Crise à Montréal: Martin St-Louis donne une leçon à Valérie Plante

Crise à Montréal: Martin St-Louis donne une leçon à Valérie Plante

Par David Garel le 2024-12-31

En cette fin d’année 2024, deux figures montréalaises se retrouvent sous les projecteurs : Martin St-Louis, entraîneur-chef des Canadiens de Montréal, et Valérie Plante, mairesse de la métropole.

Si l’un incarne la résilience et la détermination, l’autre semble s’enliser dans une déception collective. À travers leurs trajectoires contrastées, une leçon émerge, celle que Martin St-Louis offre non seulement à Valérie Plante, mais à tous les leaders confrontés à l’adversité : celle du courage face aux critiques et de la volonté de se relever pour prouver sa valeur.

L’année 2024 n’a été facile ni pour Martin St-Louis ni pour Valérie Plante.

Pour St-Louis, la saison avait débuté sous le signe du doute. Après une série de défaites cuisantes, notamment une raclée historique face aux Penguins, les critiques fusaient de toutes parts.

Les journalistes, dont Martin McGuire et Simon-Olivier Lorange, ne se gênaient pas pour questionner son leadership et sa capacité à redresser une équipe en pleine reconstruction.

St-Louis était perçu comme un entraîneur trop inexpérimenté pour guider le Canadien dans un marché aussi exigeant que Montréal.

Pour Valérie Plante, la situation n’était guère meilleure. La gestion des infrastructures, les interminables travaux et le fiasco du Grand Prix (sans oublier le fiasco des terrasses) avaient laissé un goût amer chez les Montréalais.

Son annonce prématurée de quitter la mairie en 2025 avait été perçue comme un aveu d’impuissance, renforçant l’impression qu’elle abandonnait le navire.

C’est dans ce contexte que le chroniqueur de la Presse, Stéphane Laporte, a déployé son humour cinglant pour critiquer les deux figures.

Si Valérie Plante a été tournée en dérision pour son départ annoncé, Martin St-Louis n’a pas été épargné non plus.

Laporte avait qualifié la stratégie de reconstruction des Canadiens de « slogan d’équipe qui avance en arrière », une flèche qui résume bien la frustration des partisans face aux défaites répétées.

Pourtant, ces critiques n’ont pas eu le même effet sur les deux personnes.

Valérie Plante a choisi de rester silencieuse, confirmant aux yeux de plusieurs une forme de déconnexion. Martin St-Louis, quant à lui, a répondu avec force, utilisant les deux victoires cruciales du Canadien en Floride comme une réponse à ses détracteurs.

La réponse de St-Louis était sans équivoque : « Laissez-nous tranquilles »

Après les victoires contre les Panthers et le Lightning, Martin St-Louis a pris le micro avec une détermination renouvelée.

« Vous savez, dans ce marché, tout est amplifié. Mais nous, on travaille. Et ce soir, je pense qu’on a montré ce qu’on était capables de faire. Laissez-nous tranquilles et regardez-nous progresser. »

Ces mots, prononcés avec calme mais fermeté, résument l’état d’esprit d’un entraîneur déterminé à prouver sa valeur.

Contrairement à Valérie Plante, qui semble avoir accepté la critique sans vraiment y répondre, St-Louis a choisi de transformer l’adversité en motivation.

Pendant que Martin St-Louis rebondit, Valérie Plante semble s’être repliée sur elle-même. Son annonce de départ a été perçue comme une évasion plutôt qu’une décision courageuse.

Si la mairesse avait choisi d’affronter les critiques de front, peut-être que son image aurait été différente.

Laporte n’a pas été tendre avec elle non plus :

« Valérie Plante annonce son départ un an à l’avance. Quand on veut sortir de Montréal, vaut toujours mieux s’y prendre d’avance. »

Si cette phrase a fait rire certains, elle a aussi révélé une perception généralisée : celle d’une mairesse qui fuit les responsabilités plutôt que de chercher à redresser la barre.

On peint aussi Valérie Plante sous un jour bien moins flatteur, associant son mandat aux travaux interminables et aux bouchons de circulation qui symbolise Montréal.

Avancez en arrière, c’est le slogan parfait pour Montréal sous Valérie Plante : des routes qui reculent, des voitures qui stagnent, et des citoyens qui marchent, faute de mieux. 

Cette phrase cinglante illustre à merveille la frustration des Montréalais face à une gestion municipale qui semble incapable de résoudre les problèmes de mobilité urbaine, tout en ajoutant sans cesse de nouveaux défis à surmonter.

Les retards et les complications des projets d’envergure, comme le Réseau express métropolitain (REM) ou les aménagements cyclables controversés nous donnent mal au coeur.

La mairesse semble parfois déconnectée des préoccupations réelles des citoyens.

Valérie Plante a promis une ville verte, mais les Montréalais passent tellement de temps à attendre dans leurs voitures qu’ils pourraient planter des arbres dans leurs pare-chocs. 

Ses projets pour réduire l’utilisation des voitures ont parfois eu l’effet inverse, aggravant la circulation et suscitant la colère des résidents.

Là où l’entraîneur du Canadien semble apprendre de ses erreurs et mobiliser son équipe pour surmonter les défis, Valérie Plante est dépeinte comme une dirigeante qui s’enlise dans des projets mal planifiés et des décisions impopulaires.

Alors que Martin St-Louis transforme ses défaites en leçons et ses joueurs en guerriers, Valérie Plante semble confondre leadership et entêtement.

Une avenue bouchée n’est pas un signe du progrès, mais le symbole d’une ville à bout de souffle. 

Les Montréalais voient en Plante une figure politique rigide, peu réceptive aux critiques, et mal équipée pour gérer les priorités complexes d’une grande métropole.

À l’aube de 2025, peut-être que Valérie Plante pourrait tirer une page du livre de Martin St-Louis et, à défaut de marquer des buts, trouver un moyen d’améliorer son jeu avant la fin de son mandat.

Martin St-Louis, critiqué, décrié, n’a jamais baissé les bras.

Il a montré qu’il était capable de s’adapter, de prendre des risques calculés et, surtout, de ne jamais perdre la foi en son équipe.

Valérie Plante, à l’inverse, semble avoir adopté une posture d’attente. Plutôt que de répondre aux critiques avec des actions concrètes, elle a choisi de quitter la scène politique en laissant derrière elle un bilan catastrophique.

Le courage n’est pas seulement de faire face à la critique, mais aussi de transformer cette critique en opportunité.

Martin St-Louis l’a compris, et c’est pourquoi il est aujourd’hui salué, non seulement pour les résultats obtenus, mais pour l’état d’esprit qu’il insuffle à son équipe.

Valérie Plante, elle, semble avoir manqué cette opportunité. En choisissant de quitter avant même de tenter de regagner la confiance des Montréalais, elle a laissé une impression d’inachevé, une perception que, peut-être, elle n’était pas prête à affronter l’adversité.

La trajectoire de Martin St-Louis devrait servir de modèle à Valérie Plante et à tout leader confronté à des défis.

Les deux victoires en Floride ne sont pas seulement des résultats sportifs, elles sont un symbole de ce que l’on peut accomplir lorsque l’on refuse de baisser les bras.

En cette fin d’année, la leçon est claire : à Montréal, qu’on soit sur la glace ou à l’hôtel de ville, le courage et la résilience sont les qualités essentielles pour regagner la confiance et avancer.

Martin St-Louis l’a prouvé. Reste à savoir si Valérie Plante saura un jour tirer profit de cette leçon.