Frissons dans le dos des journalistes: Martin St-Louis lance un message poignant

Frissons dans le dos des journalistes: Martin St-Louis lance un message poignant

Par Marc-André Dubois le 2025-03-22

Martin St-Louis sort l’artillerie lourde pour défendre son gardien.

C’était un moment rare. Un de ces instants où le silence d’une salle de presse devient plus puissant que mille mots. Un de ces instants où tous les journalistes présents ont senti le frisson leur grimper dans le dos.

Ce n’est pas tous les jours qu’un entraîneur-chef monte au front avec autant de conviction, autant de passion, autant de rage contenue.

Mais aujourd'hui, au Centre Bell, Martin St-Louis s’est levé. Il a pris la parole. Et il l’a fait pour un seul homme : Samuel Montembeault.

Le coach du Canadien, d’habitude plus posé, a complètement changé de ton quand la question sur son gardien québécois est tombée.

Visiblement ébranlé par le torrent de critiques injustes qui s’abat sur Montembeault depuis quelques semaines, St-Louis a envoyé un message clair. Très clair.

« Nous ne sommes pas ici sans Montembeault. Ce n’est pas le moment de l’année pour envoyer des messages. Nous avons un groupe très confiant. Ils savent que je crois en eux et en Monty. Nous ne serions pas là sans lui. »

BANG. Ce fut le début d’un plaidoyer vibrant. Un cri du cœur. Un cri de coach. Un cri d’homme. Un cri d’ancien joueur qui sait trop bien ce que ça fait de se faire écorcher vivant quand tu représentes ta province, ta culture, ton peuple… et que tu n’as pas le droit à l’erreur.

Parce que c’est exactement ce que vit Samuel Montembeault.

Depuis des semaines, le gardien québécois du Canadien est pris dans une spirale infernale. Chaque but douteux devient un sujet d’émission.

Chaque match un test. Chaque rebond un prétexte à le crucifier. Pourtant, Montembeault se bat. Il joue. Il tente. Il garde cette équipe à flot, même quand le bateau "shake".

Il y a quelques jours à peine, il regardait le match du siècle Canada-États-Unis… du haut des gradins. Troisième gardien d’Équipe Canada.

Spectateur d’un moment d’histoire. Un tournoi qui aurait dû être son podium, sa consécration, est devenu une blessure, un rappel cruel que malgré tout ce qu’il a donné, il n’est toujours pas considéré comme un vrai numéro un aux yeux de plusieurs.

Et même de retour à Montréal, la tempête ne s’arrête pas. Contre Ottawa, il a laissé passer une banane. Contre les Islanders, deux buts plus que discutables.

Et les critiques sont reparties de plus belle. On réclame Jakub Dobeš. On ne parle que de Jacob Fowler, la pépite, l’enfant prodige. Et Montembeault ? Ignoré. Dévalorisé. Rabaissé.

Mais pas pour Martin St-Louis.

Hier, le coach a dit : assez. Il a tenu son point. Il s’est mis en bouclier devant son gardien. Il lui a envoyé un message puissant.

Un message que tous les journalistes ont entendu. Un message que tous les partisans doivent entendre. Un message que le vestiaire a déjà compris.

Samuel Montembeault n’est pas parfait. Il a ses failles. Il a ses soirs plus difficiles. Mais il est là. Il tient le fort. Il est sous-payé, critiqué, scruté à la loupe. Il n’a jamais eu la vie facile, ni à Laval, ni à Montréal, ni avec Équipe Canada.

Mais il est toujours debout. Toujours à se battre. Et maintenant, il sait une chose : son coach est dans son coin.

Martin St-Louis l’a dit, les yeux dans les yeux, sans détour : « Ce n’est pas le moment de l’année pour envoyer des messages. »

Traduction : ce n’est pas le moment de paniquer. Ce n’est pas le moment de lâcher un soldat. Ce n’est pas le moment de trahir un homme qui s’est battu pour cette équipe toute la saison.

Et les chiffres le prouvent : Montembeault, malgré les critiques, a gardé l’équipe en vie dans des matchs importants. Il a offert des performances dignes d’un gardien de calibre LNH. Il a tenu tête à des puissances comme le Colorado en janvier. Il a été un acteur clé dans la séquence victorieuse de décembre.

Mais à Montréal, être gardien, c’est vivre avec un sablier dans les veines. Patrick Roy, Carey Price, José Théodore, tous l’ont vécu. Le feu est constant. L’attente, inhumaine. Et Montembeault, malgré tout, continue.

Le contrat de trois ans signé cette saison ? Pour plusieurs, ce n’est qu’un pont. Une transition. Une formalité en attendant Fowler et Dobeš.  Un rôle de gardien-passerelle.

Mais Martin St-Louis, lui, refuse cette fatalité. Il croit en son gars. Il voit autre chose. Il voit l’homme, l’effort, le travail, la résilience.

Martin St-Louis n’a pas seulement défendu Samuel Montembeault. Il l’a sauvé. Il lui a offert un souffle, un appui, un élan.

Et il a envoyé un message aux partisans. Un message aux journalistes. Un message aux dirigeants de la LNH.

Samuel Montembeault est là. Et tant que Martin St-Louis sera là, il aura toujours quelqu’un pour le défendre.

Dans cette salle de presse, personne n’a pu rester indifférent. Le silence était lourd. Les frissons réels. Martin St-Louis a pris la parole. Et tout le monde a écouté.

Parce que quand un coach monte au front pour son joueur, c’est qu’il y croit encore.

Et pour Samuel Montembeault, c’est peut-être exactement ce dont il avait besoin pour continuer d’y croire lui aussi.

Et s’il y a un message qui résonne plus fort que tous les autres aujourd’hui, c’est que Martin St-Louis ne laissera jamais tomber ses hommes.

Ce n’était pas un simple commentaire en point de presse, c’était un cri du cœur. Une déclaration de guerre à tous ceux qui, semaine après semaine, plantent les clous dans le cercueil médiatique de Samuel Montembeault.

Le coach du CH a rappelé à tout le Québec que ce gardien-là, que certains traitent comme un vulgaire passager, est en réalité l’un des héros de cette saison.

Et pourtant, la réalité est sans pitié : Montembeault marche constamment sur une corde raide. Comme si on attendait toujours son prochain faux pas pour le déchirer. Mais cette fois, il a un bouclier. Et ce bouclier, c’est Martin St-Louis lui-même.

Dans un marché aussi cruel que Montréal, aussi cruel envers ses propres enfants, voir un entraîneur s’avancer ainsi au front, sans filtre, sans peur, c’est rare. Il a pris la balle pour son joueur. Il s’est mis dans le feu, entre Montembeault et la tempête.

AMEN.