Le Centre Bell est devenu un symbole du "has been", un amphithéâtre vieillissant qui ne cesse de montrer les signes de son âge.
Inauguré en 1996, il est désormais l’un des plus vieux dans la LNH, et malgré les tentatives de rénovations de Geoff Molson, il est de plus en plus évident qu’il a pris du retard par rapport aux nouveaux standards des arénas modernes.
Alors que la LNH évolue avec des infrastructures modernes et luxueuses, comme le UBS Arena à Long Island ou le Caesars Arena de Détroit, le Centre Bell semble coincé dans le passé, incapable de s’adapter aux besoins d’un public exigeant.
Le malaise est évident dès qu’on franchit les portes. L’espace manque, même dans les sections les plus chères, les rouges.
Pas de place pour les jambes, tu est collé collé avec ton voisin de droite et de gauche, comme s'il fallait se battre pour savoir qui va prendre contrôle de l'accoudoir.
Le témoignage du journaliste Maxime Truman sur ce Centre Bell passé date va donner des sueurs froides au Geoff Molson:
« Quand on est allés ensemble au Centre Bell, on était assis serrés. On passait notre match à jouer un jeu mental pour essayer de se faire de la place! » a-t-il lancé, soulignant à quel point l’expérience dans les “Rouges” était loin d’être à la hauteur de ce que l’on s’attend d’un amphithéâtre de la LNH.
Il compare avec d’autres installations, comme la Place Bell ou même le Stade Saputo, où il trouve l’expérience bien plus agréable.
L’aréna est trop vieux, les sièges sont trop petits, et la clientèle se sent littéralement prise au piège dans un espace réduit.
On se moque de la situation du Centre Vidéotron car un audit réalisé par une firme d’ingénierie a révélé que le système de contrôle d’accès des portes et des ascenseurs était « en fin de vie utile ».
En réponse à cette situation, l’agglomération de Québec a alloué un budget de 350 000 $ pour la mise à jour de ces systèmes essentiels.
Mais si une simple mise à jour technologique à Québec coûte déjà une fortune (alors que l'amphithéâtre fête ses 10 ans), imaginez l’ampleur du désastre à Montréal, où le bâtiment approche les 30 ans et où il est impossible d’agrandir ou d’améliorer réellement l’espace.
Pour ajouter de l'huile sur le feu, le Centre Vidéotron est en pleine revitalisation. Des travaux ont été entrepris pour améliorer l’accessibilité et l’expérience des visiteurs.
Ces travaux, débutés en octobre 2024, incluent aussi des aménagements pour assurer la sécurité des piétons accédant au Centre Vidéotron depuis le boulevard Wilfrid-Hamel et ses intersections.
Pendant ce temps, à Montréal, on demande aux amateurs de payer une fortune pour être entassés comme du bétail, alors que dans les autres marchés, on leur offre une expérience premium, digne d’une ligue professionnelle.
Les couloirs sont étroits, l’atmosphère étouffante, et les déplacements à l’intérieur de l’aréna se font au prix d’un véritable parcours du combattant.
Si vous espérez flâner, faire une pause, ou simplement respirer un peu d’air frais, oubliez cela. Vous êtes coincé entre les gens, avec peu de marge de manœuvre.
C’est le contraire des amphithéâtres modernes où le confort est primordial. Dans ces nouveaux palaces, vous vous sentez presque en première classe, où les sièges sont spacieux, les couloirs larges, et l’ambiance a été pensée pour que vous ne vous sentiez jamais à l’étroit.
Mais pas au Centre Bell. Là, on se serre, on se bouscule, et on se contente de ce qu’on a.
Ce n’est pas un hasard si Jean Trudel, blogueur de Stanley 25, réclame de toute urgence la construction d’un nouveau Centre Bell dans le bassin Peel.
Pour lui, il est impensable de continuer à faire face à cette situation. Le Centre Bell, en 2025, n’est plus un aréna moderne et prestigieuse comme elle l’était autrefois.
C’est une vieille dame fatiguée, qui nécessite des rénovations colossales pour se mettre à jour. Le coût pour refaire le Centre Bell pourrait facilement atteindre le milliard de dollars, et le paradoxe est cruel : un amphithéâtre qui devait symboliser la grandeur du hockey à Montréal se retrouve aujourd’hui à l’agonie, comme une vieille machine à remonter le temps.
Les jeunes qui fréquentent ces lieux ne comprennent même pas vraiment l’héritage des Canadiens ou l’importance historique du Centre Bell.
Pour eux, c’est un endroit démodé, une vestige du passé. Même les plus anciens, ceux qui ont vécu la naissance de ce lieu, sentent que le building s'effrite.
Et tandis que la ville continue de débloquer des fonds pour rénover cet amphithéâtre vieillissant, l’on se demande si cet argent ne serait pas mieux investi dans des projets qui regardent l’avenir, plutôt que de continuer à réparer l’impossible.
Il est d’autant plus douloureux de constater que, pendant que l’on s’efforce de sauver ce qui peut l’être, d’autres arénas flambant neufs continuent de pousser comme des champignons aux États-Unis, et que la LNH s’éloigne chaque jour un peu plus de Montréal en préférant investir ailleurs, dans des villes aux infrastructures modernes et adaptées aux besoins du hockey de demain.
Alors oui, on peut se demander : quel avenir pour le Centre Bell? Il a été pensé pour incarner l’élite de la LNH, mais à ce jour, il semble plus un fardeau qu’une fierté.
Un édifice dépassé, en quête de rénovation, mais dont les problèmes structurels sont de plus en plus apparents. Un endroit où l’on se retrouve à faire des compromis, comme si l’on voyageait en classe économique alors que l’on devrait être en première classe.
C’est une honte, un rappel de ce qui se perd, et un avertissement de ce qui pourrait arriver si Montréal continue de négliger ses infrastructures sportives.
Geoff Molson doit se réveiller...au plus vite...