Ça commence à sentir la poudre dans la rivalité Canadiens-Leafs, et il semblerait que la recette secrète de Craig Berube pour régler ses comptes soit simple : frapper bas, frapper fort… et viser les genoux.
Le coup vicieux de Cedrik Paré sur Patrik Laine, qui a mis fin à la soirée du géant finlandais avant même qu’elle ne commence, n’était peut-être pas le fruit du hasard.
Non, il y a quelque chose de plus sournois derrière cette agression. Et plus on fouille, plus ça pue la vengeance.
Tout remonte au match de jeudi dernier.
Michael Pezzetta, fidèle à sa réputation de bulldog, avait servi une mise en échec douteuse à John Tavares qui n'a pas terminé la partie.
À ce moment-là, l’entraîneur-chef des Leafs, Craig Berube, a dû voir rouge. Et croyez-moi, ce n’est pas le genre d’entraîneur qui laisse passer une telle occasion de motiver ses troupes.
Avec ses 3 149 minutes de pénalité en carrière, Berube n’a jamais été un enfant de chœur.
Il a brassé ses troupes comme un général qui prépare sa revanche, et devinez quoi? Le plan a été exécuté à la lettre.
Samedi soir, dès le premier avantage numérique du Canadien, Paré a fait ce qu’on lui avait visiblement demandé de faire : il a sorti le genou et bam, adieu Laine!
Une attaque sournoise, pas de doute là-dessus.
Et que dire de la suite? Martin St-Louis, en direct sur les ondes de RDS, n’a pas mâché ses mots : « C’est un geste dangereux »
Les sous-entendus sont clairs : St-Louis sait aussi bien que nous que ce n’était pas un simple accident.
Berube a visé juste, littéralement.
Mais le carnage ne s’est pas arrêté là. Comme si perdre Laine ne suffisait pas, David Reinbacher a aussi dû quitter le match après un autre contact suspect avec un joueur des Leafs.
Deux joueurs du Canadien hors service, une soirée de cauchemar pour le CH… pendant que Berube, lui, reste tranquillement derrière le banc avec son sourire narquois.
Vous voulez savoir pourquoi les partisans du Canadien sont furieux? Parce que tout porte à croire que ce coup bas n’était qu’une question de représailles.
Les rumeurs vont bon train, et si ce geste envers Laine était bel et bien prémédité, Berube et Paré peuvent s’attendre à vivre un enfer à Montréal lors de leurs prochaines visites.
Vouloir venger Tavares, c’est une chose. S’en prendre à Laine et Reinbacher avec des gestes aussi bas, c’en est une autre.
Pour l’instant, la LNH n’a pas encore levé le petit doigt.
Et Berube? Il se contente de dire que son équipe « jouait avec intensité ».
Mais tout le monde le sait, ce n’est pas de l’intensité, c’est de la lâcheté.
La prochaine rencontre entre le Canadien et les Leafs pourrait bien ressembler à une bataille rangée.
Berube et Paré se sont mis toute une ville à dos, et à moins de se cacher jusqu’à leur retour à Toronto, ils vont sentir le vent tourner.
Parce que le Centre Bell n’oublie pas, et quand il est en furie, il n’y a pas de place pour les excuses.
L’affaire Laine est loin d’être terminée.
Que la guerre commence.
Amen