Échange Montréal-Pittsburgh: le cauchemar de Jake Evans

Échange Montréal-Pittsburgh: le cauchemar de Jake Evans

Par Marc-André Dubois le 2025-01-20

Alors que les négociations entre Jake Evans et le Canadien de Montréal sont au point mort, la situation vient de prendre un tournant inquiétant pour le centre défensif de 28 ans.

Avec la récente annonce que les Penguins de Pittsburgh sont prêts à liquider une grande partie de leur effectif, la pression sur Evans s’intensifie.

Deux joueurs en particulier, Cody Glass et Kevin Hayes, pourraient devenir des options alléchantes pour le CH, mettant sérieusement en péril l’avenir d’Evans à Montréal.

À 24 ans, Cody Glass, ancien 6ᵉ choix au total du repêchage de 2017, est considéré comme un échec relatif en raison de son développement erratique.

Cependant, malgré ses difficultés à s’établir dans la LNH, il possède encore des atouts qui séduisent les dirigeants montréalais :

Gabarit imposant : À 6 pieds 3 pouces et 206 livres, Glass apporte une dimension physique qui pourrait être utile lors des séries éliminatoires.

Le CH, qui manque de robustesse au centre, pourrait voir en lui un ajout intéressant pour les duels plus corsés.

Coût minime : Avec un salaire de seulement 2,5 M$ (agent libre avec restriction cet été), Glass représente une option abordable, surtout si Pittsburgh est prêt à le céder pour des peanuts.

Comparé aux demandes salariales d’Evans, qui souhaite un contrat de 5 ou 6 ans à 3 M$ par saison, Glass devient une alternative financièrement plus viable.

Sous la gouverne de Martin St-Louis, un entraîneur reconnu pour redonner confiance à des joueurs en difficulté, Glass pourrait bénéficier d’un changement d’air et retrouver la forme qui faisait de lui un espoir prometteur.

Si le CH cherche plutôt un centre expérimenté pour stabiliser son effectif, Kevin Hayes pourrait être la solution parfaite.

Pittsburgh est prêt à écouter les offres pour l’attaquant de 31 ans, dont le "cap hi"t réel est de 3,57 M$ par année jusqu'en 2026, grâce à la rétention salariale des Flyers de Philadelphie. (50 pour cent)

Les Penguins seraient même prêts à retenir une partie de son salaire restant.

Hayes a prouvé qu’il pouvait jouer dans des rôles défensifs et offensifs, offrant une option B  si le CH veut miser sur l’expérience pour encadrer ses jeunes joueurs.

Surtout qu'il n'y a aucun engagement à long terme. Son contrat se termine en 2026, ce qui permettrait au Canadien de l’utiliser comme une solution temporaire, sans s’attacher les mains avec un autre engagement coûteux à long terme.

Avec la vente de feu annoncée à Pittsburgh, Hughes pourrait acquérir Hayes sans sacrifier d’actifs majeurs, une stratégie qui pourrait convenir à la vision prudente du CH.

Le rappel d’Owen Beck à Montréal et la mise en disponibilité de joueurs comme Glass et Hayes sont autant de signes qu’Evans voit ses plans à long terme avec le Tricolore prendre le bord.

Son rendement s'en ressent, marqué par une disette offensive de dix matchs, et son incapacité à répondre aux attentes en matière de production.

Cela pèse lourd dans la balance à la table des négociations.

Les sources proches de l’équipe indiquent que Kent Hughes a déjà sondé le marché pour voir ce que pourrait rapporter Evans en retour.

Jusqu’à présent, les offres ne semblent pas répondre aux exigences du CH, qui espérait obtenir un choix de premier tour ou un jeune espoir prometteur en retour du centre défensif.

« Evans n’est plus le même depuis que les rumeurs circulent. Il se cache sur la glace et joue avec prudence, ce qui affecte son rendement global. Le CH doit agir rapidement avant que sa valeur ne s’effondre complètement, » a confié un recruteur anonyme.

Avec les options disponibles sur le marché, il devient de plus en plus probable que le CH décide de se tourner vers un plan B à faible coût.

Acquérir Glass pour une bouchée de pain ou ajouter Hayes comme vétéran stabilisateur permettrait à Montréal de maintenir une certaine profondeur au centre tout en ménageant la masse salariale.

Dans ce contexte, Evans pourrait bien devoir reconsidérer ses exigences salariales s’il souhaite prolonger son séjour à Montréal.

Un contrat à 3 M$ par année sur cinq ans est impossible pour Kent Hughes, qui ne veut pas reproduire les erreurs du passé en surpayant un joueur de soutien, et l’abondance d’options sur le marché ne fait qu’accentuer cette tendance.

Pour l’instant, Jake Evans semble pris dans un cercle vicieux. D’un côté, il veut capitaliser sur sa bonne saison et obtenir la sécurité financière qu’il estime mériter.

De l’autre, la réalité du marché et la position du Canadien ne lui laissent que peu de marge de manœuvre. S’il souhaite rester à Montréal, il devra sans doute revoir ses attentes à la baisse, tant en termes de salaire que de durée de contrat.

« À ce stade, Evans doit comprendre qu’il n’a pas l’effet de levier qu’il croyait avoir. Le marché est rempli de joueurs du même profil et le CH a des options internes, » estime un analyste.

Le Canadien, de son côté, garde toutes les options ouvertes. Une transaction d’ici la date limite semble de plus en plus probable, et le rappel d’Owen Beck est un indice clair que l’organisation est prête à passer à autre chose si l’opportunité se présente.

Alors que Pittsburgh se prépare à un grand ménage, le destin de Jake Evans à Montréal est plus incertain que jamais. 

Le Tricolore a des alternatives à moindre coût et avec un plus grand potentiel, et Evans semble de plus en plus hors de l’équation.

Les prochaines semaines seront déterminantes. Evans doit retrouver son niveau de jeu s’il souhaite convaincre la direction de lui accorder une prolongation de contrat.

Et doit accepter de couper ses demandes salariales.

Autrement, il risque de voir son avenir se dessiner ailleurs, tandis que le CH évalue sérieusement les options Cody Glass et Kevin Hayes.

Pendant que Jake Evans stresse pour son avenir à Montréal, les Penguins de Pittsburgh se retrouvent à un tournant majeur de leur histoire. 

La franchise semble prête à opérer une véritable vente de feu, une décision qui pourrait avoir un impact considérable sur le marché des transactions de la LNH.

Selon les informations rapportées par RG.org, presque tous les joueurs des Penguins sont disponibles à l’exception de quelques intouchables, à savoir Sidney Crosby, Evgeni Malkin, Bryan Rust, ainsi que les jeunes espoirs Owen Pickering et Philip Tomasino.

Cette annonce a pris de court plusieurs équipes de la ligue, y compris le Canadien de Montréal, qui pourrait bien en profiter pour combler certains besoins clés à faible coût.

Les Penguins se retrouvent coincés dans une position inconfortable.

Crosby et Malkin, bien qu’encore performants, ne rajeunissent pas. Les Penguins doivent jongler entre rester compétitifs à court terme pour leurs légendes tout en préparant l’avenir.

Les vétérans comme Erik Karlsson et Kris Letang occupent des salaires conséquents et n'ont plus le même impact qu'auparavant.

Pittsburgh est actuellement en dehors du portrait des séries éliminatoires, stagnant au septième rang de la section Métropolitaine.

Une telle position ne correspond pas aux attentes d’une organisation habituée à la conquête de la Coupe Stanley.

Le DG Kyle Dubas cherche à acquérir de nouveaux actifs pour bâtir l’avenir tout en permettant aux vétérans de partir dans des clubs prétendants en échange de jeunes joueurs ou de choix au repêchage.

Le DG des Penguins a déjà commencé à liquider certaines pièces, comme l’illustre la mise au ballotage du gardien Tristan Jarry, dans l’espoir de libérer de l’espace sous le plafond salarial.

Au final, la saga Jake Evans est peut-être liée à celle de Pittsburgh. Il est clair que Kent Hughes utilise la vente de feu iminente des Penguins pour tenter de signer son attaquant à rabais.

Un fin renard ce Kent...