On le pensait fini, cassé, incapable de jouer trois matchs de suite sans se retrouver sur une table de traitement. On le disait trop lent pour suivre le rythme de la LNH moderne.
Et pourtant, Max Pacioretty est en train de faire mentir tout le monde.
En ce printemps 2025, l'ancien capitaine du Canadien brille dans un rôle effacé, mais crucial, sur le deuxième trio des Maple Leafs de Toronto.
Et le plus ironique dans tout ça? Il le fait au moment même où le CH cherche un remplaçant à Patrik Laine.
Pacioretty joue en ce moment avec John Tavares et William Nylander, deux joueurs qui le complètent parfaitement.
Il n'a plus à porter l'offensive sur ses épaules. Il n'a plus besoin d'être la vedette. Il a juste besoin d'être efficace, responsable, et de profiter de ses minutes pour embouteiller l'adversaire avec de la pression, des déviations et des tirs sur réception.
Et c'est exactement ce qu'il fait.
À 36 ans, avec deux reconstructions de tendon d'Achille derrière la cravate, le gars patine encore.
Il ne recule devant personne. Il met à profit son expérience et sa lecture de jeu pour être constamment bien positionné.
Et pendant que Laine accumulait les absences, les déclarations douteuses et les sorties sans conviction, Pacioretty, lui, en a fait plus avec moins.
La réalité, c'est qu'il serait un bien meilleur modèle pour les jeunes du Canadien. On parle ici d'un gars qui a traversé les pires tempêtes à Montréal.
Qui a joué avec une pression étouffante, qui a été capitaine dans un marché de fous, qui a dû répondre de toute une organisation quand rien ne tournait rond.
Et malgré son départ controversé, son nom résonne encore au Centre Bell. Pas comme une gloire du passé, mais comme une figure tragique, un capitaine sacrifié sur l'autel du cirque Bergevin.
Imaginez la scène : Max Pacioretty revient à Montréal, non pas comme sauveur, mais comme homme de soutien.
Pas pour marquer 40 buts, mais pour guider un vestiaire qui cherche encore sa maturité.
Il ne serait pas le centre d'attention. Il serait le stabilisateur, le métronome, le type qui sait exactement quoi dire à Ivan Demidov quand celui-ci se bute à un mur pour la première fois.
Le mentor idéal pour Nick Suzuki, celui-là même qui a été acquis dans l'échange qui a envoyé Pacioretty à Vegas.
Il y a une beauté crue, brutale, presque poétique à ce scénario. Un cycle qui se referme. Et surtout, une manière de refermer la parenthèse Laine avec dignité.
Parce que oui, Kent Hughes devra trouver une solution à ce problème.
Le contrat de Patrik Laine est un fardeau. Son attitude, une distraction. Et son avenir à Montréal? Probablement derrière lui.
Pacioretty, lui, a toujours été un professionnel. Il s'est présenté, blessé ou non.
Il a accepté ses torts, même s'il a souvent servi de bouc émissaire.
Et aujourd'hui, il est encore debout. Encore utile. Encore pertinent. S'il y a un joueur capable de faire oublier Laine sans tambour ni trompette, c'est bien lui.
Ce serait un coup de maître de Kent Hughes.
Un geste résolument humain, résolument hockey. Et pour Max, ce serait une poignée de main avec le passé, une rédemption sans amertume.
Mais attention : il ne faut pas confondre nostalgie et planification.
Ce retour ne doit pas être une opération marketing. Il ne faut pas ramener Pacioretty pour vendre des chandails. Il faut le ramener pour gagner.
Parce qu'à 36 ans, il joue comme s'il n'avait plus rien à perdre.
Et souvent, ce sont les joueurs les plus dangereux.
ous imaginez… le vétéran de la vieille, celui qu’on croyait terminé, celui qui a tout donné sauf une Coupe Stanley, revenir au bercail?
Revenir là où tout a commencé, là où il a été repêché en 2007, là où il est devenu un homme, un leader, un capitaine.
Revenir dans le vestiaire du Centre Bell, là où il a connu les sommets et les tempêtes, avec une seule mission : terminer ce qu’il a commencé.
Revenir à Montréal, cette ville qui l’a façonné, et tenter une dernière danse avec le club qui l’a vu devenir Max Pacioretty.
Ce ne serait pas juste une belle histoire. Ce serait un film. Un chapitre de rédemption. Une chance de transformer une sortie amère en retour glorieux.
Et si, pour une fois, le destin décidait de boucler la boucle?
Amen