Alex Kovalev semble être en mission pour régler ses comptes avec le Canadien de Montréal et ceux qui l'ont ignoré en tant que potentiel entraîneur au fil des années.
Depuis quelque temps, l’ancien artiste de la LNH enchaîne les déclarations controversées, s'attaquant non seulement à Ivan Demidov mais aussi à Carey Price, ce qui a provoqué un véritable tollé chez les partisans du Tricolore.
Il y a quelques semaines, Kovalev avait déjà fait sourciller en critiquant Demidov sans pitié
Interrogé sur le jeune espoir évoluant au SKA Saint-Pétersbourg dans la KHL, Kovalev a exprimé son mécontentement face à l’attitude du joueur concernant son faible temps de jeu.
Alors que Demidov est limité à environ 11 minutes par match, Kovalev n’a pas hésité à pointer du doigt le manque de combativité du jeune joueur.
« Il ne se comporte pas de la bonne façon. Ce n’est pas bon de juste s’asseoir là et de jouer six minutes par match, avec comme plan de partir dans six mois pour jouer dans la LNH. Ça ne fonctionne pas comme ça. »
« Que fera-t-il s’il n’a pas de temps de glace à Montréal ? Attendre encore ? Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. »
Kovalev insiste sur le fait que, même dans des conditions défavorables, un joueur doit se battre pour chaque minute sur la glace.
Il perçoit l’attitude passive de Demidov comme une erreur qui pourrait nuire à son développement à long terme, notamment s’il espère s’intégrer un jour dans un marché exigeant comme celui de Montréal.
Mais là où Kovalev a vraiment frappé un nerf sensible, c’est dans ses récentes déclarations sur Carey Price. En entrevue avec le site RG.org, il a déclaré que le gardien Igor Shesterkin était meilleur que Price, une affirmation qui a profondément irrité les partisans du CH.
« Shesterkin est meilleur. Il lit mieux la "game" », a affirmé Kovalev sans détour, soulignant que Price, malgré son talent, avait bénéficié de son gabarit et de son positionnement, mais se fiait trop à ses défenseurs sur les passes transversales.
« Price est un bon gardien, mais ils ont des styles différents. Price a été efficace grâce à son gabarit et son positionnement. Shesterkin, lui, se bat pour chaque rondelle et anticipe mieux le jeu. »
« Par exemple, lorsque la rondelle est déplacée d’un côté à l’autre, Shesterkin s’en occupe lui-même. Price, dans ces situations, comptait trop souvent sur ses défenseurs. »
Selon lui, Shesterkin est plus combatif et autonome, ce qui le rend supérieur.
Si les commentaires de Kovalev sur Price peuvent sembler purement analytiques, ils prennent une tournure plus personnelle dans le contexte de ses relations passées avec le Canadien.
Ignoré pour un poste de coach ou d'entraîneur adjoint, Kovalev semble utiliser sa plateforme pour pointer du doigt des figures importantes de l'organisation, comme si son orgueil blessé guidait ses prises de parole.
Malgré les attaques de Kovalev, il est difficile de nier l’impact colossal de Carey Price dans l’histoire du Canadien et de la LNH.
Même sans les meilleures équipes devant lui, il a été un pilier, souvent considéré comme le gardien le plus intimidant de la ligue.
Ses exploits, notamment en séries éliminatoires, ont cimenté sa place parmi les plus grands, et il est largement reconnu qu'il rejoindra un jour le Temple de la renommée du hockey.
Shesterkin, bien qu’excellent, n’a pas encore eu l’occasion de marquer la LNH de manière aussi durable. Les comparaisons entre les deux semblent donc prématurées, et beaucoup estiment que Kovalev s’éloigne de l’analyse objective pour s’inscrire dans une logique de provocation.
Kovalev, fidèle à sa réputation, joue la carte de la provocation. Que ce soit en critiquant Demidov pour son manque d’effort ou en dénigrant subtilement Carey Price, il semble déterminé à créer des discussions houleuses.
Si cette stratégie pourrait attirer l’attention sur lui, elle risque aussi de ternir son image auprès des partisans, notamment ceux du Canadien qui le considéraient autrefois comme un héros.
Pour Kovalev, ces déclarations semblent être une manière de rappeler qu’il a encore une voix dans le monde du hockey, mais elles soulèvent une question fondamentale : cherche-t-il réellement à contribuer à l’amélioration du sport, ou simplement à régler ses comptes avec le Canadien et d'autres figures de la LNH?
Une chose est sûre, Kovalev n’a pas fini de faire parler de lui.
Les tensions entre Alex Kovalev et le Canadien de Montréal trouvent peut-être leur origine dans une relation glaciale avec Martin St-Louis.
Depuis son arrivée derrière le banc du Tricolore, St-Louis semble avoir évité tout contact professionnel avec l’ancienne étoile russe.
Alors que Kovalev aurait exprimé son intérêt à rejoindre l’équipe en tant qu’entraîneur ou consultant, St-Louis n’a jamais manifesté la moindre ouverture, préférant bâtir son staff avec des visages qui partagent sa philosophie du hockey.
Pour Martin St-Louis, l’approche est claire : le jeu moderne exige des joueurs et des entraîneurs capables d’adhérer à une vision, une éthique de travail et une mentalité collective, où l’équilibre entre offensive et défensive est primordial.
Une philosophie à des années-lumière de celle d’Alex Kovalev, qui prône la liberté totale pour les joueurs talentueux et se montre critique envers toute tentative de brider leur créativité.
Selon plusieurs sources proches de l’organisation, St-Louis aurait volontairement ignoré les démarches de Kovalev pour se joindre au Canadien.
Martin n’a jamais vu Kovalev comme une option sérieuse, car leurs visions du hockey sont trop opposées.
Ce rejet a laissé Kovalev avec un goût amer. Celui qui a enchanté les partisans du CH pendant ses années sur la glace se sent aujourd’hui comme un étranger dans une organisation où il aurait espéré laisser une empreinte durable, même après sa carrière de joueur.
Le conflit latent entre Kovalev et St-Louis illustre un problème plus large dans le monde du hockey : le fossé générationnel entre les anciennes gloires et les nouveaux entraîneurs.
Là où Kovalev incarne une époque où la créativité individuelle primait, St-Louis représente une nouvelle ère, où la structure et l’équilibre collectif sont devenus essentiels pour réussir dans une ligue de plus en plus compétitive.
Ce snobisme apparent de St-Louis est-il un simple choix stratégique ou une forme de mépris envers un joueur qui, malgré son talent, a souvent été perçu comme difficile à encadrer?
Quoi qu’il en soit, Kovalev semble avoir pris ce rejet très personnellement, et ses récentes sorties médiatiques pourraient être une manière de rendre coup pour coup.
Avec Martin St-Louis solidement en poste et la direction du Canadien alignée sur sa vision, il paraît peu probable qu’Alex Kovalev obtienne un jour une chance de rejoindre l’équipe dans un rôle officiel.
Ce désintérêt mutuel laisse présager que les tensions entre Kovalev et le CH continueront de s’intensifier.
Pour l’instant, Kovalev semble avoir choisi de s’exprimer publiquement pour faire entendre sa voix, quitte à froisser les sensibilités montréalaises.
Il peut définitivement oublier un poste de coach adjoint...