Crise dans le vestiaire du CH: Cayden Primeau se plaint de son traitement

Crise dans le vestiaire du CH: Cayden Primeau se plaint de son traitement

Par David Garel le 2024-12-18

Cayden Primeau a finalement brisé le silence, exprimant publiquement sa frustration face à la gestion de sa carrière par le Canadien de Montréal.

Alors que l’équipe s’apprête à affronter les Red Wings de Detroit lors de deux matchs en deux soirs, Primeau reste dans l’incertitude totale quant à son rôle.

Cette situation, qui dure depuis des mois, semble atteindre un point critique.

Le jeune gardien n’a pas été titularisé depuis le désastreux match du 1er décembre à Boston. Pendant ce temps, Samuel Montembeault a amorcé les sept dernières rencontres de l’équipe, reléguant Primeau à un rôle d’observateur frustré.

Interrogé sur son état d’esprit mercredi, Primeau a laissé transparaître un profond malaise.

« La confiance peut demeurer avec les entraînements, mais c’est plus difficile de se garder fin prêt quand on ne joue pas souvent, » a-t-il confié.

« On peut faire tout plein de choses lors des entraînements, mais il n’y a rien qui remplace les situations de jeu dans un vrai match.

Alors la confiance peut rester, mais c’est le fait d'être à l'aise dans le jeu qui peut aller en montant et en descendant dans de telles conditions. Je dirais que c’est le bout le plus difficile. »

Ces paroles, bien que mesurées, reflètent un gardien à bout de patience. Primeau ne critique pas directement l’organisation, mais ses commentaires sur la difficulté de rester prêt et de maintenir son "excellence" dans de telles conditions pointent directement vers une gestion qu’il considère inadéquate.

En fait, il semble accuser le Canadien de compromettre son développement et de nuire à sa carrière.

Primeau sait que son avenir n’est pas à Montréal. L’émergence de jeunes gardiens comme Jakub Dobes et l’arrivée prochaine de Jacob Fowler dans l’organisation ont scellé son sort depuis longtemos.

Cependant, il est clair que le traitement qu’il reçoit actuellement affecte non seulement son rendement, mais aussi sa valeur sur le marché.

En le gardant dans un rôle marginal, le Canadien réduit ses opportunités de prouver sa valeur à d’autres équipes, ce qui pourrait avoir un impact direct sur son prochain contrat.

« Ce n’est pas seulement une question de rester prêt, » a-t-il ajouté.

« C’est aussi une question de démontrer ce que je peux faire. Dans ces conditions, c’est difficile de montrer que je peux être un gardien fiable. »

Ces propos reflètent une réalité alarmante : Primeau sent que le CH, loin de l’aider à relancer sa carrière, contribue à l’éffondrement de sa confiance et de son attrait pour d’autres équipes.

À seulement 25 ans, Primeau voit son avenir s’obscurcir à cause d’une gestion qu’il juge nuisible pour lui et sa carrière.

Le Canadien se retrouve dans une impasse avec Primeau. Kent Hughes, bien qu’il refuse de le soumettre au ballottage par crainte de le perdre pour rien, ne semble pas en mesure de lui offrir des opportunités significatives pour jouer.

Pendant ce temps, Samuel Montembeault joue comme un dieu et écarte Primeau à jamais.

Cette situation alimente une spirale négative qui nuit autant au joueur qu’à l’organisation.

Si Montréal espérait maintenir la valeur de Primeau sur le marché des transactions, cette stratégie semble avoir l’effet inverse.

Les équipes intéressées voient un gardien en manque de confiance, rouillé par le manque de matchs, et peinent à justifier un investissement, même risible, pour l’acquérir.

La sortie publique de Primeau pourrait forcer la main à Kent Hughes. Le CH devra trancher rapidement : soit il donne à Primeau les opportunités de prouver sa valeur sur la glace, soit il trouve un moyen de l’échanger pour éviter que la situation ne dégénère davantage.

Une chose est claire : maintenir Primeau dans ce rôle marginal ne bénéficie ni au joueur, ni à l’organisation.

Primeau est conscient que ses jours à Montréal sont comptés. Cependant, il espère que cette période difficile ne marquera pas la fin de sa carrière dans la LNH.

Ses commentaires laissent entendre qu’il est prêt à saisir une nouvelle opportunité ailleurs, mais il doit d’abord surmonter l’ombre de cette saison frustrante.

Pour Montréal, il est impératif de maximiser ce qui reste de sa valeur avant qu’il ne devienne agent libre avec restriction cet été.

Le garder dans cette situation ne fait qu’aggraver les tensions et réduire les chances d’obtenir un retour intéressant.

La relation entre Cayden Primeau et le Canadien semble désormais irréparable. Le jeune gardien, autrefois vu comme un élément important du futur, se sent trahi par une gestion qu’il considère nuisible à sa carrière.

Alors que le CH jongle avec ses options pour l’avenir, Primeau espère une issue qui lui permettra de tourner la page et de relancer sa carrière ailleurs.

Pour Kent Hughes, la leçon est claire : prolonger cette situation pourrait non seulement nuire à Primeau, mais aussi entacher la réputation du Canadien comme organisation capable de développer ses jeunes talents.

Il est temps de trouver une solution avant que cette histoire ne devienne un autre chapitre regrettable dans l’histoire du CH.

Cayden Primeau a-t-il transgressé une règle non-écrite en brisant son silence, exprimant sa frustration quant à son traitement par le Canadien de Montréal?

Des propos mesurés, mais lourds de sous-entendus, qui traduisent un certain ras-le-bol de la part du jeune gardien. Il se dit affecté par son manque de temps de jeu, par l’incertitude qui entoure son rôle, et surtout par l’impact de cette situation sur ses performances et ses statistiques.

Mais si la colère de Primeau est compréhensible, elle reflète aussi une situation beaucoup plus complexe. D’un côté, on ne peut nier que le Canadien a, à plusieurs reprises, géré son développement de manière chaotique.

De l’autre, Primeau reste, selon les chiffres, le pire gardien de la LNH cette saison. Ces éléments s’entrechoquent et laissent entrevoir un avenir sombre pour le gardien de 25 ans.

Primeau estime que l’absence de rythme, combinée au manque de confiance accordée par l’organisation, affecte directement son rendement et sa valeur.

Mais à un certain niveau, on peut se demander : à quoi s’attendait Cayden Primeau ? Ses statistiques cette saison parlent d’elles-mêmes. Sur les 80 gardiens ayant disputé au moins trois matchs dans la LNH, il affiche :

Le pire pourcentage d’efficacité (,836).

La pire moyenne de buts alloués (4,70).

Ces chiffres font de lui, selon toutes les mesures objectives, le pire gardien de la ligue. Si Primeau est frustré de son utilisation, l’organisation a des raisons valables de limiter ses apparitions, surtout dans un contexte où le Canadien tente de grignoter du terrain sur les équipes qui le devancent au classement de l’Association de l’Est.

Cela dit, il est difficile d’ignorer que le Canadien a contribué à cette situation. La gestion de Primeau a souvent été incohérente, entremêlant des périodes prolongées, sans réelle chance de se stabiliser.

Lors des dernières saisons, Primeau a souvent été utilisé comme solution de dernier recours, au détriment de son développement :

Saison 2020-2021 : Il passe les cinq dernières semaines avec le Canadien, ne disputant que trois matchs et une période, avant d’observer les séries depuis les gradins.

Saison 2022-2023 : Appelé en raison d’une blessure à Jake Allen, il ne joue que 20 minutes en deux semaines, avant de retourner à Laval.

Saison 2023-2024 : Cantonné au rôle de troisième gardien dans un ménage à trois, il ne commence que 13 matchs sur 63 avant d’être relégué à Laval.

Ces périodes de stagnation, combinées à une utilisation irrégulière, ont sans aucun doute gâché son développement. Primeau a souvent été placé dans des situations où il ne pouvait ni s’améliorer, ni prouver sa valeur.

Primeau, autrefois perçu comme une pépite grâce à ses exploits dans la NCAA, n’a jamais réussi à convertir son potentiel en succès professionnel.

Sa carrière universitaire avait pourtant tout pour inspirer confiance : deux titres de gardien de l’année dans la division Hockey East, un trophée Mike Richter remis au meilleur gardien de la NCAA, et une sélection dans l’équipe d’étoiles des recrues de la Ligue américaine.

Mais en six saisons professionnelles, Primeau n’a disputé que 178 matchs (55 dans la LNH et 123 dans la Ligue américaine), un total dérisoire pour un gardien de son âge.

Cette faible expérience, combinée à ses statistiques médiocres en LNH, a brisé sa valeur sur le marché. Aujourd’hui, même Kent Hughes semble incapable de le transiger pour quoi que ce soit de significatif.

Primeau a raison de ressentir de la colère. Il est le produit d’une gestion qui, de toute évidence, a gaspillé son potentiel. L’organisation, en essayant de jongler avec lui tel un yoyo, a sacrifié son développement.

La sortie publique de Primeau est un avertissement : ce genre de frustration, si elle n’est pas gérée correctement, pourrait créer des tensions dans le vestiaire.

Alors que le Canadien tente de se rapprocher des équipes qui se battent pour les séries, l’organisation devra trouver un équilibre entre ses objectifs compétitifs à court terme et la gestion de joueurs mécontents comme Primeau.

En fin de compte, la question reste ouverte : le Canadien a-t-il gaspillé un talent, ou Primeau n’a-t-il jamais eu ce qu’il fallait pour réussir dans la LNH ?

Une chose est sûre, cette relation est irréparable. Primeau semble destiné à quitter Montréal, que ce soit via une transaction pour des peanuts ou en tant qu’agent libre avec restriction cet été.

Pour l’organisation, il s’agit maintenant de tirer les leçons de cette situation et de s’assurer que des talents devant les buts comme Jakub Dobes ou Jacob Fowler ne subissent pas le même sort.

Pour Primeau, l’avenir repose sur un nouveau départ, loin de Montréal, où il pourra tenter de relancer une carrière marquée par des promesses non tenues et un traitement injuste.

En attendant, il devra calmer sa colère. Sinon, l'ambiance pourrait vite se détériorer dans la chambre du CH.