Gary Bettman veut tout changer au Centre Bell

Gary Bettman veut tout changer au Centre Bell

Par Marc-André Dubois le 2025-02-16

C’est une onde de choc qui secoue les partisans du Canadien de Montréal : la Ligue nationale de hockey envisagerait de rétablir l’ancien format où les équipes locales portent le chandail blanc à domicile.

Un changement qui, s’il se concrétise, ferait perdre au Tricolore une partie de son identité visuelle et de son « swag » sur la glace du Centre Bell.

Le Canadien de Montréal est rouge à domicile, et voilà pourquoi ça ne doit pas changer. Car tu te dois de représenter tes couleurs à la maison.

Le fait de vouloir enlever les couleurs qui nous identifie est un énorme changement, tant au niveau marketing qu'au niveau de nos souvenirs.

Ça change tout.

Depuis la saison 2003-2004, les équipes arborent fièrement leurs couleurs locales devant leurs partisans, une tradition qui s’est solidement ancrée dans le paysage du hockey moderne.

Mais la LNH, sous l’impulsion de Gary Bettman, songerait à revenir en arrière. Pourquoi? Officiellement, pour « mieux exposer les couleurs des équipes adverses ». Officieusement, tout cela sent une stratégie commerciale bien ficelée.  

Si ce changement se concrétise, l’objectif est clair : pousser les partisans locaux à acheter des chandails adverses en leur faisant découvrir des uniformes colorés plus attrayants et remplis de couleurs.

Imaginez une soirée au Centre Bell où le Canadien joue en blanc… pendant que les Maple Leafs, les Bruins ou les Rangers brillent dans leurs uniformes iconiques.

Un spectacle visuel intéressant, certes, mais au détriment des équipes locales qui perdraient cette connexion immédiate entre leurs partisans et leurs couleurs.  

Pour une organisation comme le Canadien, qui représente bien plus qu’un simple club de hockey à Montréal, le retour du chandail blanc à domicile sonnerait comme une régression. 

Depuis plus de 20 ans, le rouge du Tricolore est une signature à domicile. Revenir en arrière, c’est enlever une part de cette identité, un peu comme si l’équipe redevenait « fade » aux yeux des fans.  

Au-delà de l’aspect esthétique, cette décision risquerait aussi de briser certains repères ancrés depuis deux décennies.

Le rouge du CH au Centre Bell est synonyme d’intensité, de passion et de spectacle. Qui peut oublier les grandes soirées de séries où le Canadien, en rouge, affrontait ses rivaux dans des matchs endiablés?

Revoir l’équipe en blanc à domicile donnerait l’impression d’un retour à une époque révolue, où les partisans avaient du mal à s’identifier à une équipe qui, même chez elle, semblait moins affirmée.  

Bien sûr, certains nostalgiques diront que le retour du blanc rappelle une époque glorieuse, celle des années 70 et 80 où le CH dominait la LNH.

Mais soyons réalistes : en 2025, la dynamique a changé. Les chandails colorés ont renforcé le sentiment d’appartenance des partisans à leur équipe. Revenir au blanc, c’est diluer cette connexion.  

Ce changement, s’il est adopté, mettrait surtout en lumière le manque flagrant d’audace et de créativité de la LNH en matière de marketing et de branding.

Plutôt que d’explorer des concepts novateurs, comme dans la NFL qui présensent souvent des uniformes spéciaux ou rétro pour certaines occasions, la Ligue préfère reculer dans le temps.

Au lieu d’ajouter de la diversité et de la flexibilité aux uniformes, elle choisit une solution archaïque qui risque de diviser les amateurs.  

Si la LNH veut vraiment maximiser ses revenus avec les chandails, pourquoi ne pas plutôt encourager les équipes à adopter des troisièmes uniformes plus audacieux ou à organiser des soirées thématiques?

Pourquoi ne pas permettre à certaines équipes de porter exceptionnellement leur chandail foncé à l’extérieur si les deux équipes s’entendent?

Au lieu de cela, Bettman et son équipe préfèrent imposer un retour en arrière, sans véritable consultation des partisans.  

Au final, ce débat sur les chandails dépasse le simple cadre esthétique. Il touche à l’identité même des équipes et à leur connexion avec leurs partisans.

Pour le Canadien de Montréal, voir disparaître le chandail rouge du Centre Bell serait un coup dur. Un match du samedi soir contre Toronto ou Boston n’aurait pas le même cachet si le CH était en blanc et que l’adversaire volait la vedette avec son uniforme foncé.  

L’impact psychologique sur les joueurs et les partisans ne doit pas être sous-estimé. Porter ses couleurs à domicile, c’est une déclaration d’intention. C’est affirmer son territoire. C’est une tradition qui, en plus de deux décennies, est devenue une norme.  

Ramener le blanc à domicile? Une décision qui, comme bien d’autres sous l’ère Bettman, semble motivée par les profits avant l’expérience des partisans. Montréal, et toute la LNH, méritent mieux.

Alors oui, on peut se dire que le seul point positif, c’est qu’en séries éliminatoires, un uniforme blanc pourrait donner un bel effet visuel.

Winnipeg l’a déjà fait avec son fameux « white-out », où toute la foule s’habille en blanc pour créer une ambiance unique.

Ce serait peut-être intéressant de voir la foule du Centre Bell jouer le jeu et faire pareil… mais on s’entend que ce serait quand même une copie d’un concept déjà existant, et on sait que Montréal aime créer ses propres traditions, pas les emprunter aux autres.

Bref, les premières réactions sont très négatives. Il paraît que Geoff Monson lui-même n’est pas très chaud à l’idée.

Disons que ça part mal tout ça. On va voir ce que ça va donner dans les prochaines semaines, mais pour l’instant, on nous dit que les dirigeants du Canadien ne sont pas chauds du tout à l’idée.

C’est un sujet qui va faire jaser, c’est certain, mais disons que pour l’instant, personne ne semble emballé par ce retour en arrière.

Cela nous rappelle juste un point primordial: Gary Bettman doit prendre la porte de sortie.