Jeudi soir, lors d’un segment émouvant animé par Mario Langlois, Maxim Lapierre et Guillaume Latendresse, les deux "boys" de La Poche Bleue, ont livré un témoignage poignant sur leur passage avec les Canadiens de Montréal.

Pendant près d’une heure et demie, les deux anciens joueurs ont partagé des souvenirs synonymes de joie et de tristesse, revenant sur leur amitié, leurs expériences professionnelles, et leur parcours en montagnes russes avec le CH

« On a une vision similaire, mais des approches différentes », explique Maxim Lapierre, soulignant la chimie de leur relation. (crédit: 98,5 FM)

« Il y va en Uber et moi en motocyclette. Je peux partir trois jours et je sais qu’il va prendre les bonnes décisions », réplique  Guillaume Latendresse avec humour.

Cette amitié, fondée sur et en dehors de la glace, a permis aux deux hommes de surmonter ensemble les défis de leur carrière.

Leur complicité s'est aussi manifesté dans les moments difficiles. Latendresse se souvient d’un épisode particulièrement marquant :

« On était dans le bain tourbillon, je n'avais pas un gros début de saison et lui non plus. On s'est dit: ''C'est sûr qu'on va être échangés'' ».

Cette prédiction s’est réalisée pour les deux joueurs, les laissant avec un sentiment d’abandon de la part de leur équipe de cœur...qui leur a brisé le coeur...

Maxim Lapierre est tout simplement cinglant :

« Je ne pense pas qu’on a été bien entourés. Deux Québécois, de 6’2’’, qui frappaient, qui étaient prêts à tout faire pour le Canadien. Je trouve qu’ils nous ont juste abandonnés ».

Ce sentiment d'abandon est amplifié par son expérience à Vancouver après son départ de Montréal (où il est passé aussi par Anaheim):

« J’étais pas capable de jouer sur le 4e trio à Montréal - qui ne faisait pas les séries -, mais je jouais ensuite sur le 3e trio d’une équipe en finale de la Coupe Stanley (les Canucks de Vancouver). Ça m’a pris du temps à l’accepter ».

Guillaume Latendresse pointe le congédiement Guy Carbonneau comme le début de la fin pour lui et son ami.

« Carbo, il a été incroyable pour nous. Il a été respectueux. Il nous a toujours dit: ''C'est de même. On s'en va là. C'est ça le plan'' », se rappelle Latendresse avec nostalgie.

Voilà qui est étrange. Lorsque Guy Carbonneau a été congédié, tous les joueurs à part Lapierre et Latendresse ont affirmé à quel point sa faiblesse était la communication. Il faut croire qu'il parlait...aux Québécois...

Malgré les déceptions, la fierté d’avoir porté l’uniforme des Canadiens reste intacte pour Lapierre et Latendresse. Maxim Lapierre décrit avec émotion l’un des aspects les plus gratifiants de sa carrière :

« Ce qui te manque après ta carrière, c’est pas ton chèque de paye. C’est lorsqu’ils nomment ton nom durant la présentation d’avant-match. Jamais ce sentiment-là sera reproduit. J'était comme une vedette d'Hollywood»

Lapierre se souvient également d’une anecdote amusante où il a raté un couvre-feu mais a su se racheter avec un tour du chapeau le lendemain, transformant le stress en performance exceptionnelle.

«J’étais tellement stressé que je suis devenu un marqueur pendant 60 minutes!»

Pour Latendresse, les réactions du public et des médias après chaque match étaient déterminantes :

« Quand je revenais après un match à Montréal et que j’étais -2, j’écoutais pas Ron. Si j’en marquais deux, je l’écoutais! Il chantait Fais-moi la tendresse et j’étais content! ».

Ce segment personnel des plus émouvants  a permis de découvrir les défis rencontrés par ces joueurs, mais aussi leur résilience et leur attachement sans limite au Canadien de Montréal.

Un témoignage qui donne la chair de poule et rappelle la complexité des carrières des joueurs de hockey à Montréal. On peut bien sentir la relation amour-haine envers l'organisation.

Lorsque Lapierre parle d'abandon, cela nous a donné la chair de poule. Oui, "Lappy et Tender" ont encore le coeur brisé...

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