Malaise dans le studio de TVA Sports: Félix Séguin embarrassé par Nick Suzuki

Malaise dans le studio de TVA Sports: Félix Séguin embarrassé par Nick Suzuki

Par David Garel le 2025-11-27

Quand Suzuki répond… par la bouche de ses canons... Félix Séguin se couche...

Quelques heures à peine après que Félix Séguin ait affirmé en ondes que Bo Horvat méritait davantage sa place au sein d’Équipe Canada que Nick Suzuki, le capitaine du Canadien a livré ce qui pourrait bien être la plus grande performance de sa saison.

Deux buts, une passe, un poteau dans un filet désert dans une victoire de 4-3 et un message lancé, clair et cinglant : “Parlez, moi je joue.”

Ce match de Suzuki est bien plus qu’une performance statistique. C’est une réponse en pleine figure à ceux qui doutent encore de sa légitimité.

Et dans le contexte actuel, c’est aussi un affront direct à Félix Séguin, qui, malgré toutes les tempêtes qu’il traverse, a choisi ce moment précis pour dénigrer l’un des joueurs les plus respectés de l’organisation.

Rappelons les propos du descripteur de TVA Sports :

" Bo Horvat mérite plus de représenter le Canada aux Jeux olympiques que Nick Suzuki ".

« Quand je compare Suzuki à Horvat, parce qu’il n’y aura pas de place pour les deux selon moi. Suzuki est capable de jouer en désavantage numérique, mais il ne le fait pas tout le temps. Horvat, c’est à tout coup en infériorité numérique et c’est près de 60 % d’efficacité sur les mises en jeu. »

On pouvait sentir Jean-Charles Lajoie ressentir un malaise face aux propos de Séguin. L'animateur savait qu'on était en direct et que la toile s'enflammait au même moment en déversant sa colère sur le pauvre Félix et TVA Sports au grand complet.

Mais Séguin continuait de laisser aller sa bouche:

« Bo Horvat, c’est 14 buts et il joue beaucoup en désavantage numérique. C’est un gars qui est costaud, à 225 livres. Pas Suzuki »

Peu importe les chiffres. Ce soir, c’est Suzuki qui a dominé. Ce soir, c’est Suzuki qui a porté le CH sur ses épaules.

Et ce soir, c’est Suzuki qui a rappelé à tout le Québec qu’il est plus qu’un capitaine modèle, c’est un joueur d’impact, un joueur olympique, un joueur qu’on veut voir représenter le pays.

Dans le creux d’une saison marquée par les controverses médiatiques, où les critiques pleuvent sur TVA Sports et ses employés, cette performance vient jeter de l’huile sur le feu.

Ce qui rend la situation encore plus cruelle pour Félix Séguin, c’est évidemment le timing. Juste avant le match où Nick Suzuki allait livrer l’une des performances les plus éclatantes de sa carrière, Séguin choisit précisément ce moment pour l'enfoncer.

En récoltant son 400e point à son 477e match, Suzuki est devenu seulement le cinquième joueur depuis l’expansion de 1967 à atteindre ce cap aussi rapidement dans l’uniforme du CH.

Devant lui, on retrouve quatre monuments absolus : Guy Lafleur (357 matchs), Mats Naslund (386), Jacques Lemaire (448) et Steve Shutt (457). C

Ce sont tous des membres du Temple de la renommée ou des légendes incontestées. Le fait que Suzuki frappe ce plateau plus vite que 95 % des joueurs ayant porté le bleu-blanc-rouge depuis plus d’un demi-siècle le place, statistiquement, dans une catégorie d’élite.

Pauvre Séguin. Pour un commentateur déjà fragilisé par des années de critiques, de moqueries et de comparaisons toxiques, voir son analyse exploser en plein visage aussi violemment… c’est sans pitié.

Car s’il y a bien quelque chose que Félix Séguin n’a pas besoin en 2025, c’est d’une nouvelle tempête sur les réseaux sociaux.

On le sait : il a lui-même admis dans La Presse qu’il souffre énormément du jugement en ligne. Il a expliqué qu’il ouvre son téléphone avec une boule dans le ventre, redoutant ce qu’il va lire.

Le plus dramatique dans tout ça, c’est que Félix Séguin n’est même plus en guerre contre les autres : il est en guerre contre lui-même. Chaque fois qu’il tente de s’affirmer, chaque fois qu’il veut se distinguer, chaque fois qu’il pense démontrer sa compétence, le boomerang revient plus violemment que la fois précédente.

Ce qui rend cet épisode encore plus lourd, c’est que Séguin s’est ouvert là-dessus, ouvert vraiment. Dans sa célèbre entrevue à La Presse, il n’avait pas caché que les réseaux sociaux l’avaient « brisé ».

Il avait avoué qu’il n’était pas capable, certains matins, d’aller voir son téléphone. Il avait admis qu’il ressentait le rejet du public québécois. Qu’il savait qu’il ne serait jamais Pierre Houde. Qu’il savait qu’une partie du public « ne lui donnerait jamais une chance ».

Et c’est ça, le drame. Félix Séguin n’est pas un mauvais gars. Il n’est pas arrogant. Il n’est pas désagréable. Il est même apprécié de beaucoup dans le milieu.

Mais il est devenu, malgré lui, le villain, le punching bag, le personnage que le public adore détester. On l’a vu avec ses jeux de mots mal placés.

N’oublions pas que Séguin traverse tout ça dans un contexte déjà explosif. TVA Sports s'éffondre devant nos yeux. La pression est énorme. Chaque employé sent le plancher se dérober sous ses pieds. Les critiques sont plus violentes qu’avant. Les gaffes médiatiques se multiplient.

Et dans ce chaos, Séguin est celui qui prend tous les coups. Parce que c’est lui la voix. C’est lui qui est exposé. C’est lui qui est comparé. C’est lui qui est jugé. 

Les réseaux sociaux se sont rapidement enflammés :

« Félix Séguin dit que Suzuki ne mérite pas Équipe Canada… et voilà Suzuki qui lui ferme la trappe avec un match de trois points », écrivait un internaute.

D’autres allaient plus loin, parlant d’une « leçon » infligée au commentateur.

Il y a dans cette collision entre les propos de Séguin et la réponse éclatante de Suzuki un parfum de symbole.

Comme si le terrain de jeu s’était transformé en tribunal populaire… et que le capitaine avait livré son plaidoyer, à coups de buts et d'une performance incroyable.