Ivan Demidov envoyé dans un camp militaire: le cauchemar de Kent Hughes

Ivan Demidov envoyé dans un camp militaire: le cauchemar de Kent Hughes

Par David Garel le 2025-03-05

Une peur grandissante s’installe à Montréal. Plus les semaines passent, plus l’inquiétude devient évidente au sein du Canadien et de ses partisans : Ivan Demidov pourrait-il être bloqué en Russie après la saison, voire forcé à accomplir un service militaire, comme ce fut le cas pour Ivan Fedotov ?

Le récit du journalsite Maxime Truman sur les ondes de Stanley25 donne la chair de poule:

L’histoire du gardien de but des Flyers de Philadelphie est encore fraîche dans les mémoires, et elle hante désormais tous ceux qui espèrent voir Demidov enfiler l’uniforme bleu-blanc-rouge dès l’an prochain.

En 2022, Ivan Fedotov, l’un des meilleurs gardiens hors LNH, avait été arrêté en pleine rue par les forces de l’ordre alors qu’il s’apprêtait à rejoindre Philadelphie.

Son crime ? Vouloir quitter la Russie pour poursuivre sa carrière en Amérique du Nord. Il avait été transféré de force dans une base militaire reculée, empêché de voir ses proches et contraint de “remplir ses obligations militaires”.

Pendant plus d’un an, il a été prisonnier du système.

Aujourd’hui, ce spectre plane sur Ivan Demidov. Les similitudes sont troublantes : un talent immense, un avenir tout tracé en LNH, et un refus catégorique de prolonger son contrat avec son club russe.

Et si le SKA et les autorités russes décidaient d’employer les mêmes tactiques pour le garder sous contrôle ?

Le malaise est d’autant plus grand que Roman Rotenberg, l’entraîneur-chef du SKA de Saint-Pétersbourg, continue d’affirmer publiquement que Demidov jouera en Russie l’an prochain. 

À chaque fois que la question est posée, il maintient la même ligne : Demidov n’a pas encore terminé son parcours avec le SKA.

De son côté, Demidov, visiblement mal à l’aise, peine à clarifier son avenir lorsqu’il parle aux médias.

Ce déni de réalité n’a rien d’anodin. C’est une tactique bien connue dans le hockey russe : refuser d’admettre publiquement qu’un joueur quitte la KHL pour la LNH, afin de maintenir la pression et dissuader l’athlète de partir.

 On l’a vu avec Kirill Kaprizov et avec d’autres joueurs russes avant leur exil en Amérique du Nord. Mais avec Demidov, la situation pourrait être encore plus extrême.

Pendant ce temps, Ivan Demidov n’a toujours pas obtenu son visa canadien. Il n’a même pas pu visiter Montréal après le repêchage, contrairement à Matvei Michkov, qui avait obtenu son visa pour venir rencontrer les Flyers.

Si la Russie voulait vraiment bloquer Demidov, l’une des manières les plus simples serait justement de retarder son visa jusqu’à ce qu’il soit trop tard, comme cela a été fait avec Fedotov.

Ce n’est pas seulement une question de paperasse. C’est une guerre d’influence entre les ambitions d’un joueur et la volonté d’un club puissant qui veut garder le contrôle sur son avenir.

Le CH doit agir avant qu’il ne soit trop tard.

Le Canadien ne peut pas rester inactif. Chaque jour qui passe sans un visa pour Demidov est un jour de plus où le SKA peut le manipuler, l’isoler et le pousser à changer d’avis. 

Plus la saison avance, plus la pression va s’accentuer. Si la situation de Fedotov a appris quelque chose aux équipes de la LNH, c’est qu’il ne faut jamais attendre la fin de la saison pour régler ces problèmes.

Il faut que l’organisation de Jeff Gorton et Kent Hughes se batte dès maintenant pour s’assurer que Demidov puisse quitter la Russie dès que son dernier match sera joué. 

Une fois l’été arrivé, il pourrait être trop tard. Car si la Russie décide qu’il doit “remplir ses obligations militaires” avant de partir, la LNH pourrait voir l’un de ses plus beaux talents disparaître dans les rangs de l’armée russe.

L’heure tourne, et à Montréal, la peur grandit.

Alors que la pression exercée sur Ivan Demidov par le SKA de Saint-Pétersbourg devient de plus en plus oppressante, un autre élément dramatique s’ajoute à l’équation : sa copine, sa famille et ses proches vivent également dans l’angoisse totale.

Ekaterina Yakovleva, la conjointe de Demidov, est active sur les réseaux sociaux, mais ces derniers temps, elle est bien plus discrète qu’à l’habitude. 

Ce silence en dit long. Car pendant que le jeune prodige tente de gérer le harcèlement psychologique dont il est victime au sein du SKA, sa copine se retrouve dans une situation tout aussi incertaine.

Peut-elle espérer obtenir son visa canadien et suivre Ivan à Montréal ? Ou devra-t-elle rester en Russie pendant qu’il tente d’échapper au cauchemar qui l’attend là-bas ? Rien n’est clair, et c’est bien là le problème.

Les déclarations du coach Roman Rotenberg ajoutent à cette angoisse. Encore cette semaine, il a été catégorique : Demidov restera au SKA la saison prochaine, c’est “100 % assuré”.

Ce type de déclaration est un coup de massue pour ceux qui espéraient voir le jeune attaquant entamer son aventure en Amérique du Nord dès l’an prochain. Pire encore, c’est un message fort envoyé à Demidov lui-même : “Tu n’iras nulle part.”

Face aux journalistes, Demidov ne sait plus quoi répondre. Chaque fois qu’on lui demande ce qu’il fera après la saison, il est visiblement mal à l’aise.

Il hésite, il bafouille, il ne sait pas quoi dire. Il ne peut pas se permettre de contredire ouvertement son entraîneur et l’organisation du SKA, mais en même temps, il ne peut pas non plus mentir et dire qu’il a l’intention de rester en Russie. 

Ce silence gênant commence à inquiéter sérieusement ceux qui suivent son dossier.

Si tout était clair et que Demidov était libre de signer avec le CH sans problème, il suffirait qu’il le dise ouvertement.

Mais ce n’est pas le cas. Il évite le sujet, il cherche ses mots, et plus le temps passe, plus son avenir semble se refermer sur lui comme un piège.

Il ne faut pas oublier une chose : ce n’est pas seulement Demidov qui vit sous tension. Sa copine, ses parents, son entourage en Russie sont eux aussi exposés à la pression de ceux qui veulent le garder dans la KHL.

En Russie, refuser de prolonger un contrat n’est pas juste un choix sportif, c’est une insubordination aux yeux de certaines autorités. On le fait payer aux joueurs, et on le fait aussi payer à leur entourage. C’est pourquoi l’inquiétude monte.

Si Demidov ne parvient pas à quitter la Russie à temps, que va-t-il lui arriver ? Son cas va-t-il prendre une tournure dramatique comme celui d’Ivan Fedotov, forcé d’effectuer un service militaire alors qu’il s’apprêtait à rejoindre la LNH ?

Sa copine pourra-t-elle le suivre, ou devra-t-elle rester coincée en Russie pendant que lui tente de s’adapter à une nouvelle vie à Montréal, seul, sans repères ?

Les signaux d’alarme se multiplient. Plus les jours passent, plus l’ombre d’un scénario catastrophe grandit. Ivan Demidov est de plus en plus isolé au SKA, son entraîneur affirme avec certitude qu’il ne partira pas, et son malaise devant les médias trahit un stress immense.

Il faut que le CH réagisse immédiatement. Il ne reste plus beaucoup de temps pour organiser sa venue à Montréal et obtenir les visas nécessaires pour lui et sa copine. 

S’il n’a pas une sortie claire et assurée d’ici la fin de la saison, il risque de se retrouver coincé en Russie, incapable de rejoindre l’Amérique du Nord.

L’heure est grave. Chaque jour qui passe sans action concrète rapproche Demidov d’un piège dont il pourrait ne jamais sortir.