Coup de théâtre : Jordan Kyrou envoie un message clair à Kent Hughes

Coup de théâtre : Jordan Kyrou envoie un message clair à Kent Hughes

Par André Soueidan le 2025-07-09

Les murs du Centre Bell ont tremblé. Les rumeurs persistaient depuis des semaines, mais voilà qu’une bombe vient d’éclater : Jordan Kyrou ne dirait pas non à une transaction vers Montréal.

Et dans le bureau de Kent Hughes, les lignes téléphoniques doivent être en feu.

Cette nouvelle, rapportée par Maxime Truman, change complètement la dynamique.

On ne parle plus d’un simple nom lancé dans la machine à rumeurs.

Non. On parle maintenant d’un joueur top-6 établi, d’un attaquant explosif, lié volontairement à Montréal. Et ça, ça change tout.

Mais le dossier est complexe. Très complexe.

Selon Elliotte Friedman, le Kraken de Seattle s’est récemment retiré de la course à Jordan Kyrou.

Pourquoi?

Parce que le prix demandé par les Blues de St. Louis est jugé trop élevé.

Friedman croit que les Blues auraient réclamé le 8e choix au total du dernier repêchage en retour de Kyrou.

Et on comprend pourquoi Seattle, qui détenait ce choix, a fini par reculer.

Le message est clair : St. Louis ne veut rien savoir de projets à long terme ou de promesses hypothétiques. Ils veulent du concret. Du solide. Du NHL-ready.

Pendant ce temps, à Montréal, le Canadien venait tout juste d’échanger ses choix #16 et #17 aux Islanders pour obtenir Noah Dobson.

Une transaction brillante… mais qui les empêche aujourd’hui de mettre ces choix dans la balance pour Kyrou. Est-ce que Kent Hughes regrette déjà ce coup d’éclat?

C’est la question qui hante les coulisses du Tricolore.

La réalité, c’est que les Blues ne veulent pas se départir de Kyrou à rabais.

Le message est clair : ce n’est pas parce que le joueur aimerait venir à Montréal qu’on va lui faire une fleur.

On veut un retour substantiel. On veut des joueurs prêts pour la LNH. On veut de l’impact immédiat.

Jordan Kyrou n’est pas un agent libre.

Il est sous contrat jusqu’en 2031 à raison de 8,125 M$ par année. Il a aussi une clause de non-échange partielle, ce qui signifie qu’il peut soumettre une liste d’équipes où il refuse d’être échangé.

Montréal ne figure donc pas sur sa liste noire, ce qui ouvre une porte… mais ne garantit rien.

Le simple fait que Kyrou n'ait pas exclu Montréal est en soi un développement majeur dans le climat actuel de méfiance envers le marché montréalais.

Ce qu’il faut retenir ici, c’est que Kyrou envoie un message à Kent Hughes. Il dit, en gros :

« Si tu veux bâtir une équipe rapide, jeune, spectaculaire, je suis prêt. »

Et dans l’état actuel des choses, c’est une opportunité rare. Les joueurs québécois d’élite ne courent pas les rues… encore moins ceux qui veulent vraiment jouer ici. C’est un contre-courant. Un vent frais.

Et pourtant, le timing est cruel.

Avec les choix 16 et 17 en main, Hughes aurait eu une base solide pour entamer une négociation.

Mais ces choix sont partis à Long Island. Il faut maintenant trouver une autre manière de satisfaire les Blues. Et ça, ça pourrait faire mal. On parle ici de pièces maîtresses du futur du CH qui pourraient devoir être sacrifiées.

Il y a aussi l’énorme enjeu du cap salarial. Kyrou coûte cher. Très cher. Il faudrait libérer de l’espace.

Et quand on regarde l’alignement du Canadien, un nom revient toujours dans les rumeurs : Josh Anderson.

Est-ce qu’il serait sacrifié dans la transaction pour faire entrer Kyrou? L’idée circule.

L’option existe. Mais ce n’est pas simple. Anderson a retrouvé un peu de valeur, mais son contrat est encore lourd pour un joueur qui ne produit pas à la hauteur de son salaire.

Le fait que Seattle ait reculé donne cependant un avantage à Montréal. Avec un rival de moins dans la course, Hughes peut tenter de jouer sur le temps, de tester la patience des Blues, et de faire grimper l’intérêt du joueur pour peser sur la direction.

Une stratégie risquée, mais nécessaire si on veut éviter de vider complètement l’arsenal d’espoirs du club.

Mais attention : ça ne durera pas éternellement.

Si les Blues sentent que la situation devient trop bruyante, ils pourraient simplement décider de garder Kyrou… ou de l’envoyer ailleurs.

Calgary, Nashville, ou même Détroit pourraient s’inviter à la dernière minute. Et dans ce cas, Montréal perdrait plus qu’un joueur : il perdrait la face.

Et il ne faut pas oublier la réalité de la reconstruction à Montréal. Kyrou a 27 ans. Il entre dans ses meilleures années.

Le Canadien, lui, vise la maturité de son noyau vers 2026-2027.

Est-ce que ça colle? Est-ce que Kyrou serait trop avancé dans son pic de carrière quand le CH sera prêt?

Ou au contraire, serait-il le chaînon manquant qui permet au jeune noyau d’accélérer le processus?

Tout ça soulève une dernière question cruciale : est-ce que Kent Hughes croit que le moment est venu de tout miser pour passer à la prochaine étape? 

Si la réponse est oui, alors le nom de Kyrou revient avec encore plus de poids.

Parce qu’au fond, ce n’est pas juste un joueur qui parle.

C’est un talent élite qui tend la main à une franchise historique. Et dans un monde où les vedettes veulent fuir Montréal, Jordan Kyrou vient de briser la tendance.

Reste maintenant à voir si Hughes aura le courage de lui répondre.

À suivre ...