Encore une fois, un joueur a utilisé le Canadien de Montréal comme levier pour faire monter sa mise, et au final, il retourne là où il ne voulait soi-disant plus jouer.
Boeser a signé une prolongation de contrat de sept ans avec les Canucks de Vancouver à 7,25 M$ par saison… à peine trente minutes après l’ouverture du marché des joueurs autonomes.
Tu parles d’une surprise. Non, en fait, tu parles d’un bon vieux coup de théâtre à la sauce de la LNH. Les agents sont devenus des metteurs en scène, les joueurs des acteurs, et Kent Hughes… un figurant dans cette mascarade.
Depuis des jours, tout indiquait que Boeser était prêt à faire ses valises. Il avait exprimé son désintérêt de jouer ailleurs au Canada.
Il avait les yeux rivés sur le Minnesota, son patelin, son rêve d’enfant. Mais le Wild lui a préféré Vladimir Tarasenko. Bang. Porte fermée.
Alors là, le camp Boeser a changé de ton. Soudainement, les équipes canadiennes, incluant Montréal, devenaient « une option ». Quelle coïncidence… juste au moment où les négos avec les Canucks stagnaient.
Et comme par magie, le Canadien devient l’équipe sexy. Des rencontres ont lieu à Montréal. Des appels. Des plans pour visiter les installations du Centre Bell.
L’agent joue son jeu. Il laisse couler que le CH est agressif. Boeser, lui, reste silencieux… comme un gars qui veut laisser planer le mystère.
Le genre de gars qui veut juste assez de rumeurs pour faire paniquer son DG.
Et ça marche. Vancouver, déjà en mode panique après avoir perdu des plumes en séries, décide de sortir le chéquier. Sept ans. 7,25 millions. Merci, bonsoir.
Kent Hughes, lui, se retrouve à regarder la parade passer. Encore. Comme avec Gaudreau. Comme avec Tavares. Comme avec Stamkos. Comme avec Dubois.
Mais cette fois, c’est encore plus frustrant. Parce que cette fois, le CH n’était pas en reconstruction.
Il avait de l’argent. Il avait un projet excitant. Il venait d’ajouter Noah Dobson. Il avait Ivan Demidov en poche. Il y avait de quoi vendre du rêve.
Et pourtant, Boeser s’est juste servi de tout ça pour soutirer quelques millions de plus à son club actuel.
Et on ne va pas le blâmer. Le joueur est dans son droit. Il a joué la game à la perfection. Mais il faut appeler un chat un chat : le CH s’est fait niaiser.
Est-ce que Boeser aurait vraiment signé à Montréal? Non. Il n’avait jamais l’intention de quitter Vancouver. Il voulait juste être payé. Il voulait sentir qu’il avait le pouvoir.
Et pour ça, quoi de mieux que de s’afficher « intéressé » par le CH, club sexy du moment dans les médias québécois?
Mais la réalité, c’est que Kent Hughes cherche encore. Il cherche un ailier top-6 capable de marquer. Il cherche à entourer Suzuki et Demidov. Et pendant ce temps, les options se font de plus en plus rares.
Boeser était une des dernières pièces de qualité sur le marché. Il avait l’âge (28 ans), les statistiques (40 buts, 73 points), le profil parfait pour ce que Hughes voulait ajouter.
Et pourtant, c’est une autre cible qui s’évapore.
Il faudra maintenant se tourner vers d’autres options : Kyrou? Ehlers? Une transaction surprise? Peut-être. Mais plus les heures avancent, plus le CH se retrouve à reculer dans la file d’attente.
Et pendant ce temps, Boeser pourra continuer à faire 70 points par année à Vancouver, dans l’anonymat, sur une équipe qui va nulle part, avec un Quinn Hughes qui va éventuellement partir et un Elias Pettersson qui fait pitié.
Bravo Brock. Bien joué. Mais Montréal ne t’attendait pas les bras ouverts. Montréal avait de l’espoir. Tu l’as transformé en déception.
Et Kent Hughes, lui, vient d’apprendre que même quand tu fais tout comme il faut, même quand tu offres la lune… certains gars ne cherchent pas une nouvelle équipe. Ils cherchent juste une meilleure paie.
Misère