Frissons, rage et nostalgie : Joe Sakic fait vibrer le Québec dans une vidéo déchirante

Frissons, rage et nostalgie : Joe Sakic fait vibrer le Québec dans une vidéo déchirante

Par André Soueidan le 2025-10-21
nordiques joe sakic

La plaie est encore ouverte. Et Joe Sakic vient d’y replonger un doigt tremblant, avec un respect immense… mais aussi avec une brutalité qui laisse sans mots.

Sur les réseaux sociaux de l’Avalanche du Colorado, une vidéo-choc a été publiée ce mardi.

Un montage soigné, une musique poignante, une suite d’images mythiques.

Les plus grands moments de la carrière de Sakic à Denver… remontés à l’envers. Un rewind chargé de symboles.

Et puis, le point culminant : Joe Sakic qui redevient le jeune #19 et #88 des Nordiques de Québec.

Chandail bleu poudre sur le dos, logo rouge sur le cœur. Retour au point zéro. Là où tout a commencé.

Ce n’est pas une pub. Ce n’est pas un gag nostalgique. C’est un message. Un message violent pour tout un peuple orphelin d’un club, mais jamais d’une identité.

Pendant que l’Avalanche rend hommage à ses origines pour souligner ses 30 ans à Denver, c’est tout le Québec qui reçoit le choc en pleine poitrine.

Littéralement. Sept fois cette saison, les joueurs de l’Avalanche porteront les chandails bleus à la fleur de lys.

Oui, y compris lors des matchs contre les Canadiens de Montréal, les Maple Leafs de Toronto et les Canucks de Vancouver.

Joe Sakic, aujourd’hui président des opérations hockey, est le cœur et l’âme de cette décision.

Pour lui, les Nordiques ne sont pas un passé à effacer, mais un héritage à célébrer. Il l’a toujours dit. Il l’a toujours assumé. Et cette vidéo le prouve une fois de plus : le Québec l’habite encore.

Pour les plus jeunes, Joe Sakic a commencé sa carrière à Québec en 1988.

À l’époque, il portait le numéro 88. Il est devenu une star malgré la tourmente, malgré les saisons de misère, malgré l’indifférence des grands médias anglophones.

En 1995, l’année où l’équipe a déménagé, Sakic était déjà le capitaine. C’est lui qui a porté ce groupe vers la Coupe Stanley… dès leur première saison à Denver.

Une trahison? Une tragédie? Un miracle?

C’est tout ça en même temps.

Quand on voit cette vidéo, on ne peut pas ne pas ressentir quelque chose.

Elle réveille tout. Les souvenirs d’enfance. Le son des trompettes au Colisée. Le rêve d’une rivalité éternelle avec le Canadien. Le sentiment d’avoir été volé. Et aussi… l’éternel « Et si ? »

Et si les Nordiques n’avaient pas été vendus?

Et si Québec avait gardé son équipe?

Et si Sakic avait gagné sa Coupe Stanley en bleu poudre?

Cette semaine, les partisans de l’Avalanche célèbrent un anniversaire. Mais au Québec, c’est un deuil qui se ravive.

La franchise actuelle appartient à Denver, oui. Mais l’âme, elle, est toujours ici. Elle vit dans les ruelles de Limoilou.

Dans les bars de la rue Cartier. Dans les albums Panini des années 90. Et surtout, dans le cœur de Joe Sakic.

Il ne s’en est jamais caché. Et aujourd’hui, avec cette vidéo, il nous rappelle une chose essentielle : ce n’est pas parce qu’on a déménagé une équipe qu’on peut déménager son identité.

Alors si vous avez deux minutes à perdre ... ou à vivre ... allez voir la vidéo.

Mais préparez-vous. Parce que vous n’allez pas juste la regarder.

Vous allez la ressentir. Jusqu’au fond de l’âme.

AMEN