Bon, on va se calmer avec les présentations, on est entre nous. Si vous lisez ceci, c'est que vous êtes déjà accros à la saga Demidov. Ivan, notre petit prodige russe, 5e choix au total en 2024, celui qu'on attend de pied ferme à Montréal.
Celui qui, selon les experts, devrait débarquer au Centre Bell avec la grâce d'un cygne et la puissance d'un ours... sauf que pour l'instant, il est coincé dans la KHL, à Saint-Pétersbourg, à se battre pour quelques misérables minutes de glace.
Et on ne vous apprend rien en vous disant que ça n'a pas été le conte de fées espéré. Des débuts timides, un temps de jeu famélique digne d'un régime draconien, des rumeurs de frustration qui fusent comme des pétards mouillés...
On commençait à se demander si on n'avait pas misé sur le mauvais cheval. "Cinquième au total, et il joue moins que le chauffeur de Zamboni!", s'exclamaient les experts, la moustache pleine de borscht.
"9 buts et 15 passes en 37 matchs? Mouais, c'est pas la mer à boire..." chuchotaient les sceptiques, en sirotant leur vodka.
Mais attendez! Coup de théâtre! Tel un ouragan dans un verre de vodka, la situation prend un tournant digne d'un roman de Tolstoï!
Hughes, Lecavalier et Bobrov, les trois mousquetaires du Canadien, débarquent en Russie, l'oeil noir et la mâchoire serrée.
On imagine la scène: "Ivan, mon garçon," commencent-ils d'un ton mielleux, avant de sortir les griffes. "
On a pas traversé la moitié de la planète pour te voir cirer le banc, tu comprends?
Et là, accrochez-vous à vos chapkas, le miracle se produit! Demidov se transforme en machine à scorer.
Trois matchs de suite avec au moins un point, une séquence digne de son glorieux compatriote Ovechkin!
Un but et trois passes, pour un total de 4 points qui font taire les mauvaises langues.
Il a même été nommé troisième étoile du match, si vous voulez tout savoir! Coïncidence? Motivation? L'important, c'est que Demidov a enfin allumé la lampe!
Et ce n'est pas tout! Non seulement il marque des points, mais son temps de jeu augmente aussi! Fini le banc de punition, Ivan est enfin lâché dans la nature, libre de semer la terreur dans les rangs ennemis.
Roman Rotenberg, l'entraîneur du SKA, a visiblement reçu le message cinq sur cinq. "Laissez jouer le petit," ont dû lui intimer les sbires du Canadien, "ou on remplace votre vodka par du sirop d'érable, et on confisque vos balalaïkas!" (Hahaha).
Alors, mesdames et messieurs les fans du Tricolore, est-ce le début d'une nouvelle ère pour Demidov? Va-t-il continuer sur sa lancée et devenir la superstar qu'on attend tous?
Difficile à dire. Mais une chose est certaine: la saga Demidov est loin d'être terminée. Et on sera là, à chaque épisode, pour commenter, critiquer, analyser, et surtout, espérer.
Parce qu'au fond, c'est tout ce qu'on demande: un peu de divertissement, un peu d'espoir, et une raison de croire que le Canadien, un jour, retrouvera sa gloire d'antan.
Et si Demidov est celui qui peut nous y mener, eh bien, on est prêts à lui pardonner tous ses pirojki volés, et même à apprendre à jouer de la balalaïka!
Amen