Il y a des moments charnières dans l’histoire d’une franchise.
Des étés où tout peut basculer, où une seule signature transforme non seulement le visage d’une équipe, mais aussi sa trajectoire pour les dix prochaines années. Pour le Canadien de Montréal, cet été-là pourrait bien être l’été 2026.
À ce moment précis, Kent Hughes aura derrière lui quatre saisons complètes à la tête du CH, un noyau jeune en pleine maturité, une structure salariale en santé… et surtout, une fenêtre unique sur le marché des joueurs autonomes. Un marché qui, cette année-là, pourrait être l’un des plus relevés de la dernière décennie.
Un marché d’agents libres comme on en voit une fois par génération.
Quand on pense à l’été 2026, le premier nom qui vient à l’esprit, c’est celui de Connor McDavid. Le capitaine des Oilers, déjà considéré comme l’un des meilleurs joueurs de tous les temps, pourrait, en théorie, devenir libre comme l’air.
Toutefois, tout le monde sait qu'il signera pour 3-4 ans à un salaire de 17 M$ par année.
Mais réduire cet été à McDavid serait une erreur. Car il ne sera pas seul.
Martin Necas. Kirill Kaprizov. Jack Eichel. Kyle Connor. Artemi Panarin. Sergei Bobrovsky. Adrian Kempe.
Tous ces noms pourraient être sur le marché le 1er juillet 2026. Et derrière chacun d’eux, il y a un contexte, des tensions, des décisions à prendre qui pourraient pousser ces superstars à écouter les offres.
Le cas de Martin Necas est déjà une bombe à retardement. Si l’Avalanche du Colorado ne réussit pas à le garder au-delà de 2025-2026, ce sera un désastre stratégique. Rappelons que pour l’obtenir, le Colorado a sacrifié Mikko Rantanen, l’une des pius grandes vedettes offensive de toute la LNH.
Perdre Necas à peine un an après l’avoir acquis, ce serait revivre un scénario digne des pires échanges de l’histoire. Les dirigeants de Denver n’auraient d’autre choix que de vivre avec la honte d’avoir sacrifié Rantanen… pour rien.
Et c’est là que Kent Hughes pourrait intervenir. Necas est un joueur complet, capable de jouer au centre ou à l’aile, rapide, créatif et efficace sur les unités spéciales. Dans un alignement montréalais déjà bourré de jeunes talents, il pourrait devenir ce boost offensif capable de faire passer le CH de "compétitif" à "dominant".
Au Minnesota, on se pose une question qui dérange : Kaprizov se voit-il encore dans l’uniforme du Wild à long terme?
À 29 ans en 2026, il sera en plein dans son apogée. Mais le Wild n’a pas réussi à percer sérieusement en séries depuis son arrivée. Et la patience d’un joueur de ce calibre a ses limites.
Kaprizov n’est pas seulement une machine à points, c’est aussi un aimant à partisans. Son arrivée à Montréal provoquerait une vague d’enthousiasme sans précédent, surtout dans une ville avide de vedettes spectaculaires.
En termes de marketing, ce serait l’équivalent d’un coup de foudre collectif. En termes hockey, ce serait un ajout instantané dans le top-5 des meilleurs ailiers de la LNH.
Mais tout le monde sait qu'il va signer bientôt pour 15 M$ par année. Reste que tant que le Wild ne l'a pas signé... on va garder espoir...
Jack Eichel est un autre nom à surveiller. Après avoir finalement remporté la Coupe Stanley à Vegas, il a redoré son image après des années de frustrations à Buffalo. Mais à l’été 2026, il aura 29 ans, et les Golden Knights devront décider s’ils veulent lui offrir un autre contrat massif.
Pour Kent Hughes, Eichel représenterait le centre numéro un établi que le CH cherche depuis une décennie, sans avoir à sacrifier ses jeunes pour l’obtenir.
Mais Eichel va demeurer à Vegas. Le soleil, pas d'impôts... la belle vie...
À Winnipeg, la situation est encore plus délicate. Après avoir échoué à conserver Nikolaj Ehlers, les Jets ne peuvent se permettre de perdre aussi Kyle Connor. Mais s’ils ne parviennent pas à lui offrir un projet gagnant, le risque est réel.
Connor est l’un des ailiers les plus constants de la LNH. Sa vitesse, son tir, son intelligence offensive… c’est un profil qui ferait des ravages aux côtés d’un passeur comme Nick Suzuki ou Ivan Demidov.
Et contrairement à certains autres gros noms, Connor n’a pas besoin de tout contrôler sur la glace pour être efficace. Il pourrait s’intégrer parfaitement dans la structure du CH.
À 34 ans en 2026, Artemi Panarin ne sera plus dans la fleur de l’âge, mais il pourrait toujours produire à un rythme élite. Les Rangers auront-ils encore la flexibilité pour le retenir? Pas sûr.
Panarin apporterait au CH non seulement son talent pur, mais aussi une expérience des grands moments. Son style flamboyant et sa vision du jeu en feraient un mentor idéal pour les jeunes ailiers du club. Même sur un contrat plus court, il pourrait être la pièce manquante pour une conquête.
Sans oublier que Jeff Gorton est celui qui l'a repêché.
Parmi tous ces noms, Adrian Kempe est peut-être celui qui passe le plus sous le radar. Mais à 29 ans, il sera en plein dans son prime.
Sa polyvalence, sa constance et sa capacité à jouer dans toutes les situations en font un atout précieux. Dans une équipe comme Montréal, il pourrait être la pièce parfait pour équilibrer les deux premiers trios.
Évidemment, Connor McDavid reste le rêve ultime. Mais il faut être réaliste : les chances qu’Edmonton le laisse partir sont minces, pour ne pas dire impossible.
C’est pourquoi Hughes doit élargir ses cibles et préparer le terrain pour plusieurs scénarios. Miser tout sur McDavid serait prendre le risque de finir bredouille.
En 2026, la profondeur du marché sera la clé. Ce n’est pas juste l’été de McDavid, c’est l’été des superstars.
Le Canadien de 2026 pourrait ressembler à ceci : un noyau solide, une défensive jeune mais expérimentée, un gardien prometteur… et un besoin clair d’un ou deux joueurs élites pour transformer l’équipe en véritable aspirante.
C’est là que la magie d’un été parfait peut opérer.
Signer un Necas ou un Panarin c’est non seulement améliorer l’équipe sur la glace, mais aussi envoyer un message à toute la ligue : Montréal est de retour pour gagner.
Et l’effet boule de neige est réel : une signature majeure attire d’autres joueurs, renforce la crédibilité du projet et accélère le processus de reconstruction.
Bien sûr, viser aussi haut comporte des risques. Les enchères pour ces joueurs seront folles, et Hughes devra éviter le piège du contrat qui devient un fardeau après trois ans. Mais s’il y a un moment pour prendre ce risque, c’est en 2026.
La fenêtre sera ouverte. Les partisans seront impatients. Et la direction aura les moyens d’agir.
L’été 2026 pourrait être l’un des plus importants de l’histoire récente du Canadien. Kent Hughes aura entre les mains une opportunité rare de transformer une bonne équipe en prétendante sérieuse à la Coupe Stanley.
Les noms sur la liste font rêver. Les scénarios sont nombreux. Et pour une fois, le CH pourrait avoir à la fois l’argent, l’attractivité et le timing pour frapper un grand coup.
Dans un an, Montréal pourrait être le centre de l’attention de toute la LNH.
Et si Hughes réussit son pari, ce ne sera pas juste un coup de circuit… ce sera un grand chelem.