Toronto se couvre de ridicule. Il faut le voir pour le croire.
Pendant que Sam Bennett se tient debout sur une table au mythique club E11EVEN de Miami, hurlant à la foule en délire qu’il « ne partira pas » de la Floride, les dirigeants des Maple Leafs de Toronto font… comme si de rien n’était.
@kfen97 HES NOT FUCKIN LEAVING #sambennett @Florida Panthers ♬ original sound - Kevin Fennema
Comme s’ils allaient l’avoir, lui aussi. Comme s’ils allaient le voler à l’équipe championne de la LNH. Comme s’ils vivaient dans un univers parallèle.
Oui, vous avez bien lu.
Selon les informations de Nick Kypreos, les Maple Leafs continuent à inclure Sam Bennett dans leur plan d’été 2025. Pire encore : ils croient pouvoir signer Brad Marchand, et même… convaincre Aaron Ekblad de quitter la Floride.
Des vétérans. Des Panthers. Des champions. Et Toronto se dit : « C’est notre plan! »
Du délire pur et simple.
C’est une stratégie qu’on qualifierait de comique si elle ne venait pas d’une organisation qui prétend vouloir remporter la Coupe Stanley.
Car ce que les Leafs sont en train de faire, c’est de bâtir un château de sable qui s'est déjà écroulé. Rien ne tient. Tout le monde rit. Et la vague approche.
Sam Bennett a été clair. Brutalement clair. En plein party, une bouteille de champagne à la main, micro devant la bouche, il a hurlé :
« Je ne partirai pas! » (avec des mots grossiers qu'on ne peut pas réécrire).
Les message à Toronto était clair: lâchez-moi.
Et pourtant, selon plusieurs "insiders", le DG des Leafs, Brad Treliving, continue à agir comme si Bennett faisait partie de son plan de relance.
Un plan qui inclut également Brad Marchand… qui a déjà affirmé vouloir terminer sa carrière à Boston ou, à la rigueur, prolonger son aventure floridienne où il vient de revivre ses meilleures séries depuis 2013.
Toronto rêve donc de bâtir sa prochaine dynastie sur les ruines de la Floride. Mais ces ruines-là sont toujours debout, même en état d'ébriété, dans un club de Miami.
Et comme si ce n’était pas suffisant, les Leafs sont prêts à refaire exactement la même erreur qu’avec Mitch Marner l’an dernier.
À l’époque, ils avaient tenté de convaincre Marner de lever sa clause de non-échange pour l’offrir en échange aux Hurricanes de la Caroline. L’objectif? Obtenir Mikko Rantanen. Résultat : l’échange ne s’est jamais produit, Marner a été humilié, et le vestiaire a explosé.
Aujourd’hui, ils sont sur le point de reproduire le même scénario avec Morgan Rielly.
Rielly, qui a toujours été loyal. Rielly, qui a tout donné à cette équipe. Rielly, qu’on veut maintenant pousser vers la sortie comme si c’était un vulgaire pion.
Le défenseur serait tout simplement en furie.
Et pour quoi? Pour faire de la place à des vétérans en fin de course? Pour signer Marchand à 8 millions par saison jusqu’à ses 40 ans?
Le vestiaire va imploser. Encore.
Brad Marchand, vraiment?
On comprend la tentation. Marchand a connu une autre poussée de sève en séries. Il a été spectaculaire, intense, intelligent. Un leader. Mais le croire capable de soutenir un top-6 à Toronto pendant plusieurs années relève de la candeur pure.
À 37 ans, Marchand est encore capable de briller, mais pas de porter une équipe qui n’a pas de direction claire. Surotut qu'il veut 8 millions de dollars par année. Un contrat qui va plomber Toronto.
Et pourtant, c’est ce qu’on tente chez les Leafs.. Après avoir jeté Mitch Marner sous l’autobus pour « changer l’ADN » de l’équipe, on croit que la solution passe par des hommes usés, des corps maganés, des réputations construites dans d’autres villes. L’erreur est monumentale.
Toronto veut se débarrasser de leur défenseur numéro un pour surpayer des champions qui ne veulent pas venir dans la Ville Reine.
Comme si ce n’était pas assez, Toronto montre de l’intérêt réel pour Mika Zibanejad, joueur dont les Rangers tentent désespérément de se débarrasser, sans vouloir retenir un sou de son contrat.
Zibanejad, 32 ans, traîne un fardeau salarial de 8,5 millions $ jusqu’en 2031. Un boulet. Et Toronto se dit : « Pourquoi pas? »
C’est là qu’on comprend que ce club est en chute libre. Dans l’incapacité de développer ses jeunes, dans le refus obstiné de reconstruire, dans une fuite en avant permanente.
Pendant ce temps, Mitch Marner regarde vers le soleil couchant.
Selon plusieurs sources, les Ducks d’Anaheim, les Kings de Los Angeles et les Golden Knights de Vegas sont en tête pour l’obtenir.
Les Ducks veulent le pairer à Leo Carlsson à Anaheim, faire de lui le visage de la reconstruction, et accélérer leur retour vers les séries.
Les Kings et les Golden Knights veulent en faire une pièce centrale pour la Coupe Stanley. Un projet emballant. Un marché doux. Des médias absents. Une vie paisible. Le contraire de Toronto.
Et si Marner aboutit à Anaheim, Trevor Zegras deviendra libre pour le CH.
On connaît la suite. Montréal s’empressera de relancer les négociations, avec un Logan Mailloux et un des choix #16 ou #17 en guise d’offre. Le CH se place au bon endroit, au bon moment.
Et à Toronto?
On reste avec des miettes.
Peut-être Marchand. Peut-être Zibanejad. Peut-être rien du tout. Mais dans tous les cas, un vestiaire fracassé, un club sans identité, et des fans qui n’y croient plus.
On s’amuse en Floride. On parade à Sunrise. Et à Toronto?
On pleure une autre saison de gâchée avant même qu’elle ne commence.
Depuis 1967, les Maple Leafs n’ont jamais trouvé la bonne recette. Ils ont dépensé, crié, sacrifié, changé de DG, changé de coach, changé de capitaine. Mais une chose est restée intacte : l’échec.
Et cette année, on touche le fond.
Le plan Marchand-Bennett-Ekblad est une hallucination collective. Une fuite en avant. Une recette de désastre.
Le pire? Tout le monde le voit. Sauf eux.
Les autres DG rient. Les joueurs parlent. Les agents sont perplexes. Nick Kypreos l’a dit sans détour :
« Même si Bennett a dit qu’il restait en Floride, Toronto l’intègre encore dans ses plans. »
Ce n’est plus une erreur. C’est de l’aveuglement volontaire.
Toronto est le club le plus risible de la LNH. Et chaque jour qui passe, chaque rumeur de transaction, chaque fuite d’information, chaque plan d’action ne fait que creuser le trou.
La honte n’est plus une possibilité. Elle est une certitude.