Pour les observateurs avertis, la situation de David Savard au sein du Canadien de Montréal ne laisse plus beaucoup de place à l’ambiguïté.
En fin de contrat cette saison, le vétéran défenseur droitier semble destiné à devenir une pièce de choix pour Kent Hughes et Jeff Gorton à la date limite des transactions.
Ce scénario est tout sauf surprenant pour ceux qui suivent de près la stratégie de l’organisation, surtout à la lumière des récentes informations sur les démarches actives du CH pour sécuriser un défenseur droitier de calibre top 4 à moyen terme.
Il est désormais clair que le Canadien ne cherche pas à prolonger l’entente de Savard. Hughes et Gorton, méthodiques dans leur approche, ont déjà montré leur main en explorant des options comme Jacob Trouba et David Jiricek, deux noms qui, s’ils avaient été acquis, auraient parfaitement répondu à cette lacune.
Mais comme les connaisseurs le savent, ces deux pistes sont maintenant fermées : Trouba et Jiricek ont tous deux changé d’adresse ailleurs dans la LNH.
Pour le Canadien, cela signifie que la recherche d’un pilier défensif droitier à moyen terme continue, mais il est aussi évident que cette priorité ne s’inscrit pas dans le cadre de la saison actuelle.
David Savard, à 33 ans, reste un atout précieux sur le marché. Les équipes qui se battent pour une place en séries ou qui aspirent à la Coupe savent reconnaître la valeur d’un défenseur fiable, expérimenté, et prêt à se sacrifier dans sa zone.
Ce profil a déjà fait sa réputation, comme en 2021, lorsque Tampa Bay a cédé un choix de première ronde, un de troisième ronde et un autre de quatrième ronde pour obtenir Savard à 25 % de son salaire.
Ce même Savard avait contribué à solidifier la défense du Lightning en route vers un deuxième championnat consécutif.
Aujourd’hui, bien que son rôle soit différent, Savard conserve cet attrait pour des équipes en quête de profondeur défensive. Mais à Montréal, son avenir est compromis, non pas à cause de ses performances – il reste un joueur respecté dans le vestiaire – mais en raison des priorités de l’organisation.
Le Canadien est en transition. Avec des espoirs prometteurs comme Logan Mailloux et David Reinbacher qui attendent leur chance, et des jeunes comme Justin Barron et Arber Xhekaj qui gagnent du terrain, l’organisation n’a plus la place, ni le besoin, pour un vétéran comme Savard dans son alignement à long terme.
C’est dans ce contexte que les rumeurs autour de Trouba et Jiricek prennent tout leur sens. Si le Canadien avait réussi à conclure une de ces transactions, cela aurait immédiatement répondu à une lacune criante dans la structure défensive, tout en offrant un pont vers l’avenir, en attendant que Reinbacher et Mailloux soient prêts.
Mais avec ces options désormais hors de la table, Hughes et Gorton se concentrent probablement sur des solutions à plus long terme. Pour l’instant, cela signifie que Savard devient une monnaie d’échange évidente.
À ce stade, aucun connaisseur de la situation ne croit que Montréal envisage de prolonger Savard. Si des discussions avaient été envisagées, elles auraient probablement eu lieu bien avant la mi-saison.
Le silence entourant son avenir avec le Canadien est en soi une déclaration. Hughes et Gorton ne voient pas Savard comme une pièce pour la suite du projet, mais plutôt comme un actif à maximiser dans l’immédiat.
Les partisans avertis savent aussi que cette stratégie ne diminue en rien la contribution de Savard jusqu’à présent.
Son rôle cette saison a été clair : un mentor pour les jeunes défenseurs et un pilier temporaire pour maintenir un semblant de stabilité dans une saison où le développement prime sur les résultats.
Mais le moment est venu de tirer profit de sa valeur. À la date limite, des équipes en quête de profondeur défensive pour les séries pourraient offrir des choix ou des prospects, renforçant ainsi l’avenir du Canadien.
L’approche de Hughes et Gorton est cohérente. Ils savent que la fenêtre actuelle du Canadien n’est pas celle de la compétition immédiate, mais de la construction.
Cela explique pourquoi ils cherchent activement à sécuriser un défenseur droitier de calibre top 4, tout en mettant l’accent sur le développement des jeunes.
Dans ce contexte, Savard n’est pas une priorité à long terme, mais un moyen d’accélérer la transition.
La stratégie est limpide : trouver le bon retour pour Savard, combler à court terme avec une solution transitoire si nécessaire, et miser sur l’émergence de Reinbacher et Mailloux pour stabiliser la ligne bleue à l’avenir.
Pour les connaisseurs, ce n’est qu’une question de temps avant que Savard quitte Montréal.
Et bien qu’il ne fasse plus partie du projet à long terme, il pourrait encore jouer un rôle crucial dans l’évolution de l’organisation grâce à ce qu’il rapportera en échange.
Pour Savard, cette décision n’est pas un échec, mais plutôt la suite logique d’une carrière bien remplie. Et pour le Canadien, c’est une étape nécessaire dans un plan de reconstruction qui continue d’avancer à grands pas.
Les partisans qui comprennent la vision de Hughes et Gorton savent que chaque mouvement, même le départ de Savard, s’inscrit dans un objectif plus vaste : bâtir un avenir compétitif pour le Tricolore.
À suivre