Crise dans le vestiaire: l’offre hostile de Montréal pour  Matthew Knies

Crise dans le vestiaire: l’offre hostile de Montréal pour Matthew Knies

Par Marc-André Dubois le 2025-05-14

La crise couvait. Elle a éclaté en plein visage des Maple Leafs de Toronto, mercredi soir, devant des milliers de partisans furieux et des millions de spectateurs consternés.

Un revers cinglant de 6 à 1 face aux Panthers, à domicile, à un moment charnière de la série. La débandade. L'humiliation. Et plus que tout : la confirmation d'un vestiaire brisé. Toronto est en ruines, et Kent Hughes vient de voir une brèche s'ouvrir. Une brèche pour faire un carnage.

Auston Matthews n’a toujours pas marqué un seul but contre les Panthers dans toute sa vie, Mitch Marner est invisible. William Nylander est seul, et Matthew Knies, pourtant l’un des seuls à encore démontrer du cœur, pourrait être la première victime collatérale d’un été de feu.

Les partisans ont hué. Des sièges se sont vidés en deuxième période. Joseph Woll a été chassé de son filet après s’être fait pulvériser. Matt Murray a terminé la rencontre. Symbolique d'une débandade.

Le vestiaire des Leafs est au neutre, et il n’y a plus de capitaine à la barre. Même John Tavares, d’habitude posiitif, a avoué en point de presse que cette performance était l'une des plus honteuses dans l'histoire des Maple Leafs de Toronto.

Kent Hughes et Jeff Gorton doivent avoir écouté ce match avec un verre de vin et un sourire en coin. Parce que c’est ici que tout peut basculer. Parce que Toronto est maintenant vulnérable. Et que le Canadien a des armes.

Rappelons-nous : Jeff Gorton a déjà affirmé qu’il ne cherchait pas forcément un centre, mais un ailier d’impact. Et Mitch Marner, malgré ses déboires en séries, demeure un joueur de talent. S’il teste le marché des agents libres, Hughes pourrait être à l’affût. Mais on sent que le CH ne voudra pas le surpayer. 

Parce que soyons clairs : plus personne ne veut payer le plein prix pour Mitch Marner. Pas après des séries aussi pathétiques. Pas avec autant de frilosité dans son jeu. Il patine comme s’il portait des chaînes. Il passe à l’aveuglette, comme sur le but de Jesper Boqvist. Et il semble incapable de se relever.

Du côté de Matthew Knies, le danger est réel pour les Leafs. Le jeune attaquant est éligible à une offre hostile. Et si Toronto continue de gaspiller des millions sur des joueurs qui n'ont plus d’impact en séries, il est tout à fait plausible que Treliving manque de munitions pour le signer à temps.

C’est là que Kent Hughes peut frapper. Matthew Knies est exactement le genre de joueur qui fit dans l’ADN du CH : robuste, talentueux, responsable. Il pourrait être la pièce manquante à un top-6 en quête de muscle et de fougue. Et il est atteignable, car Toronto n’a pas les moyens de se battre sur tous les fronts au niveau de sa masse salariale.

Ce n’est pas la première fois qu’une offre hostile change le cours d’une franchise. On se souvient tous de celle de Marc Bergevin à Sebastian Aho. Cela n'avait pas fonctionné, mais les Hurricanes n'avaient pas le couteau sous la gorge sur la masse salariale comme Toronto cet été.

Hughes a désormais le capital de repêchage, l’espace salarial et le courage pour le faire. S’il a le cran de lancer des perches à Evan Bouchard et Noah Dobson, il aura les tripes pour frapper au cœur de la nation ennemie.

Et si le vrai coup de circuit de l’été pour Kent Hughes et Jeff Gorton ne passait pas par un centre, mais par un ailier gauche monstre?

Parce que soyons honnêtes : Matthew Knies a tout ce que le Canadien recherche. Il n’est pas un joueur de centre, certes, mais il mesure 6 pieds 3, 227 livres, il joue à gauche, il frappe comme l'éclair, il excelle en échec avant, il est capable de marquer et il est bâti pour survivre à l’enfer des séries éliminatoires.

Il incarne ce que le CH n’a tout simplement pas dans son top-6. Et rappelons-nous les propos de Jeff Gorton. Le vice-président a aussi affirmé qu’il était prêt à tout cet été. TOUT. Et tout le monde dans la LNH a compris ce sous-texte : l’offre hostile est sur la table.

Ce qui se passe à Toronto n’est pas qu’un effondrement sportif. C’est une opportunité générationnelle pour le Canadien de Montréal. La brèche est ouverte. Les Leafs n’ont plus d’identité. Les vedettes ne livrent pas. Le vestiaire est fissuré. Et Kent Hughes, calculateur et patient, attend son moment.

Le moment pourrait être cet été. Lorsqu’Auston Matthews demandera des explications. Lorsque Mitch Marner deviendra le bouc émissaire. Lorsque Matthew Knies sera toujours sans contrat. Et que Brad Treliving devra choisir entre l’avenir… et le chaos.

Ce chaos, c’est là que le CH doit frapper. Parce qu’en 2025, la vraie rivalité ce n’est pas Boston. Ce n’est pas Ottawa. C’est Toronto. Et elle commence maintenant.