Riez, dormez en paix, savourez ce moment, Kent Hughes, car la vengeance est un plat qui se mange froid, et aujourd’hui, vous pouvez sourire en coin devant tous ceux qui vous ont traité de fou, nous inclus.
Rappelez-vous l’été 2023.
Nashville voulait David Reinbacher à tout prix.
Les Predators étaient prêts à offrir Yaroslav Askarov et le 15e choix au total pour le 5e choix du CH.
Tout le monde hurlait que c’était une occasion en or, que refuser Askarov était une erreur monumentale, que Hughes venait de gaspiller la chance d'une vie, alors qu'il aurait pu repêcher le défenseur offensif Axel Sandin-Pellika au 15e rang.
Eh bien… regardez où on en est aujourd’hui.
Askarov, le soi-disant prodige échangé à San Jose, vient d’être rétrogradé dans la Ligue américaine!
Une descente aux enfers qui prouve que ce qu’on prenait pour une pépite était en fait un gardien qui n’a pas su convaincre ni à Nashville, ni à San Jose, pourtant l’une des pires équipes de la LNH.
Pas exactement la trajectoire d’un Vasilevskiy en devenir…
Et si Hughes avait accepté cette offre?
Oubliez Jacob Fowler. Oui, le futur Carey Price, déjà dominant à Boston College, ne serait même pas un espoir du Canadien.
Au lieu de bâtir pour l’avenir avec un gardien d’élite qui semble destiné à prendre la cage du CH, on aurait un Askarov qui se cherche encore.
Si refuser Askarov était déjà une victoire pour Kent Hughes, imaginez maintenant qu’en plus de ne pas être le prodige qu’on annonçait, le gardien russe traîne une réputation douteuse en raison de son attitude.
Même après son échange à San Jose, des bruits de coulisses laissent entendre qu’il est loin d’être un modèle en terme d'attitude.
On parle d'un jeune qui s'aime vraiment beaucoup et qui pense à son petit nombril avant tout chose.
On sait que c’est lui-même qui a demandé une transaction à Nashville, fatigué d’attendre son tour et de jouer dans la Ligue américaine.
Ironie du sort : à peine arrivé chez les Sharks, il se retrouve… encore dans la Ligue américaine.
Un bel exemple de patience et de mentalité d’équipe, n’est-ce pas?
Et ce n’est pas tout. Barry Trotz a tenté une dernière fois d’arracher un futur gardien du CH en revenant à la charge avec une offre qui incluait Jacob Fowler.
Mais Hughes n’a même pas hésité une seconde.
Sa réponse? « Il n’en est pas question. »
Pourquoi? Parce que Fowler, lui, n’est pas juste un futur prodige, il a aussi une attitude exemplaire.
Askarov est reconnu comme un gardien extrêmement individualiste, qui pense d’abord à sa carrière avant l’équipe.
Fowler, lui, est un gagnant, un leader né, un gardien qui inspire confiance à ses coéquipiers et qui a une éthique de travail irréprochable.
Hughes a fait le bon choix en protégeant son joyau.
Et en parlant de performances, regardons de plus près les statistiques d’Askarov cette saison. Pas catastrophiques, mais loin d’être dominantes :
• Pourcentage d’efficacité : .896
• Moyenne de buts alloués : 3.10
Ce sont des chiffres moyens, voire inquiétants, pour un gardien qu’on nous vendait comme une future étoile de la LNH.
On se souvient qu’en 2020, il était repêché au 11e rang comme le prochain grand gardien russe. Mais à 22 ans, il n’a toujours pas prouvé qu’il pouvait être une solution fiable pour une équipe de la LNH.
Comparons avec Carey Price. À 22 ans, il était déjà une vedette incontestée à Montréal, enchaînant des performances de haut niveau avec le Canadien.
Askarov, lui, peine à s’établir dans une équipe en pleine reconstruction.
Une fois de plus, Kent Hughes a appuyé sur les bons boutons.
Une fois de plus, il a vu ce que d’autres ne voulaient pas voir.
Une fois de plus, il a refusé de céder à la panique et a pris la meilleure décision pour l’avenir du CH.
Ensuite, parlons de la fameuse comparaison Reinbacher vs Sandin-Pellika.
Certains criaient au scandale quand le CH a pris l’Autrichien au lieu du Suédois offensif (avec le 15e choix offert par les Preds) et Askarov.
Mais aujourd’hui, plusieurs recruteurs sont formels : Reinbacher va être supérieur.
Pourquoi? Parce qu’il est taillé pour être un défenseur top-4 dominant, complet et fiable.
Pendant ce temps, Sandin-Pellika impressionne, certes, mais est-ce qu’il a les outils pour dominer à tous les niveaux?
Rien n’est moins sûr.
Et hier, Reinbacher a fait taire plusieurs mauvaises langue à l'entraînement.
Sur la glace à Montréal pour la première fois depuis son opération, il a brillé.
Son genou? Solide.
Son jeu? Impressionnant.
Renaud Lavoie l’a dit : « Reinbacher est tellement bon que ça en fait peur. »
On l’a démoli, on l’a jugé trop vite, on a pleuré Michkov… et pourtant, Reinbacher est peut-être l’une des pierres angulaires du futur du CH.
Alors, oui, Kent Hughes peut rire.
Il peut regarder en arrière et voir qu’il a refusé un échange qui aurait été une catastrophe.
Il peut savourer le fait que les critiques qui le pointaient du doigt il y a un an doivent aujourd’hui ravaler leurs mots.
Il peut s’endormir en sachant qu’il a choisi l’avenir du CH avec Fowler, avec Reinbacher, et non avec un gardien qui ne fait même pas l’alignement d’une équipe en perdition.
Qui rit maintenant?