Honte publique dans le vestiaire des Capitals: Tom Wilson dégonfle devant les journalistes

Honte publique dans le vestiaire des Capitals: Tom Wilson dégonfle devant les journalistes

Par David Garel le 2025-04-27

Il y a des moments où même les plus grands intimidateurs finissent par payer la note.

Vendredi soir, au Centre Bell, Tom Wilson, l’éternel "bad boy" des Capitals de Washington, a connu cet instant de vérité.

Mais ce n’est pas sur la glace qu’il a été humilié. Non. C’est devant les caméras, devant la planète hockey, que Tom Wilson s'est littéralement effondré.

Il faut avoir vu l’entrevue pour le croire : Wilson avait l’air d’un enfant pris la main dans le sac, tentant maladroitement de se justifier devant sa mère.

Les yeux fuyants, le ton gêné, les phrases décousues. Ce n’était plus le dur à cuire de la LNH. C’était un enfant honteux qui savait qu’il avait commis une erreur monumentale.

« Ça s’adressait à un joueur en particulier et non pas à toute l’équipe », a balbutié Wilson au sujet de sa gestuelle de pleurnichard captée par toutes les caméras de la planète.

@broncosmakemedepressed Tom Wilson is mocking the Canadiens by fake crying after the massive brawl#nhl #hockey #capitals #fyp #fypage #canadiens ♬ original sound - broncosmakedepressed

« Je ne vais pas dire de qui il s’agit, mais il s’est reconnu, et la caméra était sur moi. Parfois, je devrais juste la fermer, mais les émotions prennent le dessus et ça fait du hockey amusant. »

Un aveu d’échec, un aveu de perte de contrôle, livré dans une entrevue où chaque mot semblait peser une tonne dans sa gorge serrée.

Le joueur visé? Aucune surprise : Juraj Slafkovsky. Celui-là même qui, toute la soirée, avait résisté aux assauts, nargué les Capitals par sa robustesse et son aplomb, et contribué à transformer Montréal en un four psychologique insupportable pour Washington.

Et pendant que Wilson se noyait dans ses explications maladroites, son propre entraîneur, Spencer Carbery, n’a même pas tenté de le défendre. Pire encore : il l’a envoyé sous l’autobus, en direct, devant les médias.

« J’ai eu une conversation avec lui », a dit Carbery, le sourire crispé.

« C’est un exemple du type de compétiteur qu’il est, mais il sait aussi quand c’est le temps de prendre un pas de recul et d’évaluer s’il doit être meilleur. »

Boum. En d’autres mots, Wilson a coûté cher, a dérapé, et son entraîneur ne s’en cache même pas.

Carbery a enfoncé le clou en ajoutant que dans ce genre de situations — échauffements, pauses publicitaires — il faut faire attention.

« Ce que tu fais dans l’échauffement ou pendant les pauses télé, c’est là qu’il faut faire attention, c’est ce que la ligue ne veut pas voir. »

Carbery a même confié, sur un ton moqueur :

« Prendre une rondelle de l’autre côté de la ligne rouge, je l’ai souvent fait. Aller se délier les jambes pendant une pause télé, c’est correct, mais y aller et avoir un objectif, il faut être prudent.

Tom sait ce qu’il ne peut pas faire et il est très au fait de ça. »

Le message du coach ne pourrait être plus clair. Wilson a fait exprès, Wilson a franchi la ligne, et Carbery n’en porte pas le blâme.

Pendant ce temps, à Montréal, on rit aux larmes.

Juraj Slafkovsky? Crampé de rire dans le vestiaire.

Josh Anderson? En train de raconter l’épisode aux journalistes avec un sourire arrogant.

Les partisans du Centre Bell? Hilares devant les mèmes qui envahissaient internet montrant Wilson en pleine simulation de pleurs.

Parce que oui, cette scène est devenue virale en quelques minutes. On voit Wilson, au-dessus de la bande, faire semblant de pleurnicher, en direction du banc du Canadien. Mais loin de provoquer l’intimidation, il s’est ridiculisé. Toute la ligue en rit aujourd’hui.

C’est un revirement psychologique historique.

Tom Wilson, ce monstre de la robustesse et de l'arrogance, cette figure de peur et de respect sur la glace, est maintenant la risée du monde du hockey. Et tout a commencé parce qu’il n’a pas su contrôler ses émotions devant un kid de 20 ans qui lui a fait perdre la tête..

Et ça, c’est sans compter le reste de l’"effondrement washingtonien".

Wilson a tenté de minimiser son lien avec Josh Anderson.

« Ça fait tellement longtemps, je me souviens de l’avoir affronté, mais rien de très spécifique. » Faux. Les deux viennent de la grande région torontoise.

Les deux se connaissent depuis l’adolescence. Les deux savent exactement comment pousser l’autre à bout. Et vendredi soir, c’est Josh Anderson qui a gagné la bataille. Net et sans bavure.

Quant à l’excuse finale de Wilson? Pitoyable.

« Mais vous savez quoi? Peut-être qu’il faut juste tourner le dos à tout ça et commencer par jouer au hockey. »

Ah bon? Quand on est dominé physiquement, humilié publiquement et que son propre coach nous renie, soudainement, il faudrait “tourner la page”? Trop facile.

En vérité, Tom Wilson est aujourd’hui un homme brisé. Un combattant qui a reçu un coup au menton dont il ne se relèvera peut-être jamais dans cette série.

Les Canadiens de Montréal, grâce à leur fougue, leur intelligence émotionnelle et leur solidarité, ont réussi ce que peu d’équipes peuvent se vanter d’avoir accompli : briser psychologiquement Tom Wilson.

Et ce n’est pas anodin.

Quand le pilier émotionnel de ton équipe tombe, toute la structure tombe au fond du trou. Spencer Carbery l’a senti. C’est pour ça qu’il a refusé de couvrir Wilson. C’est pour ça qu’il a parlé d’émotions mal contrôlées, de jugement défaillant, de “nécessité de prendre du recul”.

Tom Wilson a creusé sa propre tombe vendredi soir.

Et dimanche, devant un Centre Bell en délire, Montréal aura l’occasion de l’y enterrer pour de bon.