On pourrait se croire en plein cœur de la rivalité Nordiques-Canadien, ou encore dans un combat de coqs enragés entre Arber Xhekaj et Ryan Reaves.
Ce qui se dessine sur les ondes montréalaises ressemble à un affrontement titanesque où tous les coups seront permis.
Le 98,5 FM et le 99,5 Montréal sont désormais en guerre ouverte, avec, d’un côté, Patrick Lagacé, et de l’autre, Mario Dumont, pour se disputer le titre du roi des ondes.
Les lignes sont tracées : la gauche (98,5) contre la droite (99,5), la nuance contre l’opinion tranchée. Ce qui s’annonce est l’équivalent radiophonique d’une série de sept matchs, où chaque ronde sera marquée par des sondages Numeris décisifs, le premier étant diffusé en décembre prochain.
Cela faisait des lunes que Pierre-Karl Péladeau et Québecor rêvaient de compléter son empire médiatique avec une radio FM à Montréal.
Ce rêve est devenu réalité avec l’arrivée de QUB Radio sur la fréquence 99,5 FM, anciennement connue sous le nom de WKND.
La stratégie est claire : frapper fort, dès le début, et ébranler les fondations de ses concurrentes bien établies, le 98,5 FM et ICI Première (Radio-Canada).
Mais la question qui brûle toutes les lèvres est la suivante : les voix du 99,5 Montréal – Mario Dumont, Benoit Dutrizac, Richard Martineau, Sophie Durocher, Isabelle Maréchal, Mathieu Bock-Côté, pour n’en nommer que quelques-unes – parviendront-elles à percer et à captiver un auditoire fidèle aux autres radios parlées de Montréal?
Une chose est certaine, Leclerc Communication et Québecor ne sont pas là pour faire de la figuration. Lors de leur conférence de presse, plusieurs indices ont laissé entrevoir une volonté ferme de secouer les ondes montréalaises.
D'abord, le changement de nom : 99,5 Montréal, presque identique à celui de leur principal rival, le 98,5 FM, un clin d'œil à la confrontation directe qui s'annonce.
Ensuite, le choix du moment pour faire cette annonce : le jour même de la rentrée du 98,5 FM, coïncidant avec l’arrivée en ondes de Patrick Lagacé en tant que successeur de Paul Arcand.
Une manœuvre calculée, à n’en point douter, amplifiée par une fuite bien orchestrée qui a permis au Journal de Montréal de faire de cette nouvelle sa manchette principale.
Le monopole "Québecorien" est déjà en train de frapper.
Le terrain est préparé pour un duel intense, où chaque parole, chaque émission, chaque critique pourrait changer la donne.
La gauche contre la droite, la nuance contre la polémique, tout est en place pour un affrontement épique sur les ondes montréalaises.
La première étape de ce choc de titans sera marquée par les sondages Numeris, un baromètre impitoyable qui déterminera si le pari audacieux de Québecor portera ses fruits. Rendez-vous en décembre prochain.
Mais ce n'est pas qu'une question d'idéologies ou de styles opposés. La bataille s'étend bien au-delà des opinions, englobant des enjeux de pouvoir, de domination et de stratégie commerciale.
Depuis longtemps, Québecor voulait un pied dans la radio FM à Montréal, et en s’associant avec Leclerc Communication, l'empire a maintenant les moyens de ses ambitions.
Pourtant, même si les animateurs de QUB Radio sont désormais sur la bande FM, une question persiste : leur contenu sera-t-il à la hauteur des attentes?
L'ajustement à un auditoire plus large et plus exigeant, habitué à des émissions en direct, pourrait s'avérer un défi de taille.
De son côté, Patrick Lagacé, conscient de la tempête autour de lui, reste imperturbable. Mais cette guerre des ondes ne sera pas sans conséquences.
Si Mario Dumont et ses collègues parviennent à capter l’attention des auditeurs, le 98,5 FM pourrait voir son emprise sur le marché montréalais remise en question. L'enjeu est de taille, et l’issue de cette confrontation est incertaine.
Comme par hasard, le 99,5 Montréal est sur le point d'engager MC Gille et Pierre-Yves McSween, les deux rivaux de Lagacé qui ont pris la porte de sortie au 98,5 FM.
Quand on vous disait que tous les coups étaient permis.
Au final, cette rivalité entre le 98,5 FM et le 99,5 Montréal est bien plus qu'une simple compétition entre deux stations de radio.
Elle symbolise une lutte pour l'âme des ondes montréalaises, une bataille où chaque coup porté pourrait faire basculer l'équilibre du pouvoir médiatique.
Et comme dans toute guerre, il y aura des gagnants et des perdants. Mais pour l'instant, tous les regards sont tournés vers les sondages Numeris en décembre prochain, le premier acte de ce drame radiophonique qui ne fait que commencer.
Cette tempête qui se déchaîne actuellement sur les ondes montréalaises trouve son origine dans un moment charnière : la retraite de Paul Arcand.
Pendant des décennies, Arcand a régné en maître incontesté sur le paysage radiophonique de la métropole. Sa voix, son style inimitable, et son émission légendaire Puisqu'il faut se lever avaient établi un standard si élevé que personne n’aurait osé défier son hégémonie.
Arcand était plus qu’un simple animateur; il était une institution, un pilier autour duquel gravitait toute la radio parlée de Montréal.
C’est précisément cette stature imposante qui a maintenu un certain ordre sur les ondes montréalaises. Sous son règne, la concurrence n’osait pas s’aventurer sur son terrain, de peur de se heurter à une légende vivante.
Le 98,5 FM, avec Arcand à sa tête, n’était pas seulement une station de radio; c’était une forteresse imprenable, dont la domination semblait éternelle.
Son départ a laissé un vide immense, un trône vacant que Patrick Lagacé a été choisi pour occuper, mais aussi une opportunité pour ceux qui attendaient leur heure dans l’ombre.
Avec la retraite d’Arcand, les forces en présence ont senti que le moment était venu de redessiner le paysage radiophonique.
Ce qui était impensable il y a encore quelques années – une attaque frontale contre le bastion du 98,5 FM – est désormais une réalité.
L’empire de Québecor, en s’alliant avec Leclerc Communication pour lancer le 99,5 Montréal, n’aurait probablement jamais osé un tel coup de poker si Arcand était encore aux commandes.
La crainte du maître des ondes a été un facteur dissuasif, un frein à toute tentative de renversement de l’ordre établi.
Mais avec son départ, les barrières sont tombées, et ce qui semblait inatteignable est maintenant bien possible. Le défi lancé par Mario Dumont et ses alliés au 99,5 Montréal est une déclaration de guerre symbolique, un geste audacieux qui aurait été inimaginable du temps d’Arcand.
Ils s'attaquent à ce qui était jadis intouchable, animés par l’ambition de remodeler la radio montréalaise selon leurs propres termes.
Mais attention: cette nouvelle guerre des ondes est plus qu'un simple affrontement entre Patrick Lagacé et Mario Dumont.
Elle est le reflet d’un changement d’ère, d’un passage de témoin forcé par le départ d’un géant. La bataille qui s'annonce est celle de la redéfinition des frontières médiatiques à Montréal, où chaque camp tente de s'imposer dans un terrain devenu soudainement plus ouvert, mais aussi plus incertain.
Il ne faut pas être dupe. Tout a véritablement commencé par la retraite de Paul Arcand.
Sans son ombre imposante pour maintenir l'ordre, les acteurs du monde radiophonique se sont lancés dans une lutte acharnée pour redéfinir les règles du jeu.
Ce qui était jadis un domaine bien gardé est aujourd'hui un champ de bataille où tous les coups sont permis, et où l'issue reste incertaine.
Le départ d'Arcand a non seulement libéré la place, mais a aussi réveillé les ambitions et les rivalités longtemps contenues.
Désormais, chaque station, chaque animateur, doit se battre pour sa place au soleil dans un monde où tous les coups bas sont permis.
On va aller chercher notre pop-corn pour être les premiers spectateurs. Le divertissement sera infini...