Il y a des chiffres qui dépassent l'entendement.
Des montants qui, dans un contexte de crise médiatique, deviennent obscènes.
Selon une source relayée par Maxime Truman, Guy Carbonneau, ancien joueur et analyste à l'Antichambre de RDS, gagnerait entre 200 000 $ et 400 000 $ par année.
Cet extrait vidéo nous donne des sueurs froides dans le dos:
Pour quoi? Pour apparaître quelques soirs par semaine à la télé, dans une émission en chute libre, dont les cotes d’écoute oscillent autour de 30 000 personnes. Mais ce n’est rien comparé à Vincent Damphousse.
L’ancien capitaine du Canadien, aujourd’hui homme d’affaires célèbre et mari de France Margaret Bélanger, présidente « Sports et divertissement » du Groupe CH, toucherait encore plus que Carbo.
Si ce dernier empoche entre 200 000 $ et 400 000 $, cela veut dire que Damphousse empoche 400 000 $ et plus?
Simplement pour son rôle à l’Antichambre?
Un montant hallucinant, déconnecté de la réalité télévisuelle actuelle, et surtout injustifiable quand on connaît l'état financier précaire de RDS.
Rappelons-le clairement : Vincent Damphousse n’est pas un analyste à qui l’on offre un deuxième souffle de carrière.
Il est déjà extrêmement riche. Sa fortune personnelle, basée sur une analyse croisée de ses revenus passés et investissements présents, est évaluée entre 70 et 100 millions de dollars canadiens.
Il a amassé environ 37 millions US comme joueur dans la LNH, investissant très tôt dans des projets solides, comme le Scandinave Spa, dont il est maintenant actionnaire majoritaire à 51 %.
Cette chaîne de spas nordiques à succès possède des emplacements à Tremblant, Whistler, Blue Mountain et dans le Vieux-Montréal. Il dirige plus de 400 employés, en collaboration avec le Fonds de solidarité FTQ.
Il est plus qu’un ancien athlète : c’est un homme d'affaires stratège, un capitaliste aguerri, un influenceur silencieux du milieu corporatif.
Son empire, fondé sur le luxe, la nature et la relaxation, lui permet d’engendrer des revenus récurrents, avec une clientèle haut de gamme et un modèle d’affaires résistant aux crises.
Alors pourquoi diable un réseau comme RDS paie-t-il un homme déjà millionnaire à ce point, près d’un demi-million pour... commenter des matchs et hocher de la tête en studio?
Ce n’est pas seulement une question de salaire. C’est une question d’attitude. Une anecdote racontée par Maxime Truman a enflammé le web:
Un soir d’hiver, un panéliste de l’Antichambre arrive en retard à l'émission. Il ne trouve pas de place de stationnement et décide de garer sa voiture... dans un banc de neige.
Pas une seule place de libre dans le stationnement réservé au personnel. Impatient, il gare son véhicule directement dans un banc de neige.
Plutôt que de gérer la situation comme tout adulte normalement constitué, il tend ses clés à un garde de sécurité en lui ordonnant de "dépogner son char".
Le garde panique, ne sachant pas quoi faire. Il court voir son supérieur pour demander quoi faire avec le véhicule enlévé.
Après plusieurs essais infructueux pour sortir l’auto du banc de neige, ils finissent par appeler une compagnie de remorquage.
Et même s’il ne le nomme jamais, l'anecdote de Maxime Truman nous a convaincus de faire notre enquête. Et on peut le confirmer: selon nos informations, il s'agit bel et bien de Damphousse.
Quand il revient de son segment en studio, sa voiture n’est toujours pas prête. Pas déplacée. Pas dégagée. Rien.
Furieux, il éclate. Selon les témoins, il réagit comme si on avait bafoué un privilège royal. Comme si le simple fait que son véhicule n’était pas remis à sa disposition à la minute précise où il le voulait était une offense personnelle.
Ce soir-là, plus qu’un analyste de RDS, Damphousse s’est comporté comme un roi à qui on n’avait pas préparé son carrosse.
Comme si le gardien de sécurité est là pour lui servir de valet. Une honte sans précédent. Mais peut-on lui en vouloir? À force de se faire traiter comme un roi, il se croit tout permis.
Ce que RDS achète avec Vincent Damphousse, c'est une analyse fine et une opinion tranchée. Damphousse est bel et bien l'un des meilleurs de sa profession.
Ce qu’ils paient, c’est une aura. Une prestance. Une vedette à présenter à l'écran pour montrer qu'ils ont encore des figures respectables sous contrat.
Mais le public, lui, ne se laisse plus berner. L’Antichambre est en perte de vitesse. Les cotes d’écoute ne suivent plus. L’émission a perdu sa pertincence et son rôle de plaque tournante de débats véritables.
Et pendant que l’auditoire quitte, RDS continue de payer des fortunes à des retraités millionnaires pour meubler les soirs de semaine.
Damphousse, en plus, n’a pas besoin de cette tribune. Il est l'amoureux de la femme la plus puissante du Groupe CH, France Margaret Bélanger.
Il est au sommet. Il est intouchable. Mais à force de le traiter comme tel, on entretient une culture de l’impunité médiatique. Une bulle qui isole ces figures de la réalité, du terrain, du vrai monde.
Et pendant ce temps, RDS s’étouffe.
Les journalistes, les recherchistes, les techniciens, eux, voient leurs conditions de travail se fragiliser. Certains quittent, d’autres n’ont plus droit aux augmentations annuelles.
Les syndicats s’inquiètent. Les compressions planent. Mais il reste toujours de l’argent pour que Vincent Damphousse puisse hocher la tête en studio, les bras croisés, entre deux segments où il commente avec d’une voix monocorde l’effort d’équipe ou la profondeur de banc.
RDS, en payant aussi cher pour si peu, alimente sa propre chute. Ça ne peut pas tenir.
Vincent Damphousse est sans doute l’homme le plus puissant à ne pas avoir de rôle officiel dans l’organisation du Canadien.
Il est milliardaire d’image, millionnaire de faits. Il dirige une entreprise florissante. Il vit avec la femme la plus influente du hockey montréalais. Il est respecté, connecté, protégé. Il a tout.
Mais il ne devrait pas être payé une demi-million de dollars pour jaser de hockey.
À ce prix-là, cet argent devient une provocation. Une insulte à ceux qui regardent encore. Une gifle à ceux qui font vivre les ondes en coulisse.
Si RDS veut survivre, il faudra plus que des noms prestigieux. Il faudra du contenu. De la pertinence. De la réalité.
Pendant ce temps, Vincent Damphousse encaisse... pour retourner dans ses bains chauds, loin du froid de son auto prise dans le banc de neige.
Ah... la misère des riches...