Énorme nouvelle dans la LNH: le nouveau DG des Kings est nommé

Énorme nouvelle dans la LNH: le nouveau DG des Kings est nommé

Par Marc-André Dubois le 2025-05-12

C’est maintenant officiel. Après des jours de spéculation, Ken Holland est nommé directeur général des Kings de Los Angeles, confirmant une rumeur qui avait commencé à circuler depuis sa rencontre avec Luc Robitaille la semaine dernière.

Le vétéran architecte, ex-DG des Oilers d’Edmonton et des Red Wings de Detroit, hérite d’un club en panne d’inspiration qui vient de subir une quatrième élimination consécutive face aux Oilers en séries.

Ce qui semblait être un poste presque réservé à Marc Bergevin, qui travaille déjà dans l'entourage des Kings comme conseiller senior, a finalement pris un tournant inattendu.

Selon les informations de Pierre LeBrun et Elliotte Friedman, le nom de Holland est rapidement monté en flèche dans la liste des candidats, reléguant Bergevin à un rôle secondaire, voire inexistant, dans le plan final des Kings.

Ce choix stratégique des Kings en dit long sur l’état d’esprit de l’organisation. Ce n’est pas l’heure de la reconstruction, ni du rajeunissement à tout prix. Ken Holland ne vient pas pour repartir à zéro. Il vient pour gagner — et vite.

Comme le souligne Friedman :

« Les Kings ne pensent pas être si loin. Une reconstruction de cinq à sept ans n’a aucun sens pour Holland. Le fait que les Kings veulent encore être des aspirants fait beaucoup plus de sens pour lui. »

À 68 ans, Holland n’avait plus rien à prouver après avoir bâti une dynastie à Detroit et mené les Oilers à la finale en 2024. Mais cette opportunité en Californie représente un dernier chapitre alléchant.

Avec Anze Kopitar encore sous contrat, Drew Doughty au cœur du noyau et Quinton Byfield en pleine ascension, les Kings croient que la bonne pièce au sommet de la pyramide pourrait les relancer immédiatement.

Le départ de Rob Blake, après huit saisons comme DG, a laissé un goût amer chez certains partisans, surtout après une autre défaite face aux Oilers.

Blake, pourtant responsable du virage jeunesse des Kings et du retour en séries, semblait déconnecté lors de ses dernières décisions, notamment sa gestion du poste de gardien et le manque de mordant à la date limite des transactions.

Holland, lui, débarque avec une réputation de gestionnaire respecté, mais aussi critiqué pour son entêtement à conserver certains vétérans. Reste à voir s’il adoptera un style plus agressif avec une équipe qui n’a plus beaucoup de temps devant elle.

Pendant ce temps, Marc Bergevin n’a pas dit son dernier mot. Bien qu’évincé du processus à Los Angeles, l’ancien DG du Canadien est parmi les finalistes pour devenir DG des Islanders de New York. Il serait en lice avec Jarmo Kekäläinen, ex-patron des Blue Jackets de Columbus, et Mathieu Darche, bras droit de Julien BriseBois à Tampa Bay.

Cette nouvelle compétition à trois pour remplacer Lou Lamoriello, dont le départ a été confirmé pour l’été 2025, fait déjà jaser à Long Island.

Darche est perçu comme un candidat moderne, analytique, alors que Kekäläinen traîne un lourd bagage d’erreurs de gestion à Columbus. Bergevin, lui, divise : certains saluent son audace à Montréal, d’autres n’ont pas oublié les échecs Galchenyuk, Drouin ou Logan Mailloux.

Mais dans un marché comme New York, où l’émotion et la pression sont omniprésentes, le style "bulldog" de Bergevin pourrait séduire les proprios, surtout s’il promet un virage robuste pour entourer Mathew Barzal.

Le contraste entre Holland et Bergevin est frappant. Holland, malgré ses déboires à Edmonton, reste l’un des bâtisseurs les plus décorés de l’histoire moderne de la LNH. Il mise sur la stabilité, la loyauté et une gestion de la culture d’équipe presque obsessionnelle.

Bergevin, à l’inverse, est plus impulsif. Il adore les échanges-chocs, les paris risqués et les joueurs controversés. Son passage à Montréal est une mosaïque d’audace et de chaos. Il a redonné au CH une finale de la Coupe Stanley en 2021… mais l’a aussi précipité dans un gouffre dès l’année suivante.

La Ligue nationale est en train de choisir entre deux époques. Avec Holland, les Kings reviennent à un style conservateur, structuré, basé sur la hiérarchie. Avec Bergevin, les Islanders pourraient plonger dans une ère plus volatile, mais plus spectaculaire.

Le rôle de Luc Robitaille ne doit pas être sous-estimé dans cette nomination. C’est lui qui a personnellement rencontré Holland la semaine dernière, selon LeBrun.

Et ce serait lui qui aurait freiné la montée de Bergevin dans les coulisses. Des sources proches de l'organisation affirment que Robitaille n'était pas 100% à l’aise avec l’idée de promouvoir Bergevin dans un rôle complet, notamment en raison de son influence polarisante et de son historique à Montréal.

Ce choix de Holland semble donc être à la fois un gage de stabilité pour les Kings… et une manière élégante de garder Bergevin à distance, tout en évitant une rupture avec lui. C

ar oui, Marc Bergevin pourrait bien rester à Los Angeles dans un rôle-conseil, au moins à court terme, si l’opportunité à New York lui échappe.

Et maintenant?

Les Kings misent tout sur un dernier tour de piste avec Holland.

Les Islanders s’apprêtent à faire un choix décisif entre trois visions complètement opposées.

Marc Bergevin est à la croisée des chemins. Soit il revient comme patron d’une organisation mythique, soit il devra attendre un autre été, une autre ouverture.

Dans tous les cas, le bal des DG est lancé. Et comme toujours dans la LNH, les décisions les plus critiques se prennent souvent loin de la patinoire, mais changent la destinée d’une franchise pour les dix prochaines années.

Au moins, Marc Bergevin pourra utiliser une autre décennie... pour se casser les dents...