Excitation à Montréal: Claude Giroux se rapproche du Canadien

Excitation à Montréal: Claude Giroux se rapproche du Canadien

Par David Garel le 2025-06-27

Claude Giroux n’a jamais été aussi proche du Canadien de Montréal.

Dans l’ombre de la tempête entourant Noah Dobson, alors que la ville rêve d’un défenseur étoile, le vétéran franco-ontarien revient en force dans les discussions, et cette fois, c’est du sérieux. Du très sérieux.

Les dernières informations publiées par Bruce Garrioch du Ottawa Citizen confirment ce que plusieurs journalistes montréalais murmurent depuis des semaines : le divorce entre Giroux et les Sénateurs d’Ottawa n’a jamais été aussi probable. Et si cela se concrétise, le Tricolore est en pole position pour le récupérer.

Selon Garrioch, l’offre des Sénateurs à Giroux serait de seulement 2,75 millions $ pour un an. Une gifle déguisée en poignée de main.

Pour un joueur qui a amassé 50 points ou plus lors de ses trois saisons à Ottawa, qui a été irréprochable dans le vestiaire, dominant aux cercles de mises au jeu et fidèle ambassadeur de l’organisation, c’est une offre qui frôle l’insulte.

Et dans le camp de Giroux, on n’a pas apprécié. Son agent, Pat Brisson, réclamerait un salaire s’approchant des 4 millions $, comme celui de David Perron, avec une durée de deux ans, histoire de sécuriser un avenir stable pour le vétéran de 37 ans et père de trois enfants.

Un autre élément majeur dans le bras de fer contractuel entre Claude Giroux et les Sénateurs concerne la structure des bonis de performance.

Dans le cas de Giroux, le clan Brisson souhaite un contrat dont le salaire de base tournerait autour de 3 millions $, mais bonifié par des incitatifs atteignables qui pourraient faire grimper le total à 4,5 ou même 5 millions $ par saison.

Ce type de montage contractuel est permis par la convention collective pour les vétérans de 35 ans et plus, afin de limiter les risques pour les équipes tout en récompensant la performance.

Or, selon des sources proches du dossier, Ottawa ne veut rien savoir d'accorder des bonis trop généreux,  

À Montréal, au contraire, l’ouverture serait bien plus grande : le CH envisagerait une structure très flexible, avec des bonis liés au nombre de matchs joués, aux points produits et même à la qualification en séries, ce qui rendrait l’offre financièrement attrayante sans nuire à la masse salariale.

Et dans un contexte où Giroux veut la sécurité, sans compromettre son éthique de travail, cette souplesse pourrait faire toute la différence.

C’est là que le Canadien de Montréal entre en scène, avec un plan clair, structuré, et prêt à être activé dès le 1er juillet.

Toutes les sources fiables s’accordent : si Claude Giroux atteint l’autonomie, le CH fera une offre. Et pas une offre symbolique. Une vraie proposition, à la hauteur du joueur et de l’homme.

Selon plusieurs sources, Kent Hughes et Jeff Gorton envisagent très sérieusement un contrat de deux ans, autour de 3,5 à 4 millions $ annuellement, pour ajouter du leadership, de l’expérience, et un pont naturel vers la nouvelle génération. 

Giroux pourrait être le grand frère francophone d’Ivan Demidov, jouer sur le deuxième trio, encadrer Slafkovský, et porter fièrement le chandail bleu-blanc-rouge dans les dernières années de sa carrière.

Ce scénario est le pire cauchemar des Sénateurs. Parce que Giroux ne quitterait pas pour un club obscur ou pour de l’argent en Floride. Non. Il quitterait pour Montréal. Pour la rivalité. Pour la tradition. Pour la langue. Pour le rêve d’enfant.

Et ça, Ottawa ne pourrait jamais l’avaler.

Encore plus inquiétant pour les Sens, ce n’est pas la première fois que Pat Brisson orchestre ce type de situation.

En 2023, il avait déjà utilisé le Canadien comme levier pour faire grimper la valeur de Pierre-Luc Dubois auprès des Kings de Los Angeles. Cette fois-ci, Montréal est réellement intéressé, et Giroux n’utilise pas le CH… il l’envisage. Sincèrement.

À ce tableau déjà explosif s’ajoute le témoignage choc d’André Roy, ancien dur à cuire de la LNH et analyste à RDS.

Lors d’un événement caritatif, Roy a discuté avec un ami d’enfance de Giroux, qui lui a confié que jouer à Montréal serait “un rêve encore vivant” pour le vétéran.

Ce n’est plus de la spéculation. C’est une confession privée, crédible, relayée par un homme de hockey respecté.

Et dans une ville comme Montréal, il n’en faut pas plus pour allumer l’incendie.

Le 1er juillet arrivera d'ici quelques jours. Et si aucun accord n’est conclu d’ici là entre Giroux et Ottawa, ce qui semble hautement improbable au rythme actuel des négociations, le marché des agents libres s’ouvrira… et Montréal appuiera sur la détente.

Le Canadien cherche un vétéran. Il veut encadrer ses jeunes. Il veut remettre une figure francophone sur l’échiquier. Claude Giroux, c’est tout ça. C’est la pièce parfaite, au bon moment.

Le plus ironique, c’est qu’Ottawa a créé ce problème. Giroux est venu à Ottawa en 2022 pour rentrer à la maison, se rapprocher de sa famille, miser sur la jeunesse. Il a tout donné. Et aujourd’hui, on le remercie avec une offre bâclée, tout juste bonne pour un vétéran sur le déclin.

Mais Claude Giroux n’est pas sur le déclin. Il est encore fiable, constant, intelligent, et désespérément en quête d’une Coupe Stanley. Le coachTravis Green l’a bien dit en conférence de presse : 

« Ce qu’il veut par-dessus tout, c’est gagner. »

Donc, Giroux pense pouvoir gagner la Coupe Stanley à Montréal?

Giroux a grandi en rêvant du Canadien. Il a joué pour les Olympiques de Gatineau. Il connaît la pression du Québec. Et il serait accueilli comme un roi à Montréal, prêt à servir d’ultime pilier dans une équipe en transition.

Le CH est prêt à bouger. L’offre est sur la table. Les jeunes sont en place. Le timing est parfait.

Le nom de Noah Dobson a monopolisé les ondes montréalaises ces derniers jours. Mais il serait dangereux d’oublier Claude Giroux. 

Parce qu’en silence, le CH s’est rapproché. Parce qu’en coulisse, Pat Brisson a ouvert la porte. Et parce que dans le cœur de Claude Giroux, le rêve de porter les couleurs du CH n’a jamais disparu.

Aujourd’hui, ce rêve est à portée de main.

Et à Montréal, tout le monde retient son souffle.