Lundi soir, Patrik Laine a quitté le Nationwide Arena sous une avalanche de huées… et sur une jambe.
Lors de son premier match à Columbus depuis son échange vers les Canadiens, le Finlandais n’a pas seulement affronté ses anciens coéquipiers, mais aussi la colère palpable d’une organisation et d’une base de partisans qu’il a profondément blessées.
Si Laine s’attendait à une réception hostile, il a probablement sous-estimé à quel point ses propos avaient allumé un feu qu’il serait incapable d’éteindre.
Selon Dany Dubé, ce qui est arrivé à Patrik Laine n’est rien de moins qu’un retour de bâton, un exemple parfait de karma.
« Quand tu craches en l’air, ça finit par te retomber dessus, » a-t-il lancé avec son franc-parler habituel.
Pour Dubé, les commentaires incendiaires de Laine sur la « culture perdante » à Columbus ont été un affront non seulement aux joueurs, mais aussi aux partisans qui l’avaient soutenu inconditionnellement, même dans ses moments les plus sombres.
L’attitude provocante de Laine avant le match a été l'électrochoc d’une intensité inhabituelle chez les Blue Jackets.
« C’est évident que les joueurs de Columbus voulaient lui faire ravaler ses paroles, » a ajouté Dubé. Et ils l’ont fait, physiquement.
Le numéro 92 des Canadiens a été ciblé à plusieurs reprises en première période, recevant coup après coup, jusqu’à ce qu’une mise en échec dévastatrice le contraigne à quitter le match.
Le simple fait que les Blue Jackets avaient préparé un hommage vidéo pour Laine, pour ensuite l’annuler à la dernière minute après avoir entendu ses propos, montre à quel point ses paroles ont été perçues comme un coup de poignard.
À Columbus, les gestes parlent parfois plus fort que les mots, et l’absence de cet hommage a résonné comme une condamnation collective.
Même ses anciens coéquipiers, comme Mathieu Olivier, ont évité de défendre Laine publiquement.
Lorsque Marc Denis lui a demandé à l’entracte si l’équipe jouait avec plus d’intensité pour répondre aux propos du Finlandais, Olivier s’est contenté d’un énigmatique « pas de commentaire. »
Une réponse qui, dans ce contexte, en dit long : oui, ils jouaient pour le faire payer, mais ils ne voulaient pas le dire à voix haute.
Selon plusieurs sources, y compris Marc Denis, les tensions entre Laine et ses anciens coéquipiers ont atteint un point de non-retour avant son départ.
Même Mathieu Olivier, qui était considéré comme un proche de Laine à Columbus, semble désormais distant. « Ils étaient amis, mais aujourd’hui, c’est une autre histoire, » a commenté Denis.
Une rupture qui illustre à quel point Laine a été perçu comme un élément perturbateur dans l’organisation.
Patrik Laine a beau être un talent brut, ses paroles et son attitude ont scellé son sort à Columbus. La ville qui l’a soutenu à travers ses défis personnels, qui l’a défendu malgré ses irrégularités sur la glace, ne pourra jamais oublier, ni pardonner, ce qu’elle perçoit comme un acte de trahison.
Dany Dubé a peut-être raison : le karma a rattrapé Laine. Mais à Columbus, ce n’est pas seulement une soirée à oublier pour le Finlandais.
C’est le chapitre final d’une relation brisée, d’un divorce rendu entre un joueur et une communauté qui croyait en lui.
Montréal devra maintenant gérer les conséquences de cette controverse, mais une chose est certaine : Patrik Laine ne sera jamais le bienvenu à Columbus.
Alors que Patrik Laine quittait la patinoire, blessé et hué par les partisans de Columbus, une scène plus révélatrice se déroulait sur le banc des Canadiens de Montréal : personne n’est venu à sa défense.
Pas un mot, pas un geste, pas même une mise en garde physique pour protéger le grand numéro 92 contre les assauts répétés des Blue Jackets.
Arber Xhekaj, souvent décrit comme le « shérif » des Canadiens, est d’habitude le premier à voler au secours de ses coéquipiers.
Mais face à l’intensité des Blue Jackets, Xhekaj est resté étrangement discret. Était-ce par crainte de Mathieu Olivier, reconnu pour sa robustesse et son style de jeu physique?
Après tout, Xhekaj s'est fait corriger la dernière fois qu'il a jeté les gants contre Olivier.
Le Québécois, qui a évité de répondre directement aux questions sur les commentaires de Laine, semblait néanmoins envoyer un message clair sur la glace.
Chaque mise en échec, chaque coup porté au Finlandais résonnait comme une réponse à ses propos incendiaires. Et Xhekaj, malgré son rôle de protecteur, n’a pas tenté de stopper l’élan des Blue Jackets.
Pourquoi l'équipe ne s'est pas encore soudée autour de lui.? Ce manque de solidarité a été flagrant lundi soir : aucun coéquipier n’a pris sa défense sur la glace, ni même tenté de calmer les ardeurs des Blue Jackets.
Si Arber Xhekaj a reculé face à Mathieu Olivier, cela pourrait prouver une stratégie plus large des Canadiens : éviter l’escalade.
Cependant, ce choix envoie un message ambigu. En n’intervenant pas, les Canadiens ont laissé leurs adversaires imposer leur loi sur la glace, tout en isolant Laine dans une situation où il avait clairement besoin de soutien.
Quand un joueur comme Laine, qui a déjà un lourd bagage de controverses, se retrouve dans une situation comme celle-ci, il a besoin que ses coéquipiers montrent qu’ils sont prêts à se battre pour lui.
Ce n’est pas ce qu’on a vu ce soir.
Patrik Laine, blessé et hué, a quitté la glace de Columbus dans une solitude qui brise le coeur. Ses coéquipiers, qu’il espérait trouver derrière lui à Montréal, ont été étrangement absents dans ce moment critique.
Que ce soit par peur ou par indifférence, le résultat est le même : Laine s’est retrouvé seul contre ses anciens coéquipiers, incapable de répondre à leurs coups ou à leurs critiques.
Arber Xhekaj, pourtant l’un des hommes forts de la LNH, n’a pas levé le petit doigt pour protéger Laine.
Pour Laine, cette soirée restera gravée comme un rappel brutal : à Columbus, il n’a plus d’alliés, et à Montréal, il devra encore en mériter.