On ne pensait pas que ça finirait comme ça.
Mais parfois, même les mariages les plus prometteurs explosent en plein vol.
Et c’est exactement ce qui est en train de se passer à Vancouver, où Rick Tocchet, l’entraîneur-chef des Canucks, vient de larguer une bombe sur la place publique : Elias Pettersson, le joueur de concession qu’on croyait inébranlable, serait la cause principale de la saison désastreuse de l’équipe.
En entrevue de fin de saison, Tocchet n’a pas mâché ses mots. Il a répété que Pettersson devait « mieux s’entraîner », qu’il devait s’engager « plus intensément » dans sa préparation estivale et surtout, qu’il « devait changer sa mentalité ».
Ce genre de déclaration publique, déjà rare dans la LNH, est le symptôme flagrant d’un lien brisé entre un joueur vedette et son coach.
Et quand le lien est brisé, la fin est inévitable.
Elias Pettersson, qu’on croyait en symbiose avec la nouvelle ère des Canucks, vient de vivre la pire saison de sa carrière : 45 points en 64 matchs, un rendement catastrophique pour un joueur qui touche 11,6 millions de dollars par saison jusqu’en 2032.
Une régression inexplicable pour un centre de premier plan, qui avait pourtant inscrit 102 points en 2022-2023.
La presse vancouvéroise n’en revient pas. Les partisans crient à la trahison. Et l’agent de Pettersson, pendant ce temps, prépare le terrain pour un nouveau départ.
Et si ce départ se faisait à Montréal?
Parce que pendant que Vancouver s’enfonce dans un bourbier de conflits internes, le Canadien de Montréal, lui, entre dans une fenêtre d’opportunité sans précédent.
L’équipe vient de se qualifier pour les séries à la surprise générale, menée par un noyau jeune, affamé, et en pleine éclosion.
Avec la perte de Kirby Dach pour une durée indéterminée, et son historique de blessures qui ne rassure personne dans l’organisation, le Canadien est en quête d’un centre top-6 capable de livrer immédiatement.
Et qui mieux qu’Elias Pettersson pour combler ce vide?
Imaginez un instant une deuxième ligne formée de Pettersson, Ivan Demidov et Patrik Laine.
Un centre créatif, deux ailiers explosifs, une menace constante pour les unités adverses. Ce serait une première depuis des années : le CH aurait enfin deux lignes offensives équilibrées, capables de dicter le tempo à cinq contre cinq et en avantage numérique.
Et pour ceux qui pensent que le contrat de Pettersson est trop imposant, rappelons ceci : l’impact d’un centre élite dans la LNH ne se mesure pas seulement en points, mais en création d’espace pour ses coéquipiers, en stabilité sur 200 pieds, et en leadership silencieux.
Et surtout, le timing ne pourrait pas être meilleur.
Les Canucks sont dans le trouble. L’ambiance est pourrie. Tocchet ne cache plus sa frustration. Et les partisans commencent à remettre en question la pertinence d’un contrat à 11,6 millions pour un joueur qui, visiblement, n’a plus le cœur à l’ouvrage.
De son côté, le Canadien a des actifs à offrir : Logan Mailloux, Joshua Roy, Jayden Struble, des choix de premier tour.
Kent Hughes a toujours dit qu’il allait transiger s’il avait la certitude que l’ajout allait accélérer la montée du CH vers la compétition élite.
C’est maintenant ou jamais.
Elias Pettersson a déjà montré qu’il était capable de produire comme un joueur de 100 points.
Et dans une structure dégagée de tensions, dans une ville où il serait accueilli comme un sauveur, il pourrait retrouver sa forme d’antan.
Il est encore jeune. Il a seulement 26 ans. Et dans le bon environnement, avec des coéquipiers comme Suzuki, Caufield, Demidov et Hutson, il pourrait faire partie d’un quatuor offensif digne des meilleures années des Penguins, des Blackhawks ou du Lightning.
Mais pour que tout cela arrive, il faut une rupture.
Il faut que Rick Tocchet et Elias Pettersson acceptent que leur mariage est un échec. Que la chimie n’est plus là. Que l’entraîneur, avec ses commentaires publics, vient de sceller le destin du joueur.
Et qu’au fond, c’est peut-être une bonne chose.
Parce qu’à Montréal, il y a une ouverture. Une urgence. Une soif de grandeur qui demande plus qu’un bon petit club discipliné. Il faut une étoile. Il faut un électrochoc.
Et Pettersson, dans les bonnes conditions, peut être ce joueur-là.
Le divorce est annoncé.
Et le CH serait fou de ne pas saisir l’occasion.
À suivre ...