Si 2024 a été une année de rebond pour le Canadien de Montréal, elle restera surtout marquée par l’émergence éclatante et tumultueuse de Cole Caulfield.
L’enfant terrible du CH, à la fois génie sur la glace et source inépuisable de discussions hors-glace, a offert aux partisans une saison jusqu’ici mémorable.
Quoi de mieux, en cette fin d’année, que de célébrer les exploits de celui qui est devenu l’âme offensive de cette équipe en reconstruction?
D’abord, parlons chiffres. Avec 19 buts en 37 matchs, Cole Caulfield est sur une cadence qui ferait rougir les plus grands noms de l’histoire du Canadien.
Mais ce n’est pas seulement la quantité qui impressionne. Lors du match contre Vegas, il a marqué son 19e but, un bijou qui a également scellé son 100e en carrière dans la LNH.
Et tout cela avant même que les horloges n’indiquent minuit pour accueillir 2025.
Ce jeune homme de 23 ans est en passe de devenir le premier joueur du CH depuis Vincent Damphousse, en 1993-94, à dépasser la barre des 40 buts.
Trente ans d’attente : Caulfield est en train de réveiller de vieux souvenirs et d’en créer de nouveaux.
Mais 2024 n’a pas été qu’une promenade de santé pour le natif de Stevens Point.
Il a dû naviguer entre les attentes astronomiques d’une ville obsédée par son équipe et les controverses qui ont ponctué son année.
Prenons, par exemple, les rumeurs qui ont circulé en 2024 concernant ses sorties nocturnes, notamment au Marcus, le chic restaurant du Four Seasons. Montréal, toujours avide de drames, s’est empressée de scruter ses moindres gestes.
Était-il vraiment sérieux ? Son engagement envers l’équipe était-il aussi fort que son appétit pour les soirées glamour?
Autant de questions qui ont alimenté les critiques. Mais Caulfield, fidèle à lui-même, a répondu sur la glace, prouvant que ses supposées escapades n’étaient que des distractions pour ceux qui aiment fouiller dans les coulisses.
Ce qui est fascinant, c’est de voir comment il a transformé ces épreuves en moteur pour sa carrière.
Loin de plier sous la pression, il a fait preuve d’une maturité renouvelée.
En hommage à son idole Johnny Gaudreau, décédé tragiquement l’an dernier, il a changé de numéro pour porter le 13.
Ce geste symbolique marque un tournant : celui d’un joueur qui, bien que toujours jeune, comprend de mieux en mieux ses responsabilités et l’héritage qu’il construit.
Depuis, il a connu son meilleur début de saison en carrière, guidant l’attaque du Canadien avec constance et éclat.
Et pourtant, ce n’est pas qu’une histoire de chiffres. Caulfield a ce petit quelque chose d’unique qui fait de lui un joueur adoré.
Sa célébration lors de son 100e but contre Vegas : les bras levés, un sourire éclatant, l’étincelle dans ses yeux.
Ce moment-là, c’est pour ça qu’on aime le hockey à Montréal. C’est pour ça que les partisans continuent de croire, même après des années de reconstruction. Il symbolise l’espoir d’un renouveau.
Mais soyons honnêtes, tout n’a pas été parfait. Comme toute star montante, Caulfield a encore ses défauts.
Par moments, il peut disparaître dans les matchs, surtout face aux équipes qui jouent un style plus physique. Ses statistiques, aussi impressionnantes soient-elles, ne cachent pas le fait qu’il reste un joueur en développement.
Cependant, ses progrès constants et sa capacité à apprendre de ses erreurs montrent que son plafond est encore loin d’être atteint.
« Je veux être celui sur qui l’équipe peut compter », a-t-il confié après un match en décembre. Et il le prouve chaque soir.
Un autre élément clé de 2024 a été la chimie qu’il a développée avec Nick Suzuki et, par intermittence, avec Juraj Slafkovsky.
Ensemble, ce trio incarne l’avenir du Canadien. Mais c’est Caulfield qui, avec sa rapidité d’exécution et son flair offensif, semble souvent être le catalyseur.
Que ce soit en avantage numérique ou à égalité numérique, il est devenu une menace constante pour les défenses adverses.
Et que dire de ses ambitions pour 2025 ? Si la fin de 2024 est un indicateur, on pourrait bien assister à la meilleure saison offensive d’un joueur du Canadien depuis des décennies.
Ses 34 points en 37 matchs – 19 buts et 15 passes – montrent qu’il est sur une trajectoire ascendante. Et avec une équipe qui commence à trouver son identité et qui, miracle, flirte avec les places en séries éliminatoires, il pourrait bien être l’étincelle qui ravive les souvenirs d’un Centre Bell enflammé au printemps.
Pour conclure, Cole Caulfield est bien plus qu’un joueur de hockey. Il est une figure polarisante, un talent brut, et, osons le dire, un symbole d’espoir pour une ville qui en avait bien besoin.
L’enfant terrible du CH a prouvé qu’il pouvait jongler avec la controverse et l’excellence. Et en cette fin d’année, il a donné aux partisans de quoi rêver.
Alors, à toi, Cole : merci pour les frissons. Que 2025 soit encore plus éclatante. Mais, s’il te plaît, garde un œil sur le Marcus. Les rumeurs, c’est bien, mais les buts, c’est encore mieux.
Bonne Année Cole!