Un autre chapitre sombre s'ajoute au cauchemar du week-end du Grand Prix de Montréal. Les locaux de RDS, infiltrés d'eau pendant l'événement, sont une illustration de plus des nombreux dysfonctionnements qui ont marqué cette édition.

Paul Arcand, dans sa revue de presse du mardi, n'a pas manqué de souligner l'humiliation internationale subie par Montréal, alimentant les rumeurs de plus en plus persistantes d'un déménagement du Grand Prix à Toronto.

Selon Arcand, la situation des locaux de RDS a de quoi donner la chair de poule. Malgré une météo capricieuse, les amateurs de course ont assisté à un spectacle de haut niveau sur le circuit Gilles-Villeneuve.

Mais pour le reste, «c'est un œil au beurre noir pour la Ville de Montréal» à plusieurs égards. Il y avait des infiltrations d'eau dans les locaux aménagés pour les gens de RDS, les obligeant à se déplacer. Cette situation, combinée à une gestion chaotique des accès au site, a terni l'image de la ville.

«Il y avait de la pluie lors de la course et on s'est retrouvé avec des infiltrations d'eau dans les locaux qui sont aménagés notamment pour les gens de RDS, qu'on a dû déplacer." affirme Arcand. (crédit: 98,5 FM)

Arcand a également abordé la confusion entourant l'annulation des essais du jeudi, finalement maintenus, causant des retards pour les pilotes et les équipes techniques.

"Il y avait également un enjeu de gestion d'accès au site. Jeudi, on a dit que les essais étaient annulés. Ça ne l'était pas. Les pilotes qui arrivent dans des voitures clairement identifiées se sont retrouvés à la queue leu leu et sont arrivés en retard. Même affaire pour les équipes techniques."

Ce manque de coordination s'ajoute aux autres incidents qui ont marqué le week-end, notamment la fermeture controversée des terrasses bondées au centre-ville le vendredi soir, sans oublier tous les chantiers de construction sur les ponts et autour du site.

«Le mystère persiste», dit Arcand.

«Pourquoi a-t-on fermé les terrasses à 21h30? On ne le sait pas. Il y a toutes sortes d'infos qui circulent. Certains, sur les réseaux sociaux, décrivent les employés du service d'incendie comme s'amusant avant d'aller procéder à la fermeture."

"S'il y a un enjeu de sécurité, il n'y a pas de compromis à faire. La question, c'est pourquoi intervenir de cette façon-là? Et je répète, qui a pris la décision. Pourquoi on a débarqué là?»

Arcand conclut que, bien au-delà des simples désagréments, c'est une véritable disgrâce pour Montréal. La gestion de cet événement, qui devait être une vitrine internationale pour la ville, s'est transformée en une série de bévues embarrassantes.

«C'est gênant pour la ville, la façon dont ça a été géré», déclare-t-il, soulignant que même ceux qui n'aiment pas le Grand Prix de Formule 1 devraient reconnaître l'importance de bien recevoir les visiteurs pour promouvoir Montréal.

"Je peux vous faire une liste longue mise à part les terrasses, mis à part les images de zombies dans le centre-ville, c'est, en termes d'image pour Montréal, quelque chose de super négatif."

"Vous avez le droit de ne pas aimer le Grand Prix de Formule 1, mais quand on reçoit de la visite et qu'on compte sur la visite pour faire une promotion de Montréal, pour partager les souvenirs cartes postales, ce qui s'est passé en fin de semaine, au-delà des terrasses, c'est carrément une disgrâce."

En fin de compte, ce week-end catastrophique pourrait bien avoir des répercussions durables, tant sur la réputation de Montréal que sur l'avenir du Grand Prix dans la métropole québécoise.

Ce qui ajoute encore plus à la tristesse de cette situation, ce sont les rumeurs persistantes concernant les employés du service d'incendie qui semblaient prendre du plaisir à cette fermeture des terrasses.

Des témoignages circulant sur les réseaux sociaux décrivent ces employés comme «ayant bien du fun» avant d'aller déloger les restaurateurs et leurs clients, ajoutant une couche de cruauté à cet épisode déjà pénible.

Les restaurateurs, après avoir investi temps, argent et espoir dans ce week-end lucratif, se sont retrouvés brutalement interrompus, leurs terrasses fermées sans explication claire.

Ces fermetures ont détruit non seulement une source de revenu essentielle, mais aussi l'ambiance festive qui caractérise habituellement le centre-ville pendant le Grand Prix.

Les vidéos et les photos de ces moments montrent des scènes de confusion et de désespoir parmi les restaurateurs et les clients, une image bien triste de ce qui aurait dû être une célébration.

Cette intervention, perçue comme arbitraire et insensible, a porté un coup sévère à la communauté des restaurateurs de Montréal.

Pour Paul Arcand, cette situation est non seulement une erreur de gestion, mais aussi un acte cruel.

«C'est cruel et si triste», affirme-t-il, rappelant que ces entrepreneurs comptaient sur cet événement pour se remettre d'une période difficile, marquée par une économie en chute libre.

Cette édition du Grand Prix laissera un goût amer à beaucoup de Montréalais, qu'ils soient spectateurs, entrepreneurs ou simples citoyens.

La ville voit son image ternie par des incidents qui auraient pu être évités avec une meilleure coordination et une communication plus transparente.

La question demeure : comment Montréal peut-elle se relever de ce coup dur et redorer son blason à l'international?

Une seule solution: la démission de Valérie Plante...

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