Correction au Centre Bell: Arber Xhekaj plie les genoux contre Nicolas Deslauriers

Correction au Centre Bell: Arber Xhekaj plie les genoux contre Nicolas Deslauriers

Par David Garel le 2025-11-04

C’est une scène qui restera longtemps dans les mémoires des partisans du Canadien de Montréal, pour les mauvaises raisons. 

Arber Xhekaj, le “Shérif” autoproclamé du Tricolore, s’est fait corriger en plein centre de la patinoire par un vétéran de 34 ans, Nicolas Deslauriers. Un combat inutile, mal choisi, qui a tourné au désastre. 

À 4-3 pour Montréal, alors que le Canadien semblait contrôler le rythme, Xhekaj a décidé de jeter les gants contre Deslauriers, comme pour rappeler à tous que le “Shérif” était encore debout.

Sauf qu’il s’est trompé d’adversaire, de moment et de message. En quelques secondes, le colosse des Flyers l’a ramené sur terre. Deux droites sèches, les genoux pliés, un public abasourdi. Le symbole d’un règne qui s’effondre.

Le mauvais moment, le mauvais message.

Tout le monde dans le Centre Bell l’a senti : c’était un combat de trop. Le CH menait 4-3 et les Flyers semblaient à bout de souffle. Philadelphie a égalisé... pour l'emporter en fusillade...

Deslauriers, c’est un vétéran. Il a vu des jeunes comme Xhekaj essayer de faire leur place en jouant au dur. Il l’a laissé venir, puis il l’a puni.

Les images parlent d’elles-mêmes : un Xhekaj agressif au départ, mais désorganisé après la première droite. Une deuxième frappe plus lourde, puis un genou qui flanche. Combat terminé. Momentum brisé. Et sur la séquence suivante, les Flyers ont égalisé.

Il fallait voir Deslauriers après le combat : calme, pas un cri, pas de geste arrogant. Le visage d’un homme qui n’avait rien à prouver. Il venait simplement de rappeler à tout le monde que dans la LNH, les vrais durs ne parlent pas. Ils frappent juste une fois... et ça suffit.

Deslauriers, à 34 ans, vit probablement sa dernière saison dans la ligue. Mais il reste un symbole de respect, un joueur qui ne se bat que pour une raison valable. Ce soir, la raison était simple : un jeune défenseur arrogant venait réveiller le lion. Et le lion l’a remis à sa place.

Martin St-Louis, lui, ne l’a même pas regardé revenir au banc. Il était livide. Parce qu’il savait. Parce qu’il voyait ce que tout le monde voyait : un joueur qui a perdu le sens du moment, qui agit sans réfléchir, et qui coûte cher à son équipe.

Depuis des semaines, St-Louis répète que le Canadien doit “jouer intelligent”, “choisir ses moments”, “rester calculé”. Et ce soir, Xhekaj a fait exactement le contraire.

Le pire, c’est que cette bagarre n’avait aucune raison d’être. Ce n’était pas pour protéger un coéquipier. Ce n’était pas une réponse à une mise en échec douteuse. C'était de l'ego. Une tentative désespérée de prouver qu’il existe encore.

L’image fait mal. Les vidéos tournent déjà sur les réseaux sociaux : Deslauriers qui le corrige, Xhekaj qui plie, les Flyers qui marquent quelques secondes plus tard. Tout y est.

Pour un joueur qui bâtissait sa réputation sur la peur qu’il inspirait, cette séquence est un désastre. Ce soir, c’est lui qui a inspiré la pitié.

Dans une ligue où la perception compte autant que les statistiques, ce genre d’incident peut hanter un joueur longtemps. Et à Montréal, où chaque geste est décortiqué, Xhekaj vient peut-être de perdre le peu de crédibilité qu’il lui restait.

À 1,3 million de dollars par année, Xhekaj devient une pièce d’échange facile à bouger. Les Flyers, ironiquement, seraient les premiers à l’appeler. Des équipes comme Boston ou Chicago aussi, en quête de robustesse.

Ce qui rend tout cela encore plus cruel, c’est que le CH a justement besoin de robustesse. Mais Xhekaj n'est tout simplement pas assez fiable... à tous les niveaux...

Les partisans, eux, le sentent. Ils ne voient plus un “Shérif”, mais un gars perdu, puni, hésitant. Un joueur qui ne sait plus s’il doit frapper, se battre ou se retenir.

Quand Nicolas Deslauriers lui a asséné sa deuxième droite, ce n’est pas juste le corps d’Arber Xhekaj qui a plié. C’est tout un symbole qui s’est effondré.

Le “Shérif” n’impose plus la loi.

Le “Shérif” n’effraie plus personne.

Et ce soir, c’est l’ancien de la maison, le vrai dur, le respecté Nicolas Deslauriers, qui l’a remis à sa place.

Le hockey est cruel, et ce soir-là, il l’a été plus que jamais.

Au final, cette défaite de 5 à 4 en fusillade fait mal. Elle porte la marque d’un moment précis, celui où Arber Xhekaj a cru bon de jeter les gants contre Nicolas Deslauriers alors que tout allait bien.

Ce soir, Martin St-Louis n’aura pas besoin de crier. Il sait que tout le monde a vu ce qu’il fallait voir. Une équipe jeune qui apprend encore la valeur du contrôle, et un joueur qui vient de comprendre que le courage ne réside pas toujours dans les poings.

Et c’est peut-être ça, la vraie leçon de la soirée : le Shérif ne fait plus régner l’ordre, il le dérange.