l’a pas protégé. Parce qu’on l’a laissé pourrir dans les rumeurs. Parce qu’on ne lui a montré aucun respect, même pas un mot en son nom.

Aujourd’hui, il part. Fier. Silencieux. Et Montréal perd bien plus qu’un troisième centre.

Elle perd un homme qui aurait voulu aimer cette ville… si seulement elle l’avait aimé en retour.