Il y a des limites à tolérer l’intolérable.
Et aujourd’hui, ces limites ont été fracassées par un journaliste de Cogeco, Louis Lacroix, qui a osé comparer la performance magistrale de Kendrick Lamar à une prise d’assaut par des gangs de rue.
Tout a commencé par un commentaire, une phrase lancée sur les réseaux sociaux alors qu’il regardait le Super Bowl :
« J’écoutais le football, tranquille, pis tout d’un coup, des gangs de rue ont pris le contrôle de ma télé. »
Des GANGS DE RUE! (voir la capture d'écran au bas de l'article)
Vous avez bien lu. On parle ici d’un artiste, un des plus brillants paroliers de son époque, un génie du hip-hop qui a marqué son temps par son engagement social, son lyrisme et sa capacité à transformer la culture urbaine.
Mais non, pour Louis Lacroix, c’était des « gangs de rue » qui avaient envahi son écran. Une déclaration crasse, bourrée de racisme, qui ne fait que confirmer l’énorme problème de Cogeco en matière de gestion de ses employés.
Alors que Jeremy Filosa a été suspendu, traîné dans la boue et humilié publiquement par Cogeco pour avoir exprimé une opinion sur un sujet qui n'était même pas son champ d'expertise, on laisse un homme comme Louis Lacroix vomir ses propos racistes sans qu’aucune sanction immédiate ne soit prise?
Où est la cohérence? Où est la justice? Où est le semblant de morale dont se targue Cogeco quand vient le temps de faire des purges au sein de sa station?
Jeremy Filosa a vu son monde s’écrouler pour une simple déclaration sur le fait qu'il ne croyait pas que l'homme avait marché sur la lune.
Mais il n’attaquait aucune communauté, ce n'était qu’un scepticisme personnel sur un fait historique.
Il a été exilé, humilié, envoyé suivre des formations comme s’il venait d’entrer en maternelle alors qu’il a 25 ans d’expérience en journalisme.
Mais Louis Lacroix, lui, peut cracher un commentaire à la limite du suprémacisme et garder son micro? Ce deux poids, deux mesures est une gifle en pleine face à tous ceux qui croient encore en une once de justice dans les médias québécois.
Louis Lacroix n’a même pas tenté de cacher la nature de son commentaire. Il a regardé Kendrick Lamar sur scène, un artiste noir, accompagné de danseurs et de mises en scène percutantes, et sa seule réaction a été de faire une association directe avec des gangs de rue.
Un commentaire dégoûtant, un raccourci infâme qui renforce les pires stéréotypes raciaux et qui prouve à quel point certaines figures des médias québécois sont restées coincées dans une mentalité archaïque, incapable de voir au-delà de leur propre ignorance.
S'il avait dit ça sur une autre communauté, sur un autre artiste, il aurait déjà été suspendu, mis sur la touche et contraint à des excuses publiques.
Mais là, silence radio. Pourquoi? Parce que Cogeco est complice. Parce que Cogeco ferme les yeux quand ça les arrange.
Parce que dans leur monde, manquer de respect à un artiste noir, le réduire à un stéréotype criminel, c’est acceptable, mais oser questionner une mission spatiale? C’est impardonnable.
On se souvient tous du sort qu’a connu Jeremy Filosa. Chaque jour était une descente aux enfers pour lui. On lui a volé sa dignité, on l’a réduit au silence, on a voulu l’effacer.
Et là, Louis Lacroix peut lancer une phrase raciste et continuer à parler dans un micro? Si Cogeco ne prend pas de mesures immédiates, cette entreprise va devoir assumer sa propre hypocrisie au grand jour.
Le silence est une approbation entendue. Tant que Louis Lacroix reste en poste sans la moindre conséquence, Cogeco envoie un message clair : il y a des choses qu’on ne peut pas dire, mais si elles sont racistes, c’est correct.
Il ne suffit pas de dénoncer, il faut exiger. Exiger des excuses. Exiger des conséquences. Exiger que Louis Lacroix soit tenu responsable de ses paroles de la même manière que Jeremy Filosa l’a été pour les siennes.
On ne peut pas laisser un tel commentaire passer sous silence sans que justice soit rendue.
Nous vivons à une époque où les mentalités doivent évoluer, où les médias doivent faire mieux, où les institutions doivent démontrer une éthique irréprochable.
Ce que nous avons vu aujourd’hui est un exemple flagrant de ce qui ne doit plus être toléré. Cogeco doit agir. Et vite.
Jusqu’à preuve du contraire, c’est un test crucial pour eux : vont-ils défendre un racisme décomplexé ou vont-ils enfin faire preuve d’un minimum d’intégrité?
Dès que le message a été publié, X, Facebook et Instagram ont explosé. Des centaines, puis des milliers de partages, de commentaires indignés dénonçant la banalisation du racisme dans les médias québécois.
Des personnalités publiques, des chroniqueurs, des influenceurs, des artistes, tout le monde y est allé de son commentaire pour condamner les propos de Louis Lacroix.
« Imaginez un instant si Jeremy Filosa avait dit ça. Il serait déjà dehors. Pourquoi est-ce que Lacroix, lui, a encore une job ce matin? »
« C’est ça les standards à Cogeco? Suspendre Filosa pour un doute sur la Lune, mais laisser un gars comparer des artistes noirs à des gangs de rue? »
« Pas étonnant que le journalisme perde toute crédibilité si on tolère encore ce genre de propos en 2024. »
Très vite, les captures d’écran ont commencé à circuler, s’accumulant sur les fils d’actualité, les forums, les groupes de discussion. Peu importe que Lacroix ait tenté d’effacer son message, le mal était déjà fait.
Acculé au pied du mur par le tollé, Louis Lacroix n’a pas eu d’autre choix que de publier un message d’excuse.
« Hier soir, en marge du Super Bowl, j’ai écrit sur Facebook un commentaire que je regrette, je m’en excuse. »
Un message qui sonne faux, qui ne convainc personne. Se faire attraper et s’excuser après coup n’efface pas le fond du problème.
Comment expliquer que Jeremy Filosa ait été suspendu pour des mois simplement pour avoir douté de l’alunissage de 1969, alors que Louis Lacroix, lui, peut se permettre ce genre de commentaire à connotation raciste et garder son poste sans conséquence immédiate?
Cette situation expose une fois de plus l’incroyable incohérence de Cogeco.
C’est un message désastreux, une insulte envers tous les employés et collaborateurs de Cogeco, mais aussi envers le public québécois qui refuse d’accepter cette hypocrisie flagrante.
Il y a à peine quelques semaines, Cogeco se drapait de vertu en écartant Jeremy Filosa, mais aujourd’hui, ils démontrent qu’ils n’ont aucun problème à protéger un de leurs vétérans qui a tenu des propos offensants sur une performance d’artistes noirs au Super Bowl.
Cette affaire ne s’éteindra pas avec un simple message d’excuse. Trop de gens ont vu, trop de gens ont pris des captures d’écran.
La confiance du public envers Cogeco et le 98,5 FM en prend un coup encore une fois, et cette fois-ci, ils ne pourront pas jouer aux vierges offensées.
Jeremy Filosa a été victime d’un acharnement sans précédent.
Louis Lacroix, lui, continue son petit bonhomme de chemin.
À quel moment Cogeco va-t-il enfin assumer ses responsabilités?
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