Gilbert Delorme vient d'enfoncer le clou.
Dans un élan de frustration, l’ancien défenseur des Canadiens de Montréal a fait éclater sa colère en direct sur les ondes de BPM Sports, appelant sans détour au congédiement de Martin St-Louis.
Son intervention mordante, cinglante, presque théâtrale, résonne comme un ultimatum que peu auraient osé formuler si ouvertement.
@bpmsportsradio Cri du coeur de Gilbert ce matin 😅 #CH #canadiens #gilbert #monologue #fyp #foryou #radio ♬ son original - BPMSPORTSRADIO
Avec un ton sans pitié, Delorme n’a pas seulement mis en cause les choix tactiques de St-Louis; il a ridiculisé tout le système de jeu de l’entraîneur, exposant ce qu’il considère comme des failles béantes et un style de jeu digne d’un match amical de fin de semaine. Voici ses paroles, sans filtre :
« Les gars, je vous le dis : si ça ne change pas, j'ai un respect énorme pour Martin Saint-Louis et tout ça, mais si ça ne change pas, il va falloir procéder à un changement de coach parce que ça ne marche plus."
"On s'entête à garder le même système de jeu tout le temps, tout le temps, tout le temps. On court après la rondelle, on fait dur, on ne sait plus où aller."
"C'est une risée de voir le Canadien jouer dans sa zone en ce moment. Je ne suis pas le seul qui le dit. C'est embarrassant. C'est embarrassant de voir le Canadien jouer présentement dans sa zone. Ce n'est pas à la Saint-Valentin qu’on va éliminer, Simonac, ça va être à Noël. Je suis Kent Hughes et Jeff Gorton."
"Je fais rentrer Martin Saint-Louis dans le bureau et je dis : "Hey Marty, tu es bien beau, mais ton système de jeu, ça fait trois ans que tu pratiques ça et ça ne vaut pas de la marde.
L'enclave est "wide open", il y a deux gars tout seuls. On peut quasiment étendre une nappe, t'ouvrir une bouteille de vin et faire un pique-nique dans le slot de Simonac." »
Ce monologue serait à mourir de rire s’il ne pointait pas du doigt un malaise bien réel : le système de Martin St-Louis, qui est supposé insuffler du dynamisme et de la modernité à l’équipe, est en train de virer au cauchemar pour les partisans.
Chaque soir, les Canadiens semblent s’enliser dans des erreurs défensives qui laissent leurs adversaires se régaler dans le « slot », cet espace sacré devant le filet, où, comme le dit Delorme avec ironie, on pourrait presque dérouler une nappe et organiser un pique-nique.
Les images parlent d’elles-mêmes, et Delorme ne fait qu’enfoncer le clou.
Delorme n’a pas tort sur un point : le Canadien, sous l’ère St-Louis, a souvent l’air de tourner en rond. Ce fameux système de jeu hybride homme-à-homme, présenté comme une révolution stratégique par l’entraîneur lui-même, est en réalité devenu un labyrinthe pour ses propres joueurs.
En essayant d’instaurer un style qui s’inspire des systèmes européens, St-Louis semble avoir oublié que ses défenseurs ne sont pas des maestros capables de jongler avec ces concepts complexes sans s’y perdre.
Alors que St-Louis persiste avec cette vision, on voit des défenseurs désorientés, des attaquants qui peinent à trouver leurs repères, et une équipe qui, au lieu d’imposer son rythme, court après la rondelle.
Delorme exprime la frustration collective d’une fanbase qui en a assez de voir ses joueurs tourner en rond dans leur propre zone, luttant pour retrouver leurs positions comme s’ils suivaient une partition qu’ils ne comprennent pas.
« On fait dur, on ne sait plus où aller, » assène Delorme avec cette brutale sincérité qui frappe droit au cœur. Il va même jusqu’à dire que c’est « embarrassant » de voir les Canadiens évoluer ainsi sur la glace.
Pour un ancien joueur comme lui, qui connaît les standards élevés auxquels les Canadiens ont longtemps été associés, voir cette équipe déraper de manière si chaotique doit être un supplice.
Et lorsqu’il parle de risée, on imagine sans peine le dépit des partisans qui assistent, impuissants, à ces erreurs défensives répétées. La patience des fans s’effondre, et Delorme devient la voix de leur désespoir.
C’est probablement la meilleure "punchline de Delorme", celle qui restera dans l'histoire des critiques les plus féroces de la saison.
« L'enclave est wide open, il y a deux gars tout seuls. On peut quasiment étendre une nappe, t'ouvrir une bouteille de vin et faire un pique-nique dans le slot de Simonac. »
Cette image moqueuse illustre à merveille le sentiment d’abandon défensif qui règne dans la zone du Canadien. Les adversaires sont laissés libres d’errer devant le filet comme bon leur semble, profitant de chaque occasion pour marquer, tandis que les défenseurs semblent tout droit sortis d’une comédie d’erreurs.
Pour Delorme, ce n’est pas simplement une question de stratégie; c’est une question de fierté. Comment peut-on accepter qu’une équipe historique comme les Canadiens laisse son territoire être envahi de la sorte?
À travers ses mots, on sent non seulement la frustration, mais aussi une forme d’humiliation. Delorme parle au nom de tous ceux qui ont un jour enfilé le chandail du Canadien et qui refusent de voir ce logo, ce symbole de l’excellence, être traîné dans la boue par une défensive aussi honteuse.
Le message de Delorme est sans équivoque : si les choses ne changent pas, le temps de Martin St-Louis à la barre des Canadiens pourrait bien toucher à sa fin.
La question que tout le monde se pose est simple : est-il possible que St-Louis n’entende pas ces critiques, ou pire encore, qu’il choisisse de les ignorer en espérant que le vent tourne par lui-même?
Ce coup de gueule de Delorme vient rappeler une vérité brutale : les Canadiens de Montréal ne peuvent pas se permettre de devenir une équipe de seconde zone, et la reconstruction ne doit pas servir d’excuse pour masquer des faiblesses stratégiques évidentes.
Delorme a peut-être prononcé des mots durs, mais pour ceux qui regardent les Canadiens s’enfoncer soir après soir, cette critique cinglante sonne comme un appel à l’action.
Il est temps pour Martin St-Louis de prouver qu’il peut non seulement inspirer, mais aussi diriger avec une stratégie qui fonctionne.
En ce moment il fait le contraire. Voilà pourquoi la porte de sortie se rapproche dangereusement.