François Legault s'effondre devant nos yeux.
Le premier ministre du Québec est littéralement au bord du gouffre politique. Les sondages sont catastrophiques. La CAQ s’effondre. Les Québécois ne veulent plus rien savoir de lui, exaspérés par les cafouillages à répétition, les décisions incohérentes, et le sentiment écrasant d’un gouvernement qui gouverne à vue.
Et que fait Legault, en stratège en panique? Il tente une imitation. Il essaie de copier un moment marquant de Martin St-Louis, ce coach du Canadien qui, six mois plus tôt, avait réussi à retourner l’opinion publique en sa faveur grâce à une sortie médiatique vibrante, émotive et défiant les critiques.
Mais voilà. Ce qui sonnait vrai dans la bouche de St-Louis résonne faux chez Legault.
« Je suis très conscient que beaucoup de Québécois sont déçus de notre gouvernement, mais moi, ça me donne de l'énergie, ça me donne le goût de me battre pendant l'année et les quelques mois qui restent … » a-t-il déclaré, mimant maladroitement le fameux « Ça me nourrit » de St-Louis.
Mais le public n’est pas naïf. Il entend la différence entre une phrase née des trippes et une autre rédigée par un stratège en communication paniqué.
Quand Martin St-Louis, les yeux en feu, déclarait
« J'ai toujours tassé les obstacles et les gens qui ont douté de moi. Et ça me nourrit », c’était un cri du cœur. Quand François Legault tente de recycler la même idée dans une phrase molle et mal livrée, c’est une comédie malaisante prêt à virer sur TikTok.
Legault est devenu l’équivalent politique d’un coach qui a perdu son vestiaire. Il est seul. Sans message. Sans plan. Sans élan. Quand St-Louis se faisait enterrer par les critiques, il a eu le courage d’affronter la musique, les yeux dans les yeux. Il a défendu ses joueurs, son plan, sa vision, avec ses mots, sa rage, sa foi.
François Legault, lui, semble complètement déconnecté de la réalité. Son gouvernement multiplie les fiascos : SAAQclic, le troisième lien ressuscité pour mourir encore, les subventions aux Kings de Los Angeles, les ratés en santé, les nominations partisanes… La liste est longue, épuisante, humiliante.
Et au lieu de faire preuve d’humilité, Legault sort les phrases creuses. Il croit pouvoir inspirer avec des slogans d’équipe alors que plus personne ne veut jouer pour lui. Il oublie une chose fondamentale : Martin St-Louis a gagné son vestiaire. Legault, lui, a perdu le sien. Et plus grave encore : il a perdu la foule.
Le moment est presque comique. En tentant de plagier la posture de St-Louis, Legault ne fait que souligner à quel point il n’est plus là. Plus dans le ton. Plus dans le rythme. Plus dans le peuple. Il joue une mauvaise pièce de théâtre, alors que le public a quitté la salle depuis longtemps.
Quelle honte de vouloir copier Martin St-Louis.
C’était à l’automne 2024. Le Canadien traînait une séquence misérable de huit défaites en dix matchs. Le vestiaire était morose.
Le public réclamait du sang. Les rumeurs de congédiement fusaient de partout. Jean-Charles Lajoie, avec son ton de sentence publique, avait même dit en onde :
« Martin St-Louis va remettre sa démission avant Noël. C’est fait. C’est fini. »
Mais Saint-Louis, lui, n’a jamais bronché. Il a répondu à la manière d’un boxeur dans les câbles, les poings levés et le regard en feu.
« Pourquoi j’écouterais les critiques de gens que je n’irais pas voir pour des conseils ? »
Cette phrase a glacé la salle de presse. Et même si elle a fait rager certains partisans, elle a surtout démontré que Martin St-Louis ne dirigeait pas avec la peur.
Il ne cherchait pas à plaire. Il dirigeait avec la conviction brute qu’il pouvait rallier ses joueurs, même quand la mer était démontée.
Pendant ce temps, François Legault balbutiait ses excuses quand les sondages sont devenus catastrophiques et que 80 % des Québécois ont tourné le dos à la CAQ.
« En octobre 2026, ce sera aux Québécois à décider s’ils veulent me garder ou non. »
Mais la vérité, c’est que le peuple a déjà décidé. Et contrairement à Martin St-Louis, qui s’est battu pour regagner la foi de ses joueurs et de sa ville, François Legault a perdu l'amour d'une province.
En 2024, tout le monde voulait congédier Martin St-Louis. Il était vu comme un imposteur. Un coach de garage. Et puis il a gagné. Il a gagné ses joueurs, il a gagné ses partisans, il a gagné ses séries.
Aujourd’hui, c’est Legault que tout le monde veut congédier. Mais lui, il s’accroche. Et il emprunte maladroitement le style de celui qui a su renaître.
Mais il y a une différence cruciale : St-Louis n’a jamais menti.
Et c’est pour ça que les Québécois l’aiment encore.
Legault, lui, n’a plus que le silence comme réponse. Et les Québécois comme juges.
Verdict ? À moins d’un miracle, la sentence tombera en octobre 2026.
Et cette fois, personne ne chantera « On veut Legault » dans le vestiaire.
S’il restait une once d’orgueil au premier ministre, une goutte d’honneur dans un réservoir politique aujourd’hui à sec, il remettrait sa démission immédiatement.
Et maintenant, l’UPAC débarque. L’image est forte, sans pitié, mais nécessaire. Ce n’est plus un malaise. Ce n’est plus une gestion hasardeuse. C’est une suspicion de corruption.
En ce mercredi de juin, des policiers de l’Unité permanente anticorruption ont investi les bureaux de la SAAQ pour saisir des documents liés au scandale SAAQclic.
Et pendant ce temps, François Legault, comme un capitaine aveugle, fait semblant d’être « content que l’UPAC agisse ». Non, monsieur le premier ministre. Vous devriez être mortifié. Terrassé. Vous devriez remettre votre démission sur-le-champ.
On parle ici de 1,1 milliard de dollars envolés dans un gouffre numérique. D’une gestion nébuleuse, d’un PDG qui, selon des témoignages sous serment, crachait littéralement sur ses vérificateurs internes.
D’un projet déraillé sous vos yeux, alors que vous avez personnellement maintenu les responsables en poste. Et maintenant, c’est la police qui tente de ramasser les morceaux.
Cette perquisition n’est pas un simple contretemps administratif. C’est l’incarnation concrète de l’échec de votre gouvernement.
C’est l’éclatement d’un système où les nominations partisanes, l’opacité et le mépris de la population règnent en maître. Et c’est une honte pour tous les citoyens du Québec qui ont financé cette farce.
La commission Gallant, les témoignages fracassants, les enquêtes du Vérificateur général, les lettres ouvertes pathétiques de dirigeants dépassés, et maintenant l’UPAC dans les couloirs d’une société d’État… C’est la cerise sur le sundae de la CAQ. Le jour où le château de cartes s’effondre.
Il n’y a plus d’excuse. Plus d’écran de fumée. Plus de promesse de redressement. Vous ne pouvez pas redresser un État que vous avez vous-même détourné de ses fondements.
Vous n’avez plus l’autorité morale de gouverner. Vous êtes devenu le symbole d’un régime gangrené, d’un engin de corruption incontrôlable. Il est temps de partir.
Dans n’importe quel pays sérieux, un premier ministre impliqué, de près ou de loin, dans une affaire de cette ampleur serait déjà retourné à la maison, ses boîtes faites, sa défaite acceptée. Si vous avez encore une once de dignité, Monsieur Legault, vous démissionnerez. Ce n’est plus une option. C’est une obligation.
C’est le genre d’échec qui, dans n’importe quel État responsable, se règle par une lettre de démission sur le bureau du lieutenant-gouverneur.
Mais non. Legault s’accroche, comme un homme qui nie l’évidence, comme un politicien incapable d’admettre qu’il n’a plus le contrôle, plus la confiance, plus la légitimité.
Sa chute dans les sondages n’est pas une erreur de parcours, c’est un verdict. Il mérite d’être congédié. Et s’il veut éviter l’humiliation complète, s’il lui reste un brin de lucidité ou de respect pour les électeurs, il quittera de lui-même.
Parce que la vérité, brutale mais nécessaire, c’est que François Legault a déjà été congédié par le Québec.
Il doit partir... sur-le-champ...