Elias Pettersson à Montréal: le pari de Kent Hughes pour faire les séries

Elias Pettersson à Montréal: le pari de Kent Hughes pour faire les séries

Par Marc-André Dubois le 2024-12-31

Le Canadien de Montréal, à seulement trois points d’une place en séries éliminatoires après sa victoire à Vegas, pourrait-il frapper un grand coup en se lançant dans la course pour Elias Pettersson?

Le directeur général des Canucks de Vancouver, Patrik Allvin, n’a pas fermé la porte à un échange de son joueur étoile, ouvrant la voie à des spéculations enflammées.

Avec les Canucks préférant envoyer Pettersson dans l’Est, le Canadien pourrait-il saisir cette occasion pour renforcer son alignement et transformer son avenir immédiat?

Elias Pettersson, malgré une saison décevante (28 points en 34 matchs), reste un joueur de calibre élite.

Son contrat colossal de 92,8 millions de dollars sur huit ans prouve son talent (11,6 M$ par année) mais il est aussi accompagné d’une pression immense.

Allvin, frustré par le manque de maturité et de constance de son joueur, a admis qu’un échange était une possibilité :

« Est-ce qu’un échange est possible? J’imagine que tout est possible. »

Pour les Canucks, Pettersson représente une valeur marchande énorme, et ils cherchent à maximiser leur retour : un jeune centre prometteur, un choix de première ronde élevé, et des espoirs de qualité.

Le Tricolore, riche en actifs, pourrait théoriquement répondre à ces demandes, mais le prix à payer sera lourd.

Dans cette équation, Kirby Dach aurait pu être un atout clé pour Montréal. Mais après un départ difficile cette saison et des blessures qui ont ralenti sa progression, Dach a vu sa valeur diminuer sur le marché. 

Bien qu’il soit actuellement « en feu », comme en témoignent ses récentes performances, son historique d’inconstance pourrait refroidir les Canucks.

Reste que Kent Hughes doit tout tenter...sans offrir Juraj Slafkovsky..

Ce qui complique la donne, c’est que Vancouver ne veut pas simplement un joueur établi : ils veulent un centre numéro un ou un jeune attaquant de puissance (Slafkovsky) ou un espoir qui pourrait le devenir.

Si Dach ne suffit pas, Kent Hughes devra inclure des éléments additionnels, et c’est là que le choix de première ronde non protégé du Canadien entre en jeu.

Offrir un choix de première ronde non protégé est une décision risquée, surtout pour une équipe comme le Canadien, qui n’est pas encore un prétendant établi.

Cependant, les chances que ce choix se retrouve dans le top 3 sont faibles, et l’ajout de Pettersson pourrait propulser Montréal vers une place en séries.

Avec une ligne de centre Pettersson-Suzuki, le Canadien deviendrait immédiatement plus compétitif. Imaginez un alignement avec Cole Caufield, Juraj Slafkovsky, Patrik Laine et éventuellement Ivan Demidov autour de ces deux piliers.

Ce serait une transformation instantanée de l’équipe, capable de rivaliser avec les meilleures formations de la LNH.

On serait prétendant d'un coup!

L’ajout de Pettersson améliorerait sans doute les chances du Canadien d’accéder aux séries, mais à quel prix?

Sacrifier un choix de première ronde non protégé, Kirby Dach, et potentiellement un ou deux espoirs pourrait compromettre l’avenir à long terme de l’équipe si l’expérience Pettersson ne porte pas ses fruits.

De plus, Pettersson arrive avec ses propres défis : un énorme contrat, des attentes démesurées, et des rumeurs persistantes de tensions dans le vestiaire à Vancouver.

Kent Hughes devra peser le pour et le contre avant de s’engager dans une telle transaction.

Malgré les risques, une opportunité comme celle-ci est rare. Avec Suzuki et Pettersson, le Canadien aurait enfin une ligne de centre digne des grandes équipes.

L’effet domino sur l’attaque serait immédiat, offrant à Caufield et Slafkovsky plus d’espace pour s’exprimer, tout en solidifiant la structure défensive avec un Pettersson fiable dans les deux sens du jeu.

Kent Hughes doit prendre le téléphone et explorer cette possibilité. Les Canucks cherchent un gros retour, et Montréal a les pièces pour répondre à leurs attentes. 

C’est le genre de décision qui pourrait définir une ère pour le Tricolore.

Alors, Hughes prendra-t-il le risque de tout miser pour Elias Pettersson?

L’avenir du Canadien pourrait dépendre de cette décision. Car avec le Suédois...on ne vise plus seulement les séries.

On vise la Coupe Stanley.

Pendant ce temps, Elias Pettersson continue de faire couler beaucoup d’encre à Vancouver, où son directeur général, Patrik Allvin, n’a pas hésité à remettre en question son joueur étoile.

« Nous voulons bâtir une équipe qui nous prépare pour le succès à long terme. Petey est un joueur extrêmement talentueux et de qualité, qui pourrait et devrait être un centre numéro un. Je crois en lui.

Mais il doit mûrir et comprendre qu’il y a certaines attentes et que cela ne devient pas plus facile. Et il faut affronter la musique quand ça ne va pas bien. »

Ces paroles, qui illustrent clairement la frustration de l’organisation face à Pettersson, ouvrent une porte importante pour les équipes intéressées.

Vancouver cherche à se repositionner en échangeant des talents vedettes contre des actifs qui pourraient les aider à rebâtir. Un joueur comme Pettersson devient accessible, une rareté dans la LNH.

Pour Kent Hughes, cette déclaration d’Allvin pourrait représenter bien plus qu’une opportunité : c’est un tremplin potentiel vers la Coupe Stanley.

Le Canadien, déjà à trois points d’une place en séries, pourrait accélérer sa progression en ajoutant un joueur de la trempe de Pettersson.

Le CH passerait instantanément d’un aspirant aux séries à un véritable prétendant à la Coupe Stanley.

Hughes sait que les opportunités de cette envergure sont rares.

La porte est ouverte, et Kent Hughes doit la franchir.

La question n’est pas seulement de savoir si le CH peut s’offrir Pettersson, mais s’il peut se permettre de laisser passer une telle chance.